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    Varennes, 20-25 juin 1791.

    La fuite de la famille royale et la fin de la monarchie

    La fuite de Louis XVI et de sa famille dans la nuit du 20 au 21 juin 1791 n’est pas qu’un des multiples rebondissements de la période révolutionnaire.

      

    Ses conséquences en font un des épisodes cruciaux de la Révolution.

      

    Un événement charnière qui va ternir l’image du roi et contribuera au renversement de la monarchie.

    Après son installation forcée aux Tuileries, le 6 octobre 1789, la famille royale n’est plus vraiment libre de ses mouvements. Surveillée de près, ses sorties sont contrôlées.

    Le 19 février 1791, le départ pour Rome des tantes de Louis XVI, inquiètes des lois anti-religieuses, jettent la suspicion sur la famille royale.

      

    Comme l’année précédente, Louis XVI souhaite passer la Semaine Sainte puis la belle saison avec sa famille au château de Saint-Cloud.

      

    Il fixe le départ au 18 avril.

      

    Aussitôt connue la nouvelle de ce projet, les milieux révolutionnaires affirment que le Roi veut quitter Paris pour faire ses Pâques avec un prêtre non assermenté. Au moment du départ, une foule hostile entoure le carrosse et l’empêche de partir.

      

    La famille royale doit donc rentrer aux Tuileries.

      

    En montant les marches du perron, Marie-Antoinette lance aux grenadiers :

    «Vous avouerez à présent que nous ne sommes pas libres !»

     

     
      
    L’arrestation de Louis XVI et de sa famille à Varennes chez l’épicier
    et procureur Jean-Baptiste Sauce

     

    Comme le lui avait conseillé Mirabeau, décédé le 2 avril 1791, et encouragé par le comte suédois, Axel de Fersen, Louis XVI décide de rejoindre le quartier général du marquis de Bouillé, à Montmédy, près de la frontière du Luxembourg.

      

    Il sait que les troupes du marquis lui sont fidèles.

     

    Un plan est échafaudé : il consiste à se faire passer pour l’équipage de la baronne de Korff (la marquise Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel, gouvernante des enfants de France), veuve d’un colonel russe qui se rend à Francfort avec deux enfants (le Dauphin et Marie-Thérèse), une gouvernante, Mme Rochet (la reine), un valet de chambre (le roi) et trois domestiques (des gardes du corps du roi).

    Une berline est spécialement commandée pour cette équipée.

      

    La fuite est d’autant plus délicate qu’une domestique fait courir des rumeurs sur une éventuelle fuite de la famille royale.

      

    La surveillance est renforcée, des gardes dorment à même le sol devant les portes des appartements royaux. Malgré toutes ces précautions la famille royale parvient à sortir des Tuileries.

      

    La berline passe la Barrière Saint Martin (actuelle rotonde de la Villette)

    vers 1h20.

     

    Varennes, 20-25 juin 1791

      

    Commence alors un voyage qui doit se conclure par la prise en charge de la famille par les troupes du marquis de Bouillé mais qui ne sera qu’une longue suite de contretemps et de malentendus.

      

    La berline royale prend beaucoup de retard sur l’horaire prévu. Dans la soirée, elle arrive à Sainte-Ménehould, en Champagne, où un détachement de hussards envoyé par le marquis de Bouillé doit assurer sa protection.

      

      

    Varennes, 20-25 juin 1791

    DROUET

      

    La berline repart sans son escorte mais le maître de poste, Drouet, qui a reconnu Louis XVI, devance la berline par des chemins de traverse et parvient à l’étape suivante à Varennes-en-Argonne.

      

    Il alerte les habitants et le procureur de la commune, l’épicier Sauce.

      

    Ce sera la fin de l’équipée.

     

    La même nuit, le comte de Provence, futur Louis XVIII, quitte la France en suivant un autre itinéraire qui le conduit aux Pays-Bas autrichiens sans incident.

     

    La découverte du départ du roi à Paris

    Dès la découverte de la fuite du roi, c’est l’effervescence mais également l’inquiétude à Paris. Lafayette, Bailly et Alexandre de Beauharnais (le mari de Joséphine et président de l’Assemblée), se concertent et se mettent d’accord pour affirmer que le roi avait été «enlevé».

      

    L’annonce du départ de la famille royale est faite en début de séance. M. de Laporte, intendant de la liste civile, apporte à l’Assemblée un document

    (le «testament politique de Louis XVI», retrouvé en 2009) que le roi a rédigé et dans lequel il explique les raisons de son départ.

     

    Le 22 juin à 22 h, on apporte la nouvelle de l’arrestation du roi.

      

    Trois commissaires sont nommés pour ramener la famille royale à Paris : Barnave, Pétion et Latour-Maubourg.

    Le 23 juin, commence le retour de la famille royale à Paris.

      

    Un trajet long et difficile, ralenti ou interrompu par des manifestants qui lancent aux fugitifs injures et quolibets.

      

    A Paris, on avait affiché dans les rues :

      

    «Quiconque applaudira Louis XVI sera bâtonné ; quiconque l’insultera sera pendu». C’est donc dans un lourd silence que le roi retrouve la capitale dans la soirée du 25 juin.

      

    Le cortège passe au milieu d’une haie de gardes nationaux portant leurs crosses de fusils à l’envers.

     

     
    Varennes, 20-25 juin 1791

     
      
    Le retour du roi à Paris

     

    Le prestige du roi ébranlé

    La fuite manquée du roi marque un tournant dans la Révolution. La confiance dans sa sincérité et son acceptation de la Révolution sont mises en doute. Cette situation pose un redoutable problème politique aux partisans de la monarchie constitutionnelle car l’on soupçonne le roi de collusion avec l’étranger, voire de trahison. Le roi est suspendu et l’Assemblée va admettre la théorie de l’«enlèvement» du roi pour sauver ce qui peut l’être.

      

      

    Mais l’histoire va s’emballer.

      

      

    Alors que la majorité de l’Assemblée tente de minimiser les conséquences du départ du roi, le principe monarchique commence à être remis en cause et certains parlent même ouvertement de République, une idée jusque-là très minoritaire. Mais les clubs commencent à s’agiter, sur fond d’agitation sociale engendrée par la loi le Chapelier du 14 juin interdisant toute association d’ouvriers et tout mouvement de grève.

     

    Le 16 juillet, suite à une pétition du Club des Cordeliers demandant la déchéance du roi, les modérés du club des Jacobins font une scission et fondent le club des Feuillants. Seule, une dizaine de députés, dont Robespierre, reste au club.

      

      

    Le 17 juillet alors que la foule afflue au Champs-de-Mars pour signer la pétition, un incident provoque une fusillade qui fera plusieurs dizaines de victimes. Le fossé entre les classes populaires et l’Assemblée ne fera, dès lors, que s’agrandir.

    La Constitution, discutée pendant tout l’été, est votée le 3 septembre et acceptée par le roi le 14, qui vient prêter serment devant l’Assemblée.

      

    L’Assemblée constituante considérant sa tâche comme achevée décide de se séparer le 30 septembre en précisant que ses membres seraient inéligibles à la nouvelle Assemblée législative. Pour beaucoup, la Révolution est terminée.

      

    La monarchie constitutionnelle semble bien installée, l’idée de République oubliée.

      

    Du moins le croit-on.

     

    La chute de la royauté

    Les mois qui suivent vont pourtant conduire à l’effondrement de la monarchie. La déclaration de guerre au «roi de Hongrie et de Bohême» (l’empereur d’Autriche), votée le 20 avril 1792, est souhaitée ouvertement par les Girondins, secrètement par le roi et combattue par Robespierre.

      

    Les défaites successives des armées françaises, les émigrés regroupés près des frontières, les rumeurs de trahison, vont créer une véritable ambiance de psychose.

    Une première journée insurrectionnelle a lieu le 20 juin.

      

      

      

      

      

    Les sans culottes parisiens investissent l’Assemblée législative et les Tuileries pour forcer le roi à retirer son veto sur la déportation des prêtres réfractaires et la formation d’un camp de fédérés à Paris.

      

    Louis XVI accepte de coiffer le bonnet phrygien et de boire à la santé de la nation mais ne cède pas.

     

     

     
      
    L’assaut des Tuileries

     

    Le 5 juillet, l’Assemblée déclare la nation «en danger». Les volontaires et fédérés affluent à Paris pour rejoindre l’armée.

