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    Pourquoi Charlotte Corday a-t-elle tué Jean-Paul Marat ? 

       

     

    C'est le 13 juillet 1793 que le député Jean-Paul Marat a été assassiné par Charlotte Corday,

    25 ans. Mais pourquoi a-t-elle tué cet homme alors qu'elle ne le connaissait pas ?

    Stéphane Berne nous emmène encore une fois sur les traces de l'histoire, d'une façon toujours autant passionnante et complète. Revenons sur cette histoire .

    La France en 1793 est en pleine Révolution, chacun essayant d'asseoir ses idées. Charlotte Corday vient d'une famille modeste, son père étant obligé de travailler sa terre comme un paysan. I

     

    l ne digère pas sa situation et passe sa vie à faire des procès,

    ce qui marque la jeune fille.

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    Elle perd sa mère a 13 ans, son père n'est alors plus en mesure d'élever ses enfants, il les placent dans une abbaye.

      

    Charlotte reçoit une bonne éducation, mais reste solitaire et lis des heures durant.

     

    Il faut savoir qu'elle a pour ancêtre Corneille, cela la pousse à lire ses tragédies et ses œuvres, peut-être s'en est-elle inspirée plus tard.

     



    Une fois l'abbaye fermée, elle prend ses quartiers chez une parente éloignée et c'est là qu'elle se rend compte de l'ampleur de la Révolution.

    En juin 1793, 60 départements s'insurgent contre la Révolution et Charlotte commence à participer aux réunions politiques qui se tiennent dans sa ville.

     

    Elle assiste surtout aux réunions politiques des Girondins (hommes politiques républicains, conservateurs) et se rapproche d'eux, tout en ayant un peu honte d'eux.

      

    Elle entend également parler de diverses bavures ou massacres, qui ont tous pour seul maître un homme,

    Jean-Paul Marat.

      

    Tout cela ne tarde pas à monter a la tête de cette jeune passionnée, elle comprend vite que cet homme, même s'il n'a pas pris part aux manifestations, les a toujours soutenues et défendues, ce qui est à ces yeux à elle, intolérable.

     

     

    De son côté, Jean-Paul Marat prend des bains de souffre, car il a une maladie qui lui ronge les chaires, il semble d'ailleurs que cette dernière était génétique de par son père. Il est sûrement mourant, car ses plaies sont sur-infectées et suintantes, il n'en a pour quelques semaines tout au plus.

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    Charlotte de Corday d’Armont, née le 27 juillet 1768 à Écorches dans l’Orne, baptisée le 28 juillet 1768 dans l’église St Saturnin, elle est guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris sur la place de la Révolution

    à l’âge de 24 ans.

    Son corps sera inhumé au cimetière de la Madeleine puis à la Chapelle Expiatoire.
    Elle est née à Saint-Saturnin-lès-Ligneries (Normandie) (NDLRB.

     

    Dans les lignes précédentes, il était indiqué que Charlotte était née à Ecorches) en 1768.

     

    Elle est morte guillotinée, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde à Paris) par les révolutionnaires le 17 juillet 1793.

     

    Marie-Anne-Charlotte Corday, arrière-petite-fille de Pierre Corneille (à la 5è génération), est issue d’une famille de la petite noblesse ruinée et totalement dépourvue.

    ……..



    Charlotte arrive à Paris le 11 juillet et s'installe dans une petite auberge.

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    Elle apprend très vite que l'homme ne siège plus à la convention, mais vît reclus a même son domicile où il passe le plus clair de son temps dans un bain.

     

    Elle doit se rendre chez lui.

    C'est alors qu'il est dans son bain de souffre que Charlotte arrive

    (13 juillet, 18 h 30), ils conversent pendant une vingtaine de minutes, car elle vient soit disant lui livrer 18 Girondins.

     

     

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    Elle qui pensait trouver un tyran, se trouve en face d'un homme malade, mais cela n'empêche rien et elle le tue, surtout quand elle apprend qu'il fera guillotiner les hommes qu'il trouvera.

     

    Après le meurtre, elle n'oppose pas vraiment de résistance à sa capture et est transférée en prison.

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    Porche et escalier de la maison de Marat. Dessiné d’après nature en 1876 par Ch. Duprez. (Paris révolutionnaire avec illustrations par G. Lenotre, 1895 – p227). 



    Pourquoi le tue-t-elle ?

     

    Elle est persuadée que son meurtre va faire reculer la terreur.

     

    Dans un premier temps, personne n'arrive à croire que cette jeune femme puisse être l'auteur d'un crime si horrible.