    La Commune de Paris décide d’en finir avec la monarchie. Le palais des Tuileries est pris d’assaut dans la matinée du 10 août par 15 à 20 000 insurgés. 950 gardes suisse, 200 gentilshommes et 2000 gardes nationaux assurent sa défense. Le roi et sa famille se réfugient à l’Assemblée.

      

    Louis XVI ordonne le cessez-le-feu.

    600 gardes suisses seront massacrés,

    le chef des gardes nationaux, Mandat, est assassiné par ses propres troupes.

     

    Le roi est suspendu, la famille royale est installée au palais du Luxembourg puis transférée au Temple le 13 août.

    Début septembre, sans-culottes et populace massacrent plus de mille détenus à Paris, des centaines en province.

      

    Une nouvelle Assemblée, la Convention, est élue au suffrage universel masculin à deux degrés.

    Elle proclame la République le 21 septembre.

      

    C’est la fin de la monarchie.

     

    Conclusion

    La suite est bien connue : La famille royale est enfermée au Temple où elle sera bientôt divisée
    (Le Roi et le Dauphin d'un côté ; la Reine, sa fille et sa belle-soeur de l'autre).
    Puis c'est le procès du Roi et sa condamnation à mort ;

    il est exécuté le 21 janvier 1793.


    En juillet le Dauphin, qui après la mort du Roi était revenu avec sa mère, est séparé de celle-ci et isolé.
    Marie-Antoinette, quelque temps après, est conduite à la Conciergerie.
    Après un simulacre de procès elle est décapitée le 16 Octobre.
    Sa belle-soeur, dont le seul crime est d'être la soeur du Roi, le sera aussi.
    La Terreur, avec Robespierre, s'installe en France.
    Le Dauphin, Louis XVII pour les monarchiste, croupit en prison et meurt le 8 Juin 1795 (il a 10 ans).
    - Voir sur ce même site : L'Enigme de Louis XVII. -
    Seule échappera à ce triste sort

    Mme.Royale, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette ;
    elle sera échangée, en décembre, contre 4 Conventionnels prisonniers de l'Autriche.

     

    Bibliographie :

    Mona OZOUF. Varennes. La mort de la royauté. 21 juin 1791. Trente journées qui ont fait la France, Gallimard, 2005.
    Marcel REINHARD, La Chute de la Royauté. 10 août 1792. Ces journées qui ont fait la France, Gallimard, 1969.
    Timothy TACKETT, Le Roi s’enfuit. Varennes et l’origine de la Terreur, La Découverte, 2004.

     

     

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    Drapeau fleurs de lys, origines

    drapeau fleurs de lys

    drapeau royal à fleurs de lysDe nos jours, on peut souvent remarquer que la fleur de lys orne un certain nombre de pavillons comme le drapeau royal de la monarchie française que ceux ci soit nationaux ou bien, comme en France régionaux.

     

    On prête à cette fleur, qui est devenue l’emblème de la monarchie française, beaucoup de légendes qui pourrait expliquer sa forme, si particulière.

     

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    Drapeau et lys

    Tout d’abord, le dessin original de la fleur de lys que l’on peut voir sur le drapeau royal viendrait non pas du lys traditionnel mais de l’iris jaune des marais représenté la tête en bas.

     

    Il aurait été choisi comme symbole par Clovis, lors d’une de ses victoires, près de Poitiers, où cette fleur pousse abondamment.

    On peut aussi expliquer cette forme par une étude linguistique.

     

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    En effet, la langue couramment utilisée à l’époque était le francique, un dialecte germanique qui ressemble en beaucoup de points au néerlandais. Il se trouve que dans cette langue, l’iris des marais se traduit par lisbloem, soit littéralement fleur de lys en français. Voici donc pourquoi, on parlerait de fleur de lys sur un drapeau et non d’iris.

     

    Des lys et des crapauds

      

    Une légende toute autre raconterait que, près de l’ancienne foret de Saint Germain en Laye où le couple royal avait l’habitude de séjourner, la Reine Clotilde, très croyante, consultait souvent un ermite.

     

      

    Et un jour, alors qu’il priaient, un ange se serait présenté à eux, leur demandant de changer le drapeau orné de crapauds (symbole qui pourrait aussi être un dérivé de la fleur), par trois fleurs de lys.

     

    Drapeau royal

    Bien que nous n’ayons aucune certitude sur ces légendes (et il en existe encore beaucoup d’autres), nous savons en revanche que la fleur de lys est bien apparue sur le drapeau et les armoiries des Rois de France sous Clovis.

     La FLEUR de LYS

    Le drapeau royal était représenté à l’origine par 3 fleurs de lys couleur or sur fond bleu.

    Il fut remplacé par la bannière tricolore lors de la Révolution Française.

     

    D’ailleurs, sur celui-ci, on retrouve tout de même la couleur bleu, symbole de la monarchie.

     

    Le drapeau québécois aussi

     

    drapeau québécois

     

    C’est aussi pour cela que le drapeau québécois est représenté avec la fleur de lys et la couleur bleu.

     

    En effet, ce fut une province française qui a gardé, en plus de la langue, beaucoup de la culture francophone.

    C’est maintenant une province canadienne, et bien que l’on peut pratiquer les deux langues (anglais et français), environ 80 % de la population préfèrent parler la langue de Molière.

     

    Drapeau fleuri

    On peut constater que beaucoup de régions, en France, ont tenu à garder sur leur drapeau la fleur de lys, qui est le plus souvent associée au bleu.

     

     

    Plus encore, celui de l’île de France est même identique à celui des rois. Cela vient sans doute du fait que ces majestés vivaient dans cette région.

    Dans le monde et à part au Québec, on retrouve très peu de drapeau à fleur. Le symbole le plus fréquent est sans aucun doute l’étoile.

    Pourquoi ? Cela varie d’un pays à l’autre, mais elle représente le plus souvent, un nombre important de la nation (on compte le même nombre d’étoiles que d’états sur l’étendard américain).

     

    Signification des Fleurs de Lys

     

    flbl.JPG

     

    La fleur de lys est l'emblème du Verbe Incarné.

     

    Jésus-Christ a confié Son "emblème personnel" au Roi de France, pour bien marquer que celui-ci gouverne en Son Nom et pour Son compte.

    Expliquons le symbolisme de la fleur de lys.

    Le Verbe Incarné est une personne divine comprenant une nature divine et une nature humaine, laquelle est formée d'un corps et d'une âme.

    Le Fleuron du milieu qui est rigide et dressé vers le Ciel représente la nature divine de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est ferme et qui s'élève au dessus de tout.

     

    On peut dire aussi qu'il symbolise la fermeté de la Foi.

     

     

     

    Les fleurons latéraux qui sont recourbés vers la terre signifient, l'un la prudence dans les décisions de l'âme raisonnable, l'autre la miséricorde dans les oeuvres.

    La bague qui encercle les Trois fleurons représente le corps de

    Notre Seigneur Jésus-Christ qui renferme Son âme et Sa divinité.

     

     

     

    Résumé :

      

    fermeté dans la foi, prudence dans Article école conseil, miséricorde dans les oeuvres. Bref, nous venons de le dire : Jésus-Christ, par le ministère de l'Ange de Joye-en-Val, a confié Son emblème personnel au Roi de France.

     

    Jesus-et-anges.jpg

    On ne peut pas exprimer plus fortement et plus simplement l'idée

    (que Sainte Jeanne d'Arc viendra rappeler) à savoir l'idée de "LieuTenance".

     

     


    Article écrit par POLI

    sources :

    http://beaudricourt.hautetfort.com/archive/2010/09/15/signification-des-fleurs-de-lys.html

     

     

     

    La fleur-de-lys est un ancien symbole d’une fleur qui est étroitement associé à la France. Ce symbole que nous connaissons aujourd'hui, a des racines qui remontent dans les brumes de l'antiquité. Le premier dessin de cette fleur provient probablement de la Babylonie, qui a ensuite filtré au vaste Empire romain. On croît que les nobles de Rome aient inventé ce symbole comme un signe de fidélité.

    La légende dit qu'un ange a présenté Clovis, roi des Francs, avec une fleur-de-lys en or, comme un symbole de sa purification sur sa conversion au christianisme. 

    D'autres légendes prétendent que Clovis a adopté le symbole lorsque des nénuphars lui ont montré comment traverser une rivière, et donc, réussir dans sa bataille.