      

    La justice elle-même pense qu'elle a agit sous la coupe des Girondins, ce qu'elle nie farouchement et avec poigne.

     

    Là encore, on a du mal à la croire. Elle se bat comme une lionne à son procès et revendique son geste, elle a agît pour 'sauver' la République.

    Elle est condamnée à la peine de mort, mais cela ne la blesse pas, elle continue d'écrire et assume son geste, fatal.

     

    Un expert graphologue a déduit de son écriture qu'à ce moment-là, alors qu'elle attend la mort, elle ne ressent aucune angoisse, aucune peur.

     

    Elle devait attendre ce moment sans le redouter une seule seconde.

    Elle demande requête à la justice que l'on fasse son portrait juste avant sa mise à mort, espère-t-elle être reconnue par delà sa mort ?

     

    Veut-elle que son visage apparaisse sur les livres d'histoire ?

      

    Dans tous les cas, sa demande lui ait accordée.
     

    Le 17 juillet 1793, elle est conduite à la potence dans une chemise rouge sang, en rappel à la chemise tachée de sang de sa victime,

    la chemise rouge des assassins.

     

    Mais cela n'enlève rien à sa fierté, elle reste digne face à la guillotine.

      

    Elle passe finalement pour une victime aux yeux du peuple.

    Après sa mise à mort, Charlotte a été autopsiée, la justice voulait savoir si elle était toujours vierge, car beaucoup lui prêtaient de nombreuses liaisons.

    comme d'habitude !!

    La justice voulait en quelque sorte savoir si elle avait pu agir par amour ou simplement comme elle le disait, par idéal politique.

     

     

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    Autrement dit, on pensait à cette époque qu'une femme ne pouvait pas avoir agi seule.

    Elle était vierge, elle avait donc agi par sa propre volonté et non poussée par l'amour.

     

     

    Sa tête a été giflée, après sa mort ce qui a été très mal vu par le peuple, car une fois morte, elle était revenue une femme respectable.

      

    Celui qui la giflé d'ailleurs (Le Gros) a été condamné a huit jours de prison,

    Mais comment une femme raisonnable a-t-elle pu en arriver là ?

     

    Comment a-t-elle pu se laisser dépasser par ses idées politiques au point de commettre un meurtre ?

    Certains historiens pensent que cette jeune femme voyait en Jean-Paul Marat l'image de son père et qu'elle a donc cherché en le tuant, à mettre fin aux jours de son père.

      

    Dans tous les cas, elle n'était sûrement pas saine d'esprit, car toute personne qui tue, doit avoir quelque chose qui ne 'tourne pas rond'.



    Aujourd'hui, Charlotte Corday est vue comme une victime, une victime de la Révolution.

     

    Dans tous les cas, elle a réussi son entreprise avec succès, puisqu'elle est devenue un symbole de la Révolution dans les livres d'histoire et son nom est connu de tous les historiens.

     

     

    CHARLOTTE A BIEN FAIT !!

    Au fait CHARLOTTE CORDAY s’appelait en réalité

    Charlotte de Corday d’Armont.une NORMANDE ! 

     

     

     

     

     

     

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    Mantelet au lever de l'aurore & Bonnet negligé


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    Robe dite "Les Longchamps"


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    Robe au décolleté à la Gabrielle d'Estrées 

      

      

      

     

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    A la reine de France. 4 octobre 1779
    Feuille imprimée et manuscrite (facture sur le recto).  

     

     

    A l'image Saint-Jacques. 9 juin 1780
    Feuille imprimée et manuscrite (facture sur le recto verso). 

     

    Il ne faut pas minimiser l'importance des pratiques vestimentaires de la noblesse. Elles apprennent beaucoup sur le fonctionnement des codes sociaux. Le vêtement est le fidèle reflet des hiérarchies sociales. La noblesse est un acheteur de premier ordre, elle a un rôle moteur dans l'économie et plus spécialement dans les échanges urbains.

    Elle anime la construction, le développement des commerces, par de nombreuses dépenses de prestige dictées par la nécessité de tenir et de marquer son rang. Le vêtir nobiliaire entraîne avec lui toute une économie de luxe, avec en amont la fabrication et en aval la commercialisation : la noblesse est la première cliente de la mode. Et ce ne sont pas les factures de Madame de Bercy (documents 11 à 18) qui vont contredire cette affirmation.

    Madame de Bercy est noble mais est également une femme, ce qui est important, quoique la mode masculine atteigne au XVIIIe siècle un raffinement jamais égalé. La femme pour tenir son rang doit porter un soin attentif aux artifices de la mode. Une femme dépense pour cela deux fois plus que son mari. On se laisse de plus en plus séduire par le superflu.                  