    Philippe I, a adopté une version de la fleur comme son insigne et les trois pétales étaient censés représenter la pureté, la virginité, la chasteté.

    On se demande souvent quelle est la véritable signification de cette fleur à trois pétales. La fleur-de-lys a souvent le secret et le mystère entourant ses différents usages et significations, ce qui la rend encore plus fascinante. Il y a cependant plusieurs origines qui sont largement étudiées et acceptées :

     

    La France et la monarchie française

     

    Cette fleur a été adoptée en tant qu’un symbole de la royauté française puisque l'utilisation d'un tel signe était une indication que le monarque contrôlait son empire par la volonté de Dieu. Les membres de la royauté française  étaient censés personnifier les vertus, qui signifiaient la perfection, la lumière et la vie. La fleur s’est développée lentement en un symbole non seulement de la royauté française, mais aussi de la France, bien que son utilisation se soit étendue à la royauté dans toute l'Europe comme un symbole de tous les rois. Peu à peu, la fleur est devenue non seulement un symbole de la royauté, mais pour toutes les choses de luxe. 

    Il reste à savoir pourquoi les rois de France ont adopté la fleur-de-lys comme emblème alors que tous les autres souverains de l'Europe ont choisi des animaux.

     

     

    Médaillon Fleur de Lys 

     

    Il pourrait y avoir deux raisons: premièrement, cette fleur a toujours conservé son rôle en tant qu'attribut de souveraineté et deuxièmement, la fleur a acquis une forte signification religieuse, qui symbolise à la fois la dignité royale et de la piété chrétienne.

     

     

    Les sceaux officiels de Philippe II Auguste, roi de France (1180), montrent clairement une seule fleur-de-lys sur le revers.

     

    Afficher l'image d'origine 

     

    On peut remarquer le roi assis, tenant un sceptre dans sa main gauche et une fleur-de-lys dans sa main droite.

     

    Symbolisme religieux

     

    En ce qui concerne le christianisme, la fleur-de-lys représente la pureté associée à la Sainte Vierge Marie.

     

    Afficher l'image d'origine 

    L'église catholique romaine a attribué le lys comme emblème spécial de la Vierge. 

     

     

    On dit aussi que les trois pétales sont un hommage à la Sainte Trinité :

     

    le Père, le Fils et le Saint-Esprit et également pour les trois valeurs chrétiennes de la foi, la sagesse et la charité.

     

    Heraldique

     

    La fleur-de-lys apparaît sur des insignes, des sceaux, des drapeaux et des armoires.

     

    De plus, elle a été utilisée comme une marque pour faire la distinction entre l'ordre de naissance des héritiers mâles.

     

    Ces marques sont ajoutées aux armoires pour montrer la hiérarchie de la famille. 

     

    Scoutisme

     

     

    Aujourd'hui, la fleur-de-lys est largement reconnue comme un symbole des scouts.

     

    Les pétales sont censés représenter leur promesse : le devoir envers Dieu et le pays, le devoir envers soi et le devoir envers autrui.

     

     

    En fin de compte, la fleur-de-lys reste un symbole mystérieux, voilé par des siècles d'histoire.

     

    L’origine de cette fleur n’est pas tout à fait claire, mais elle continue à être honorée jusqu’à ce jour. 

     

     

     

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    Monsieur le Pésident

     

    Vous organisez depuis plusieurs années autour du 14 juillet et de la prise de la Bastille.

     

    Mis à part le ridicule que représente le choix de cette date comme fête nationale et de ce symbole, l'ouverture des portes d'une prison quasi vide,

    (sept prisonniers: quatre faussaires, dont le procès était en cours d'instruction ; deux fous, Auguste Tavernier et de White ; un noble, criminel, enfermé à la demande de sa famille, le comte de Solages)

     

    à tel point que les "révolutionnaires" d'aujourd'hui disent qu'il s'agit là de l'anniversaire de la Fête de la Fédération

    (14 juillet 1790 ! elle-même anniversaire de quoi?)

      

    je voudrais vous faire part de l'aspect monstrueux de ce que j'ai entendu sur les antennes du service public, France-Info en l'occurrence: ce que les organisateurs de la fête et probablement les instituteurs font mettre dans la bouche d'un enfant de 4 ans (je dis bien de 4 ANS!) coiffé du bonnet phrygien: à la question :
     

      

    Que fais-tu ? Le bambin répond:

      

    moi, je vais tuer le Roi !


    Je ne doute pas, Monsieur le Président, que vous aurez le courage de publier dans le bulletin NATIONAL

    le document ci-joint:


    "Le bilan de la révolution et de l'empire" et d'apprendre à votre bambin, vous qui êtes sans doute un farouche défenseur de la démocratie élective, qu'en 1789, il aurait été absolument minoritaire (et donc il aurait eu tort comme le disait Laignel !) puisque les Français étaient royalistes à 98%.

    J'ai bien l'honneur, Monsieur le Président, de vous souhaiter bonne réception de ce courrier.
    * * *
     

      

      

    Français, voyez ce que vous fêtez en ce 14 juillet :

    BILAN
    «Les Français se sont montrés les plus habiles (révolutionnaires)
    artisans de ruine qui aient jamais existé au monde.

    Ils ont entièrement renversé leur commerce et leurs
    manufactures. Ils ont fait nos affaires, à nous leurs rivaux,

    mieux que vingt batailles n’auraient pu le faire »
    E. Burke


    Ce que l'on vous cache...
    Facture Humaine

    - 2 millions de morts entre la révolution et l'empire
    - La démographie française s'écroule
    - La catastrophe équivaut aux 2 guerres mondiales alors que la France n'a que 27 millions d'habitants...
    - La France n'était plus envahie sur son territoire depuis Louis XIV ; et Louis XV
    rajouta la Lorraine et la Corse en ne perdant que quelques centaines d'hommes...
    -Les conflits de la « guerre en dentelle » comportaient des règles
    d'humanité.

     

    Ces guerres étaient le fait d'armées de métier, de professionnels. La révolution créa la conscription et la guerre totale où femmes et enfants seront
    directement impliqués... «Promotion démocratique de l'holocauste »


    - Invasions dès 1792, 1814, 1815...Guerres civiles, massacres, guillotine pour les suspects, port obligatoire de la cocarde, carnages et populicide en Vendée, fours et tanneries de peaux humaines...

    L'Assemblée Nationale révolutionnaire avait pourtant pris l'engagement solennel de n'attaquer la liberté d'aucun peuple et de n'entreprendre aucune conquête.
    Au lieu de cela, la révolution fit entrer la France dans 23 ans de guerres
    (excepté le bref intermède de la Paix d'Amiens et la 1ère Restauration)

    La France restée royaliste ne veut pas de la « levée en masse » ;
    le pays flamand renâcle (Les paysans du Nord pendant la Révolution de Georges Lefèvre)

    - Vers Cambrai : « A Morbecque, les femmes s'attroupent, puis les hommes arrivent, armés de bâtons ferrés et de fléaux, criant : vivent les aristocrates, au diable les patriotes ! ».
    Même chose à Steenbecque, Meteren, Meris,Blaringhem, Boenghem, Sercus et dans tout le canton de Steenvoorde.

    « A Hazebrouck même, une bande de 400 à 500 paysans attaquent le corps de garde... »

    La révolution est obligée de payer cher pour avoir des volontaires ou de donner des biens nationaux...

    La révolution et l'empire « nettoieront » la France de sa jeunesse et quand il n'y en aura plus, l'Empire mobilisera ce qu'elle appellera les « Marie-Louise », les tout jeunes conscrits, presque sans instruction militaire qui seront décimés (quasi exterminés) à la boucherie de Leipzig.


    « Un homme comme moi aurait dit Napoléon à Metternich, ne regarde pas à un million de morts. »

    La période révolutionnaire coûta environ 400.000 morts.


    Napoléon rajouta


    6.000 morts à Marengo,

    8.000 à Austerlitz,

    10.000 à Eylau,

    15.000 à Essling,
    30.000 à Wagram, 300.000 avec l'Espagne et la guerre civile, 10.000 à la Moskova,

    la Bérézina 7.000 sans les disparus.


    Sur les 650.000 hommes passant en Russie,

    100.000 reviendront, 100.000 seront prisonniers et

    300.000 périront sous la mitraille, la misère ou le froid...

    En 1813, ce seront encore 250.000 hommes,

    Dresde 9.000,

    Leipzig 60.000 et enfin

    Waterloo avec environ 26.000.

    La désertion
    On se mutile ou on se révolte.

    En 1811, on compte 60.000 hommes cachés dans les bois.
     

    En 1812, les mutineries s'organisent dans plusieurs villes de France.

     

    Les étrangers mobilisés s'enfuient, Suisses, Croates, les Portugais puis les Polonais ; 50.000 désertions pendant la campagne de Russie.


    Au total, de 1789 à 1815, nous avons 1.400.000 victimes, 400.000 pour la révolution, 1 million pour l'empire auxquels il faut rajouter les morts de la Terreur et de la Vendée.

      

    Les émigrés ne sont pas forcement les nobles, car paysans, bourgeois, prêtres fuient et seront 10.000 en Angleterre et 6.000 en Espagne, les aristocrates à Turin ou à Coblence où ils prennent les petits métiers pour survivre.


    Combien sont partis ? environ 200.000 personnes...
    La Révolution, une véritable purge.

    LA Septembre 1792, la Révolution décide d'égorger les suspects :


    - 150 à 200 à l'Abbaye
    - 300 à la Conciergerie
    - 180 à la Force
    - 215 au Châtelet
    - 115 aux Carmes
    - 200 à Bicêtre dont 33 enfants...
    - 72 aux Bernardins
    - 75 à St Firmin
    ...1.300 morts pour Paris en 4 jours


    Les exécutions par guillotine postérieures à Thermidor : 2.639 personnes.


    Et la province


    A Toulon, Fréron se vante de faire tomber 200 têtes par jour, sans conception d'âge ni de sexe.

    A Marseille, Barras ne se fait pas prier pour exécuter...

    Dans le Vaucluse, les villages flambent devant les colonnes républicaines de Maignet.

     

    A Quiberon, en juin 1795, 950 prisonniers à qui on avait promis la vie sauve ; Hoche les fusillera au Champ des Martyrs.  

      

    A Orange, 332 exécutions ;

    à Lyon, Collot d'Herbois exécute 1.684 personnes dont 60 jeunes gens dans la plaine des Brotteaux (dans d'ignobles conditions...).

    à Bordeaux, c'est Tallien, à Cambrai c'est Lebon et ses «fricassées de têtes ».

    A Arras on massacre sous l'air du « Ça ira»

    Les estimations diront 35.000 victimes...

    28% de paysans,

    31% d'artisans et ouvriers,

    20% de marchands,

    8 à 9% de nobles et

    6 à 7% pour le clergé.



    «Il n'y a plus de Vendée ! Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais de Savenay.

    J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes qui n'enfanteront plus de brigands.

    Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher.


    J’ai tout exterminé...Les routes sont semées de cadavres.

    Il y en a tant que sur plusieurs points ils font des pyramides»

    (Westermann)

    La Vendée comme de multiples endroits en France, s'est révoltée contre la conscription, le « ras le bol » des persécutions religieuses et pour défendre le roi.


    Déjà à l'époque, on essaie de prendre soin de la publicité.
    Lors de la libération des 5.000 prisonniers républicains par les royalistes, la consigne est stricte ;

      

    écoutons Merlin de Thionville :


    «Il faut ensevelir dans l'oubli cette malheureuse action. N’en parlez même pas à la Convention. Les brigands n'ont pas le temps d 'écrire ni de faire des journaux. Cela s'oubliera...»

    « Nous fusillons tout ce qui tombe sous notre main » dit l'adjudant général Rouyer
    « Je continue de brûler et de tuer tous ceux qui ont porté les armes... »

    (Turreau)
    « J'ai brûlé et cassé la tête à l'ordinaire »

    (Nevy)
    « L'armée de Brest à tué 3.000 femmes »

    (représentant Garnier)
    « Pères, mères, enfants, tout à été détruit. »

    (commandant Perignaud)


    «J'ai égorgé tous les habitants ! »

    (Duquesnoy)
     

    « à coup de baïonnettes 600 des 2 sexes »

    (Cordelier)

    La technique d'Oradour est multipliée à l'excès.


    Au Mans, décembre 93, on fusille, on écrase les enfants, on viole les femmes.

    On introduit des cartouches dans les corps auxquels on met le feu.

    On embroche les femmes encore vivantes avec des fourches.

    Le lendemain on fait des battues...

    A Nantes, on fusille mais pour Carrier, il faut mieux.

      

    On coule un navire avec 20 prêtres.

      

    On prend des bateaux à fonds plat et on crée les déportations verticales. Chaque jour 100 à 200 personnes seront noyées. On attache des couples, parfois dans des positions obscènes et on pratique ce que l'on appel les «mariages républicains» dans la Loire devenue pour l'occasion la
    « baignoire nationale ».

      

    C'est environ 4 à 5.000 personnes qui périront ainsi, noyés, hommes, femmes et enfants.

    De même à Angers, on jette dans la Loire, en 3 jours, 800 personnes au Pont de Cé.

    A Quiberon, en juin 1795, 950 prisonniers à qui on avait promis la vie sauve ; Hoche les fusillera au Champ des Martyrs.
     

      

    Carrier dit :
    «Nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer
    à notre façon.» Cette guerre civile est difficile à évaluer car dans toute la France la révolte a tonné. Des déportations du Pays Basque à Lyon en passant par Marseille, des révoltes du Sud Ouest à la Normandie, en passant par la Bretagne et la
    Vendée, sans oublier d'autres régions comme le Nord et la Corse. Il faut compter au bas mot 400.000 morts...


    L'addition est faite, triste et macabre :
     

    La Révolution a coûté :
    400.000 morts pour les guerres jusqu’en 1800
    1.000.000 pour Napoléon
    600.000 pour les guerres intestines
    soit 2.000.000 morts


    Nous laissons le mot de la fin à Napoléon, le soir d'Eylau :
    « Une nuit de Paris réparera ce carnage »


    (Faudrait-il parler des tanneries de peaux humaines et les fours où les révolutionnaires brûlaient les Vendéens vivants...Voir les travaux de Reynald Sécher, les mémoires de G. Babeuf...)

    Après ça vous pouvez continuer à trouver bien la révolution française et être heureux qu'elle serve d'exemple aux autres pays, mais vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas ce qu'a été vraiment la révolution française.

      

    Certaines personnes penseront cyniquement que c'était le prix à payer pour que la France devienne une démocratie, je leur répondrai que l'Angleterre en est également une et qu'elle n'a pas eu à faire 2 millions de morts pour en arriver la !

    J'en profite pour rendre hommage aux 98 soldats français morts pour rien en Afghanistan et à nos MILITAIRES qui sont tombés au MALI... au nom du MONDIALISME !

    Je vous laisse méditer....

     

     http://urbvm.com/histoire-de-nos-regions/genocide-vendeen/

     

      

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    Tanneries de peau humaine sous la révolution française

     
     
    Puisque la république va encore une fois célébrer de manière très idéologique le "14 juillet", je vous propose - en guise de préparation à ce jour - de lire (ou de relire pour ceux qui la connaissent déjà)
     
    cette excellente étude de "Mauny" sur l'un des multiples aspects de la révolution totalement occultés par l'histoire officielle :
     
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    Les tanneries de peau humaine...
     
    On critique - à juste titre - les atrocités commises par les nazis, mais pourquoi ne dit on pas que les "grands ancêtres" de la révolution française leur avait donné l'exemple ?

    Frère Maximilien-Marie, légitimiste



    L’Ancien Testament enseigne qu’enterrer les morts constitue
    un “acte corporel de charité” ;
     
    le corps avec l’âme est une partie de notre humanité et même les civilisations les plus primitives marquent du respect envers les dépouilles des défunts.
     
    Pour le révolutionnaire matérialiste, l’homme n’est que matière, aussi que pourrait-il bien empêcher de destiner des parties de corps humain à des fins utilitaires, voire marchandes ?
     
    Et les ennemis de la Révolution, dont on utilise ainsi les cadavres, sont-ils encore des hommes ?
     



    A - Unité de la Révolution

    « La Révolution est un bloc » affirmait Georges Clemenceau. Il ne faisait que constater une réalité car il est évident à tout esprit réfléchi et indépendant que la Terreur est sortie tout droit de 1789, de même que
    la Révolution est le fruit pernicieux du XVIIIe siècle libertin aux mœurs relâchées et au dérèglement de la morale, ce siècle abusivement appelé le “siècle des lumières”.