    Emilie du Châtelet n'était pas indifférente à ce "superflu" si veut en croire le surnom que lui avait donné Voltaire "Pompon Newton". A cette époque, « Pompon » est le terme générique que les femmes emploient pour parler des ornements de peu de valeur qu'elles ajoutent à leur coiffure.
    Nombre de métiers répondent à cette demande. Parmi lesquels les merciers et les marchandes de modes. Au Moyen-Âge, on disait des merciers : "Merciers, marchands de tout, faiseurs de rien". Si au début chaque artisan vendait ses produits, il fallut rapidement quelqu'un pour rassembler les marchandises les plus diverses afin de les mettre à la disposition des acheteurs. C'est le rôle des merciers qui réuniraient aujourd'hui nos décorateurs, antiquaires, orfèvres et couturiers.

    Ils ne fabriquent rien directement mais montent les objets (par exemple, les pendules dans leurs cartels de bronze ou autre). C'est une profession du luxe (la maison Hermès serait un équivalent acceptable). Gersaint, passé à la postérité par l'enseigne que lui peint Watteau, était à l'époque de la marquise Du Châtelet, un des premiers merciers de Paris.

    A la fin du XVIIIe siècle, les marchandes de modes (ou modistes) apparaissent dans le giron des merciers. Elles sont au cœur de l'accélération de la consommation vestimentaire. A Paris, on dépense deux fois plus pour sa garde-robe en 1780 qu'en 1700. Les modistes elles non plus ne prennent pas en charge la fabrication directe des objets toujours produits par les autres corps de métiers - rubaniers, passementiers, galonniers, lingères, couturières et tailleurs - mais elles s'occupent de leur enjolivement.

    Les grandes figures de ce milieu avant la Révolution sont Rose Bertin, modiste de Marie-Antoinette, et Mme Eloffe. Les marchandes de modes sont au centre du système de redistribution des objets, des goûts et des manières.

      

    Elles mobilisent l'activité de milliers d'artisans et de fournisseurs en recherchant toujours plus "d'ingrédients" comme on peut l'observer au travers des documents présentés : de la soie, des plumes, des bijoux, gazes, rubans, dentelle, taffetas… 

      

    PARFUMS  


     Mémoire de ce que doit Madame la Marquise de Bercy à Moriset marchand gantier

    parfumeur. 19 février 1748
    Feuille manuscrite (mémoire sur le recto).

    De retour d'Orient, les croisés ont dans leurs bagages des huiles, des potions et des peaux parfumées qui introduisent en Occident un véritable engouement pour les parfums provoquant du même coup des tensions commerciales : en 1190, le privilège du commerce des parfums est attribué aux gantiers, enviés par les merciers, ce qui provoque de nombreuses querelles.

    En 1594, un édit interdit aux uns comme aux autres de s'intituler parfumeurs, mais les autorise néanmoins à parfumer leurs marchandises.

    Vingt ans plus tard, les gantiers reconquièrent le droit de s'appeler "parfumeurs", à condition de ne vendre que des produits de leur fabrication. Ceci explique pourquoi dans les documents 19 à 21 on peut voir les termes gantier parfumeur associés de cette manière.

    Sous Louis XIV, Versailles rayonne et impose sa mode et ses usages. L'usage du bain étant réduit, femmes et hommes usent et abusent de parfums et de cosmétiques. Le XVIIIe est tout autre.

    Certes la Cour de Louis XV est baptisée la "Cour parfumée" et l'usage d'un parfum différent chaque jour est prescrit ; tout y est parfumé : gants, vêtements, bains et aussi l'atmosphère avec l'apparition des pots-pourris.

    Mais avant tout on redécouvre l'hygiène et les goûts olfactifs évoluent vers des parfums plus légers qui font la fortune des premières grandes maisons parisiennes, les Fargeon, les Houbigant ou les Lubins.
    On peut voir au travers des trois documents présentés la diversité des éléments utilisés par Madame de

    Bercy mais également l'importance des dépenses occasionnées.

    L'engouement pour le parfum fait se développer l'art du flacon. Les contenants précieux, envahissant les boudoirs et les tables de toilettes, se multiplient : nécessaires de beauté, boîte à mouche, deviennent de véritables œuvres d'art. Le flacon émaillé peint se développe également comme c'est le cas à Vincennes, puis à Sèvres.

    Il faut également noter qu'à cette époque, contenu et contenant sont vendus séparément : le parfumeur fournit ses créations dans des fioles toutes simples, et c'est la dame qui ensuite les transvase dans des flacons ouvragés.

     

     

     

     

     

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