    Au demeurant la période sanglante de la Révolution ne commença point en septembre 1792, mais dès les 26 et 27 janvier 1789 à Rennes, marqués par les premières émeutes sur lesquelles chacun a en mémoire la réflexion de Chateaubriand.
     
    Cette sanglante “émotion” populaire fut suivie les 27 et 28 avril par la mise à sac de la manufacture Reveillon, au faubourg Saint-Antoine à Paris, par des émeutiers soudoyés par le duc d’Orléans.
     
    Il y eut 25 morts et 22 blessés.

    Il est donc mal venu de prétendre, que la Révolution des “Droits de l’Homme”, celle de 1789, était la seule dont on devait se réclamer et condamner la Révolution sanglante qui la suivit.
     
    Subtile argutie ! Tout se tient, tout s’enchaîne : 1792 fut la conséquence logique, inéluctable de 1789. On ne peut séparer de la Révolution aucune partie de son ensemble :
     
    elle constitue bel et bien un bloc, comme l’a dit Clémenceau.


    Qui prône la Révolution doit endosser la responsabilité de tous ses massacres, de toutes ses turpitudes, telles les tanneries de peau humaine sur lesquelles existent trop de témoignages pour qu’on les révoque en doute.

     
     
     
     
    B - Le conventionnel Harmand témoigne

    Citons d’abord le témoignage du conventionnel Harmand (de la Meuse) qu’il a consigné dans un livre paru en 1820 chez Maradan, à Paris, et intitulé Anecdotes relatives à quelques personnes et à plusieurs événements remarquables de la Révolution.
     
     
     
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    Voici ce qu’il apporte :

    " Une demoiselle jeune, grande et bien faite, s’était refusée aux recherches de Saint-Just ; il la fit conduire à l’échafaud.
     
    Après l’exécution il voulut qu’on lui présentât le cadavre
    et que la peau fût levée.
     
    Quand ces odieux outrages furent commis, il la fit préparer (la peau) par un chamoiseur et la porta en culotte.
     
    Je tiens ce fait révoltant de celui-même qui a été chargé de tous les préparatifs et qui a satisfait le monstre ; il me l’a raconté avec des détails accessoires que je ne peux pas répéter en présence de deux autres personnes qui vivent encore.
     

    Il y a plus : c’est que, d’après ce fait, d’autres monstres, à l’exemple
    de Saint-Just, s’occupèrent des moyens d’utiliser la peau des morts et de la mettre dans le commerce.
     
    Ce dernier fait est encore constant.
     
    Il ne l’est pas moins que, il y a environ trois ans, on mit aussi dans le commerce de l’huile tirée des cadavres humains ; on la vendait pour la lampe des émailleurs."
     
     
    Livre en Peau Humaine


    Arrêtons-nous un instant sur cette dernière accusation pour dire qu’il ne s’agit pas d’un racontar :
     
    il est établi par des faits notoires, en particulier à Clisson où, le 6 avril 1794, des soldats de la compagnie de Marat dressèrent un bûcher sous lequel ils placèrent des barils et, dans une seule nuit, ils firent fondre les cadavres de cent cinquante femmes pour se procurer de la graisse.
     
    Ces barils furent transportés à Nantes pour être vendus aux hôpitaux et dans le registre de Carrrier on lit que « cette opération économique produisait une graisse mille fois plus agréable que le saindoux. »

     
     
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    C - La tannerie de Meudon
    C 1 - Le conventionnel Saint-Just

    Saint-Just, dans son rapport du 14 août 1793 à la Commission des moyens extraordinaires, écrit :
     
     
     
    « On tanne à Meudon la peau humaine.
     
    La peau qui provient d’hommes est d’une consistance et d’une bonté supérieure à celle du chamois.
     
    Celle des sujets féminins est plus souple mais elle
    présente moins de solidité. »
     
     
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    C 2 - Aimée de Coigny

    On ne peut négliger le témoignage d’une personne qui vécut sous la Révolution et était bien placée pour recueillir des confidences : c’est Aimée de Coigny qui écrit, dans le chapitre sur la Convention de son Journal :
     
     
    " Trois tanneries de peaux humaines, aux Ponts de Cé (près d’Angers), à Étampes, à Meudon, ont été identifiées ;
     
    à la fête de l’Être Suprême plusieurs députés en portèrent des culottes.
     
    Après Thermidor Galetti le prouva au péril de sa vie."
     


    C 3 - L’abbé de Montgaillard

    L’abbé de Montgaillard corrobore les dires d’Aimée de Coigny dans le troisième (p. 290) des neuf tomes de son Histoire de France depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu’en 1825 ;
     
    il a vu cette tannerie de Meudon et il confirme que :

    " On y tannait la peau humaine, et il est sorti de cet affreux atelier des peaux parfaitement préparées.
     
    Le duc d’Orléans (Égalité) avait un pantalon de peau humaine. Les bons et beaux cadavres des suppliciés étaient écorchés et leur peau tannée avec un soin particulier.
     
    La peau des hommes avait une consistance et un degré de bonté supérieur à la peau de chamois ; celles des femmes présentait moins de solidité à raison de la mollesse du tissu."

    C 4 - Le citoyen Dusaulchoy de Bergemont

    Dusaulchoy de Bergemont, qui avait été l’ami de Camille Desmoulins et son collaborateur, publia en 1818 chez Rosa, à Paris, un livre en deux volumes portant pour titre :
     
    " Mosaïque historique, littéraire et politique, ou glanage instructif et divertissant d’anecdotes inédites ou très peu connues, de recherches bibliographiques, de traits curieux, de bons mots et de médisances". La concision n’était pas la qualité de cet auteur !
     

    À la page 140 du premier volume, sous le titre
     
    « Tannerie de peau humaine », on lit :
     

    " Quel est le peuple d’Europe qui ne prend pas pour une fable l’établissement de la tannerie de peau humaine de Meudon ?
     
     
    On se souvient cependant qu’un homme vint à la barre de la Convention annoncer un procédé simple et nouveau pour se procurer du cuir en abondance ; que le Comité de Salut public lui accorda l’emplacement de Meudon dont les portes furent soigneusement fermées et qu’enfin plusieurs membres de ce Comité furent les premiers qui portèrent des bottes faites de cuir humain.
     
    Livre en peau humaine
     
     
    Ce n’était pas au figuré que Robespierre écorchait le peuple, et comme Paris fournissait des souliers aux armées, il a pu arriver à plus d’un défenseur de la patrie d’être chaussé avec la peau de ses parents et amis."

    L’homme en question s’appelait Seguin,
     
    « inventeur de nouveaux procédés pour le tannage des cuirs », auquel le Comité de Salut public procura « toutes espèces possibles de facilités » pour la fondation des Tanneries de Sèvres, et non de Meudon comme dit notre chroniqueur qui confond avec une usine de munitions de guerre fondée à Meudon.

    L’accusation de Dusaulchoy de Bergemont, jointe à maintes autres du même genre, ne laisse pas d’être troublante, comme l’est l’émotion qui saisit les thermidoriens chargés de la surveillance de l’établissement de Meudon devant les bruits persistants et de plus en plus fournis sur l’existence d’une tannerie de peau humaine.
     
    Ils la manifestèrent près de la Convention par une démarche que nous fait connaître le Moniteur.
     
    Les représentants du peuple envoyés à Meudon adressent à la Convention une lettre par laquelle ils réclament contre un bruit calomnieux, inséré dans plusieurs journaux, qu’on tannait à Meudon des peaux humaines pour en faire des cuirs. « La Convention passe à l’ordre du jour ».

    D - On tanne les peaux humaines en pays rebelle
    D 1 - Les tanneries d’Angers

    À Angers, le fondateur d’une tannerie de peau humaine fut le major Péquel qui chargea le tanneur Langlais de les préparer. Le manchonnier Prudhomme put ainsi confectionner trente-deux culottes en peau de Vendéens que portèrent certains officiers Bleus.

    Dans un ouvrage impartial et s’appuyant sur des documents irréfutables, le professeur Raoul Mercier, professeur honoraire de l’École de Médecine de Tours, membre correspondant de l’Académie des Sciences, publia en 1939 chez Arrault et Cie, à Tours,
     
    Le Monde médical dans la guerre de Vendée où il donne des précisions sur le chirurgien-major Péquel du 4e bataillon des Ardennes qui « s’est acquis, dit le Pr Mercier, une triste célébrité en dirigeant l’atelier de tannerie de peaux des Vendéens fusillés près d’Angers. »

    Le rôle de Péquel est certifié par deux témoins :
     

    * l’un, Poitevin, agent national de la commune des Ponts-de-Cé, interrogé le 15 brumaire an III (6 novembre 1794), affirme avoir vu Péquel écorcher au bord de la Loire une trentaine de Vendéens fusillés.
     
     
    * l’autre, un Angevin, Robin, raconta le 31 mai 1852, les scènes dont il fut témoin dans sa jeunesse :
     
    « J’avais, dit-il, l’âge de treize à quatorze ans, je puis affirmer avoir vu, sur les bords du fleuve (la Loire), les corps des malheureux Vendéens dont les cadavres avaient été écorchés.
     
    Il étaient écorchés à mi-corps parce qu’on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long des cuisses jusqu’à la cheville, de manière qu’après son enlèvement le pantalon se trouvait en partie formé.
     
    Il ne restait plus qu’à tanner et à coudre. »
     
    Les peaux étaient envoyées à la tannerie de Langlais, aux Ponts-Libres, ci-devant les Ponts-de-Cé, où elles étaient travaillées par des soldats, les ouvriers refusant de faire ce travail.

    D 2 - D’autres témoignages

    Poursuivons notre quête de témoignages.
     
    L’existence de ces tanneries d’un nouveau genre est établie en Vendée pendant les années cruelles de 1793-1794.

    Le général Beysser, rapporte Crétineau-Joly (Histoire de la Vendée militaire, T1, p. 165, Ed. de 1851), osa être le premier à porter un pantalon fait avec la peau préparée et tannée des Vendéens qu’on écorchait après la bataille.
     


    En 1829, la comtesse de la Bouëre, qui préparait la rédaction de ses Mémoires, se trouvait à passer par La Flèche, a l’idée de recueillir, si possible, de quelqu’un du pays des renseignements sur le passage des Vendéens dans cette ville pendant la Virée de Galerne.
     
    Aux abords de la diligence elle s’adresse au hasard à un homme qui flâne par là et lui pose des questions.
     
    « Vous ne pouviez mieux vous adresser, Madame, répond-il. J’ai servi sous les généraux Kléber, Canclaux, Turreau, Cordelier… » Et cet ancien Bleu donne à Mme de la Bouëre de terribles précisions ; il se vante même d’avoir écorché des “brigands” pour en faire tanner la peau à Nantes.
     
     
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    Et il conclut le récit de ses exploits par ce satisfecit personnel :
     
    « Ah ! je bûchais bien.
     
    Aussi, on m’appelait “le boucher des Vendéens”.
     
    Et si cela revenait, je recommencerais encore.
     
    Je le ferais encor, si j’avais à le faire. »

    Continuons nos recherches.
     
    Paul Lacroix, plus connu sous le nom de Bibliophile Jacob, avait fait la connaissance d’un nommé Souterre, ancien Hussard de la Mort, lequel lui assura avoir porté une culotte de peau humaine.
     
    Il recueillit un aveu identique de la bouche d’un architecte qui était, en 1823, un des plus terribles exécuteurs de la Bande Noire : il rasait les châteaux avec une impitoyable malerage.
     
    Cet architecte lui confia que, se trouvant à l’armée, il avait porté une culotte de peau humaine « fort bien tannée, fort souple et fort convenable. »

    E - Des objets en peau humaine
    E 1 - La peau humaine exposée au Muséum des Sciences Naturelles de Nantes

    Des objets en peau humaine existent dans des collections privées ; mais l’on peut voir au Muséum des Sciences Naturelles de Nantes,
    une peau humaine tannée.
     
    Ce n’est pas celle d’un Vendéen, c’est celle d’un Bleu, tué à la défense de Nantes, en juin 1793, qui avait légué sa peau pour en faire un tambour ! Selon sa volonté elle fut préparée dans une tannerie des bords de la Sèvre nantaise ; malheureusement son épaisseur insuffisante ne convint pas à un tel usage…


    E 2 - Un exemplaire de la Constitution du 24 juin 1793 reliée en peau humaine

    Louis Combe a fait connaître le texte du placard, copié sur l’original même, dans ses Épisodes et curiosités révolutionnaires et l’a fait suivre de sa Réponse à l’affiche de Billaud-Varenne, Vadier, Collot et Barère dans laquelle il dit ceci :
     

    " Plusieurs journaux avaient parlé avant nous des prétendues tanneries. Le fait nous parut si hasardé que nous le reléguâmes dans les on-dit, et nous nous contentâmes, dans un mémoire suivant, de rapporter littéralement les détails que donnait à ce sujet une feuille accréditée. Billaud-Varenne, Vadier, Collot et Barère ont cru bon et utile de signer une grande affiche bleue contre nous seuls.
     

    À la première explication que nous venons de donner, nous ajouterons que le fait de la tannerie humaine a certainement existé, puisqu’un de nos abonnés nous envoie, comme un digne monument des decemvirs, une Constitution de 1793, imprimée à Dijon chez Causse, sur un papier vélin et reliée en peau humaine qui imite le veau fauve.
     
    Nous offrons de la montrer à tous ceux qui seraient curieux de la voir…"

    Cet exemplaire de la Constitution a une histoire.
     
    Il devint plus tard la propriété d’un historien de la Révolution, Villeneuve, qui y joignit un exemplaire de l’affiche et une note destinée à l’authentifier. Muni de telles références, le livre fut mis en vente et acquis en 1849 par un libraire parisien.
     
    On en perd ensuite la trace jusqu’en 1864 où, le 13 février de cette année, il était vendu par les soins de M. France, le père d’Anatole, le maître styliste et délicieux conteur, pour la coquette somme de 231 F or.
     
    Cet exemplaire, après avoir eu plusieurs possesseurs, dont le marquis de Turgot, fut acheté en 1889 par le musée Carnavalet.
     
    C’est un in-12, joliment relié avec filets sur les plats et doré sur tranches.

     
     
     
    F - Conclusion

    Plusieurs mémorialistes et écrivains, se posant en historiens, rapportent encore l’existence de ces tanneries de peau humaine : Georges Duval dans ses "Souvenirs de la Terreur", Granier de Cassagnac dans son "Histoire des Girondins et des massacres de septembre", ou encore "l’Histoire impartiale des Révolutions" de Prud’homme,
     
    "Les brigands démasqués" de Danican, etc.

    "L’intermédiaire des chercheurs et curieux" du 30 mars 1936 révélait qu’il s’était tout de même trouvé un tribunal pour condamner l’officier de santé Morel et le bourreau, coupables d’avoir détourné la peau de l’abbé Thomas, de Guebwiller, guillotiné à Colmar.

    Il reste que l’utilisation de sous-produits des massacres constitue une forme achevée du sadisme terroriste.

    Comment est-il encore possible de se réclamer de cette Révolution sanguinaire, qui a généré de telles barbaries ?
     
    Est-ce anodin que tous les tyrans des régimes totalitaires, tous les massacreurs des peuples de l’histoire contemporaine
     
    ― Lénine, Trotsky, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot … ― se réclament de la Révolution française et se posent en continuateurs de Robespierre ?

    Mauny.

     

    Message par Dominique le Dim 12 Juil 2009, 00:55

     

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    La plupart des chaussures royales coûteuses :

    les pantoufles de Marie-Antoinette

    vendent pour $ 65 600

    La plupart des chaussures royales coûteux: les pantoufles de Marie-Antoinette vendent pour $ 65 600

    Né comme archiduchesse d'Autriche, Marie-Antoinette, la Dauphine de France de 1770 à 1774 et de la reine de France et de Navarre de 1774 à 1792, est historiquement connue pour provoquer l'aide agitation populaire menant à la Révolution française et au renversement de la monarchie en Août 1792, dans le cadre de sa célèbre citation répondre affamés peuple français,

      

    «Qu'ils mangent de la brioche».

      

    Et, après la révolution française, elle a été condamnée à la trahison et exécuté par une guillotine en France le 16 Octobre 1793. Maintenant, à la date anniversaire du 18ème siècle reine française de l'exécution de Marie-Antoinette, une paire de pantoufles vert et rose ont été vendus aux enchères pour $ 65,570, pour devenir l'une des chaussures les plus chères du monde.

      

      

    La plupart des chaussures royales coûteux: les pantoufles de Marie-Antoinette vendent pour $ 65 600

      Cependant, nous avons également vu plus haut.

      

    Inondé de soumissions dans le monde entier, la maison parisienne de vente aux enchères Drouot qui avait prévu «Madame Déficit» les chaussures vert-et-soie de Marie-Antoinette pour aller chercher un prix de $ 13 110, en fait fini par la vente aux enchères pour cinq fois plus cher.

    En outre, certains des autres objets appartenant à monarque du 18ème siècle de la France sur la vente inclus portraits rares et une ménagère qui a appartenu par le mari de Marie-Antoinette, le roi Louis XVI.

     

    La plupart des chaussures royales coûteux: les pantoufles de Marie-Antoinette vendent pour $ 65 600

    Via: Yahoo

     

    sources

    http://www.wuji8.com/la-plupart-des-chaussures-royales-couteux

    -les-pantoufles-de-marie-antoinette-vendent-pour-65-600.html

     

     

     

     

     

     

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  •  

    A ...... ce document présenté comme étant de la main de Marie-Antoinette :

    RARISSIME

    Ex-dono manuscrit sur la page de faux-titre d'un office de la semaine Sainte, signé par la Reine Marie-Antoinette à la Princesse de Lamballe "à
    Madame ... de Lamballe, Marie Antoinette".
      
    Mention ancienne sur le feuillet blanc qui faisait sans doute face au faux-titre avec
    l'ex-dono :
     
    "écrite de la Reine Marie Antoinette, le jour de son entrée au Temple,
    10 août 1792"
     
    Très rare et émouvant témoignage de la Reine Marie-Antoinette, à rapprocher d'un autre Office de la Semaine Sainte, signé par la Reine, conservé à la bibliothèque ......

    Ce document original est inséré dans un album relié qui rassemble des études, comparaisons et authentifications de plusieurs experts.
    TRES RARE.
     
     
     
     
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    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/47/Hanet_dit_Cl%C3%A9ry_par_Henri-Pierre_Danloux.jpg/180px-Hanet_dit_Cl%C3%A9ry_par_Henri-Pierre_Danloux.jpg

    Jean-Baptiste Cléry
    Valet de chambre du duc de Normandie

    valet de Louis XVI au Temple (1792-1793)
    auteur du "Journal de ce qui s'est passé à la Tour du Temple pendant la captivité de Louis XVI"

      

      

      

    J'entendis sonner cinq heures, et j'allumai le feu

     

    au bruit que je fis, le Roi s'éveilla, et me dit en tirant son rideau

     

    " Cinq heures sont-elles sonnées ? "

     

    —" Sire, elles le sont à plusieurs horloges, mais pas encore à la pendule "

     

    Le feu étant allumé, je m'approchai de son lit.

     

    " J'ai bien dormi, me dit ce Prince, j'en avois besoin : la journée d'hier m'avoit fatigué "

     

    " où est Monsieur de Firmont? "

     

    —" Sur mon lit "

     

    — " Et vous, où avez-vous passé la nuit?"

     

    — " Sur cette chaise "

     

    — " J'en suis fâché, dit le Roi "

     

    — « Ah ! Sire, puis-je penser à «moi dans ce moment? "

     

    Il me donna une de ses mains et serra la mienne avec affection.

     

    J'habillai le Roi et le coiffai


     Pantoufles de Louis XVI ramenées de la prison du temple par son valet

    (logeant dans la pièce à côté) Clairit

     

    Pendant sa toilette il ôta de sa montre un cachet, le mit dans la poche de sa veste, déposa sa montre sur la cheminée

    http://www.christies.com/lotfinderimages/d51267/d5126725l.jpg

    RASOIR UTILISE PAR LE ROI LOUIS XVI A LA PRISON DU TEMPLE

    France, fin du XVIIIème siècle
    En corne et acier, les pivots en argent, pliable, le manche gravé d'un côté M. CLERY et de l'autre No 4 au temple, la lame estampée d'une inscription partiellement disparue LANGLOIS. VERSAILLES terminée par une hermine, dans un étui en cuir et carton noir portant l'inscription gaufrée et dorée Rasoir Extra Garanti
    Longueur déplié: 26,8 cm.

     

    Puis retirant de son doigt un anneau qu'il considéra plusieurs fois, il le mit dans la même poche où étoit le cachet, il changea de chemise, mit une veste blanche qu'il avoit la veille, et je lui passai son habit

     

    Il retira des poches son portefeuille, sa lorgnette, sa boîte à tabac, et quelques autres effets

     

    Il déposa aussi sa bourse sur la cheminée, tout cela en silence et devant plusieurs Municipaux.

     

    Sa toilette achevée, le Roi me dit de prévenir Monsieur de Firmant

     

    J'allai l'avertir, il étoit déjà levé

     

    Il suivit Sa Majesté dans son cabinet.

     

    Pendant ce temps je plaçai une commode au milieu de la chambre, et je la préparai en forme d'autel pour dire la Messe.

     

    On avoit apporté à deux heures du matin tout ce qui étoit nécessaire.

     

    Je portai dans ma chambre les ornemens du prêtre, et lorsque tout fut disposé, j'allai prévenir le Roi.

     

    Il me demanda si je pourrois servir la Messe, je lui répondis qu'oui, mais que je n'en savois pas les réponses par coeur

     

    Il tenoit un livre à la main, il l'ouvrit, y chercha l'article de la Messe et me le remit, puis il prit un autre livre.

     

    Pendant ce temps, le prêtre s'habilloit.

     

    J'avois placé devant l'autel un fauteuil et mis un grand coussin à terre pour Sa Majesté

     

    Le Roi me lit ôter le coussin, il alla lui-même dans son cabinet en chercher un autre plus petit, et garni en crin, dont il se servoit ordinairement pour dire ses prières.

     

    Dès que le prêtre fut entré, les Municipaux se retirèrent dans l'antichambre et je fermai un des battans de la porte.


    La Messe cornmença à six heures.

     

    Pendant cette auguste cérémonie, il régna un grand silence.

     

    Le Roi toujours à genoux, entendit la Messe avec le plus saint recueillement dans l'attitude la plus noble.

     

    Sa Majesté communia: après la messe, le Roi passa dans son cabinet, et le prêtre alla dans ma chambre, pour quitter ses habits sacerdotaux.

     

     

    Je saisis ce moment pour entrer dans le cabinet de Sa Majesté: elle me prit les deux mâins et me dit d'un ton attendri :

     

    " Clêry, je suis content de vos soins ! "

     

    —"Ah ! Sire, lui dis-je, en me précipitant à ses pieds, que ne puis-je par ma mort désarmer vos bourreaux, et conserver une vie si précieuse , aux bons François; espérez, Sire, ils n'oseront vous frapper "

     

    — " La mort ne m'effraie point, j'y suis tout préparé: mais vous, conrinua-t-il, ne vous exposez pas; je vais demander que vous restiez, près de mon fils: donnez-lui tous vos soins dans cet affreux séjour; rappelez-lui, dites-lui bien toutes les peines que j'éprouve des malheurs qu'il ressent; un jour peut-être il pourra récompenser votre zèle "

     

    "Ah ! mon maître, ah ! mon roi, si le dévouement le plus absolu, si mon zèle et mes soins ont pu vous être agréables, la seule récompense que je désire de Votre Majesté, c'est de recevoir votre bénédiction: ne la refusez pas au dernier François resté près de vous "

     

    J'étois toujours à ses pieds tenant une de ses mains: dans cet état, il agréa ma prière, me donna sa bénédiction, puis me releva, et me serrant contre son sein

     

    " Faites en part à toutes les personnes qui me sont attachées "

     

    " Dites aussi à Turgi que je suis content de lui "

     

    — " Rentrez, ajouta le Roi, ne donnez aucun soupçon contre vous."

     

    Puis me rappelant, il prit sur une table un papier qu'il y avoit déposé:

     

    " Tenez, voici une lettre que Pèlion m'a écrite lors de votre entrée au Temple, elle pourra vous être utile pour rester ici"

     

    Je saisis de nouveau sa main, que je baisai, et je sortis.

     

    "Adieu, me dit-il encore, adieu ! "

     

    Je rentrai dans ma chambre et j'y trouvai Monsieur de Firmont, faisant sa prière à genoux devant mon lit.

     

    Quel Prince, me dit-il en se relevant ! Avec quelle résignation, avec quel courage il va à la mort !

     

    Il est aussi calme, aussi tranquille, que s'il venoit d'entendre la messe dans son palais, et au milieu de sa Cour"

     

    —" Je viens d'en recevoir, lui dis-je, les plus touchans adieux; il a daigné me promettre de demander que je restasse dans cette tour auprès de son fils: lorsqu'il sortira, Monsieur, je vous prie de le lui rappeler, car je n'aurai plus le bonheur de le voir en particulier."

     

    — «Soyez tranquille," me répondit Monsieur de Firmont et il rejoignit Sa Majesté.

     

    A sept heures, le Roi sortit de son cabinet, m'appela et me tirant dans l'embrasure de la croisée, il me dit:

     

    «Vous remetterez ce cachet (a) à mon fils... cet anneau (b) à la Reine "

     

    " Dites-.lui bien que je le quitte avec peine "

     

    —" Ce petit paquet renferme des cheveux de toute ma famille ; vous le lui remettrez aussi..."

     

    " Dites à la Reine, à mes chers enfans, à ma soeur, que je leur avois promis de les voir ce matin, mais que j'ai voulu leur épargner la douleur d'une séparation si cruelle; combien il m'en coûte de partir sans recevoir leurs derniers embrassemens ". . .

     

    Il essuya quelques larmes, puis il ajouta, avec l'accent le plus douloureux:

     

    « Je vous charge de leur faire mes adieux ! "

     

    Il rentra aussitôt dans son cabinet.

     

    Les Municipaux qui s'étoient approchés, avoient entendu Sa Majesté, et l'avoient vue me remettre les différens objets que je tenois encore dans mes mains.

     

    Us me dirent de les leur donner, mais l'un d'eux proposa de m'en laisser dépositaire, jusqu'à la décision du Conseil

     

    Cet avis prévalut.

     

    Un quart d'heure après, le Roi sortit de son cabinet:

     

     

    « Demandez, me dit-il, si je puis avoir des ciseaux," et il rentra.

     

    J'en fis la demande aux Commissaires. « Savez-vous ce qu'il en veut faire? "

     

    — « Je n'en sais rien."

     

    — « Il faut le savoir"

     

    Je frappai à la porte du petit cabinet, le Roi sortit.

     

    Un Municipal qui m'avoit suivi, lui dit:

    « Vous avez désiré des ciseaux, mais avant d'en faire la demande au Conseil, il faut savoir ce que vous en voulez faire"

     

    — Sa Majesté lui répondit:

      

    « C'est pour que Clèry me coupe les cheveux"

     

    Les Municipaux se retirèrent; l'un d'eux descendit à la chambre du Conseil, où après une demi heure de délibération, on refusa les ciseaux.

     

    Le Municipal remonta, et annonça au Roi cette décision.

     

    " Je n'aurois pas touché aux ciseaux, dit Sa Majesté; j'aurois désiré que Cléry me coupât les cheveux en votre présence, voyez encore, Monsieur, je vous prie de faire part de ma demande"

     

    Le Municipal retourna au Conseil, qui persista dans son refus,

     

    Ce fut alors qu'on me dit qu'il falloit me disposer à accompagner le Roi, pour le déshabiller sur l'échafaud

     

    A cette annonce, je fus saisi de terreur, mais rassemblant toutes mes forces, je me préparois à rendre ce dernier devoir à mon maître, à qui cet office fait par le bourreau répugnoit, lorsqu'un autre Municipal vint me dire que je ne sortirais pas, et ajouta

     

    Le bourreau est assez bon pour lui.

     

    Paris étoit sous les armes depuis cinq heures du matin

     

    On entendoit battre la générale, le bruit des armes, le mouvement des chevaux, le transport des canons qu'on plaçoit et déplaçoit sans cesse, tout retentissoit dans la Tour.

     

    A neuf heures, le bruit augmente, les portes s'ouvrent avec fracas, San terre accompagné de sept à huit Municipaux, entre à la tête de dix gendarmes et les range sur deux lignes.

     

    A ce mouvement le Roi sortit de son cabinet

     

    " Vous venez me chercher? " dit-il à Santerre.

     

    — " Oui "

     

    — " Je vous demande une minute " et il rentra dans son cabinet.

     

    Sa Majesté en ressortit sur-le-champ, son confesseur le suivoit

     

    Le Roi tenoit à la main son testament et s'adressant à un Municipal nommé Jaques Roux, prêtre jureur qui se trouvoit le plus en avant:

     

    " Je vous prie de remettre ce papier à la Reine, à ma femme "

     

    — " Cela ne me regarde point, répondit ce prêtre en refusant de prendre l'écrit: je suis ici pour vous conduire à l'échafaud."

     

    Sa Majesté s'adressant ensuite à Gobeau, autre Municipal:

     

    " Remettez ce papier, je vous prie, à ma femme; vous pouvez en prendre lecture, il y a des dispositions que je désire que la Commune connoisse."

     

    J'étois derrière le Roi, près de la cheminée, il se tourna vers moi, et je lui présentai sa redingote.

     

     

    " Je n'en ai pas besoin, me dit-il, donnez-moi seulement mon chapeau."

     

    Je le lui remis.

     

    Sa main rencontra la mienne, qu'il serra pour la dernière fois.

     

    " Messieurs, dit-il, en s'adressant aux Municipaux, je désirerois que Cléry restât près de mon fils qui est accoutumé à ses soins :

      

    j'espère que la Commune accueillera cette demande

    Puis regardant Santerre, Partons."

     

    Ce furent les dernières paroles qu'il prononça dans son appartement.

     

    A l'entrée de l'escalier il rencontra Mathey, concierge de la Tour, et lui dit:

     

    "j'ai eu un peu de vivacité avant-hier envers vous, ne m'en veuillez pas."

     

    Mathey ne répondit rien, et affecta même de se retirer lorsque le Roi lui parla.

     

    Je restai seul dans la chambre, navré de douleur et presque sans sentiment.

     

    Les tambours et les trompettes annoncèrent que Sa Majesté avoit quitté la Tour....

     

    Une heure après des salves d'artillerie, des cris de Vive la Nation !

    Vive la République ! se firent entendre...

     

    Le meilleur des Rois n'étoit plus !

     

     

    N O T A.

    (a) Etant parti de Vienne pour me rendre en Angleterre, je passai à Pdankenbourg, dans l'intention de faire hommage au Roi de mon manuscrit.

     

    Quand ce Prince en fut à cet endroit de mon Journal, il chercha dans son secretaire et m montrant avec émotion un cachet, il me dit :

    „ Cléry, le re„ connoissez-vous? " —

    .,Ah! Sire, c'est le même." —

    „ Si ,,vous en doutiez, reprit le Roi, lise ce billet."

     

    Je le pris en tremblant....

    Je reconnus l'écriture de la Reine, et le billet étoit de plus signé de monsieur le Dauphin alors Louis XVII, de madame Royale et de madame Elizabeth

     

    Qu'on juge de la vive émotion que j'éprouvai !

     

    J'étois en présence d'un Prince que le sort ne se lasse pas de poursuivre.

     

     

    Je venois de quitter monsieur l'abbé de Firmont, et c'étoit le 21 Janvier que je retrouvois dans la main de Louis XVI «se symbole de la Royauté, que Louis XVI avoit voulu conserver à son fils.

     

    J'adorai les décrets de la Providence et je demandai au Roi la permission de faire graver ce précieux billet.

     

    Le voici liuré d'après l'original (i)

    J'assistai à la messe que que le Roi fit célébrer par monsieur l'abbé de ïïrmont, le jour du martyre de son frère.

     

    Les larmes que j'y ai vu répandre ne sont point étrangères â mon sujet.

     

    Cet anneau est entre les mains de Monsieur, il lui fut envoyé par la Reine et madame Elizabeth avec des cheveux du Roi.

     

    Voici le billet (2) qui l'accompagnoit.

    [graphic]

     

     

    SOURCES

    http://louis-xvi.over-blog.net/article-21-janvier-1793-jean-baptiste-clery-raconte-65410987.html

     

     

     

     

     

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