• Jeanne BECU, dite Madame du BARRY

     

     

     

     

     

     Jeanne Bécu, dite de Cantigny ou de Vaubernier par son mariage "comtesse" du Barry, née le 19 août 1743 à Vaucouleurs et guillotinée sous la Terreur le 8 décembre 1793, fut la dernière favorite de Louis XV, roi de France.

      

    Sa vie

    Jeanne Bécu, dite « de Cantigny », mais aussi « Mlle de Vaubernier », était issue par sa mère d'une famille de haute domesticité attachée à la cour de Lorraine à Lunéville.

    Une de ses grands-mères, Anne-Jeanne Husson, avait elle-même vécu à Versailles où, avec son mari Fabien Bécu, dit de Cantigny, ancien maître rôtisseur, elle fut au service de la « belle Ludres »,

    une des maîtresses de Louis XIV.

    Appelée à Paris auprès de familles de la haute aristocratie, Anne Bécu, la mère de la future favorite, entra vers 1742 au service de Claude-Roch Billard du Monceau, receveur des finances de Lorraine, lequel pourrait avoir été le père biologique de Jeanne, mais refusa formellement d'endosser cette paternité. En 1749, Anne Bécu épousa Nicolas Ranson de Montrabé, receveur des gabelles, qui aurait pris en charge l'éducation de la petite Jeanne alors âgée de 6 ans à moins que le père putatif de l'enfant, Billard du Monceau s'en soit lui-même occupé.

    Quoi qu'il en soit, la jeune Jeanne Bécu bénéficia d’une éducation soignée chez

    les dames de Saint-Aure

    (dans le couvent de la rue Neuve-Sainte-Geneviève à Paris) à partir de 1753.

    À l'âge de 15 ans vers 1758, la jolie Jeanne sortit de ce couvent pour entrer au service d'une famille de Lagarde issue de la Ferme générale. Elle acquit peu à peu l'aisance et la distinction de manière qu'on lui connaissait.

    Lors de son mariage avec le comte Guillaume du barry, Jeanne dut justifier de ses origines paternelles. Aussi fut-il suggéré de la déclarer fille d'un certain « sieur de Vaubernier » où chacun voulut reconnaître Jean-Jacques-Casimir Gomard, soi-disant « de Vaubernier », dit aussi « frère Ange », moine du couvent de Picpus à Paris, qui fut en effet témoin au mariage.

     
    "Portrait of Madame du Barry (1743-93) (pastel and paper on paper)"
     

      

    Ses débuts

    À dix-sept ans, elle devint vendeuse dans une luxueuse boutique de mode située rue Saint-Honoré à Paris – « les traits galants » – appartenant à un notable parisien, Jean-Baptiste Buffault, échevin, qui a laissé son nom à une rue de Paris. Ce personnage fut aussi administrateur de l'Opéra, puis devint l'homme d'affaires et le confident de la comtesse Du Barry.

      

      

    Charles Henri Sanson, fils du bourreau de Paris, avant d'embrasser lui-même cet état, a fait la connaissance de Jeanne qui résidait à cette époque rue du Bac à Paris.

      

    L'abbé Gomard, aumônier des condamnés qui passaient dans les mains de Monsieur de Paris, était devenu un proche de la famille Sanson.

      

    Cet abbé, qui aurait eu une vie agitée avant de prendre l'habit, se prétendait l'oncle et le protecteur de celle qui se faisait alors appeler Jeanne de Vaubernier ou Mademoiselle Lançon.

    Soucieux de la vie désordonnée de galanterie que Jeanne semblait avoir adoptée si jeune, l'abbé s'était inquiété du devenir de sa protégée auprès de ses amis Sanson, comme s'il avait été l'auteur de ses jours.

    Le destin fit que Charles Henri Sanson, qui après avoir joué les bons offices auprès d'elle, par amitié pour l'abbé Gomard, fut ensuite son bourreau.

    La beauté de la jeune fille la fit remarquer et elle fut reçue dans divers salons dont certainement le « bureau d'esprit », fort connu, de Mme Buffault, née Barbe Peeters, où, probablement, Jean Baptiste Du Barry l'aperçut.

      

      

    Le Roué et le Roi

    Jean-Baptiste du barry, dit Le Roué, gentilhomme toulousain, connu dans les milieux de la galanterie parisienne, la remarqua alors qu’elle n'avait que 19 ans. Il en fit sa maîtresse et, pendant un temps, elle fit les honneurs de l'hôtel Du Barry à Paris où, selon Fabre de l'Aude, venaient beaucoup de personnages remarquables, appartenant au monde de la littérature et des arts.

    Du Barry était en effet un amateur de musique et surtout de peinture, doublé d'un mécène, et c'est à son contact que Jeanne, dite Mlle de Vaubernier dans le monde, se forma à la culture des beaux-arts.

    Lors d’un dîner, Jean-Baptiste Du Barry aurait fait l’éloge de la jeune femme au maréchal de Richelieu qui imagina de la présenter à Louis XV. L

      

    a rencontre se fit par l'intermédiaire de Michel Lebel, premier valet de chambre du roi. Cette opération n'était pas indifférente à Richelieu qui voulait contrer le projet que préparait le clan du premier ministre.

      

      

    En effet, élevé au ministère par la grâce de la défunte marquise de Pompadour, le duc de Choiseul caressait l'espoir de placer auprès du roi sa sœur, la duchesse de Grammont, ou toute autre femme à leur dévotion.

    La déconvenue et le ressentiment des Choiseul à l'égard de Mme Du Barry, qui leur fit perdre une part d'influence auprès du roi, fut immense. Car en peu de temps, Louis XV s'était épris de Jeanne qui avait à ses yeux un charme infini et certains talents qui lui donnaient une nouvelle jeunesse.

    L'année 1768 avait clos pour le roi une décennie parsemée de deuils. Le roi, Louis XV, ayant en effet souffert dans les années précédentes de la mort de ses proches : sa fille la duchesse de Parme (morte en 1759), son petit-fils aîné, le duc de Bourgogne, mort à 10 ans en 1761, sa petite-fille l'archiduchesse Isabelle, élevée à Versailles, morte en couches en 1763, sa favorite en titre, la marquise de Pompadour (morte en 1764), son gendre Philippe Ier de Parme et son fils et héritier le dauphin Louis-Ferdinand (morts en 1765), sa belle-fille Marie-Josèphe de Saxe, (morte en 1767) laissant orphelins cinq enfants (dont l'aîné, nouvel héritier du trône n'avait pas 13 ans), enfin sa femme la reine Marie Leszczyńska était morte en juin 1768.

      

      

    De plus un projet de re-mariage avec l'archiduchesse Marie-Élisabeth d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, avait échoué, la beauté de cette princesse de 25 ans ayant été ravagée par la

    « petite vérole », maladie courante à l'époque

    (et dont le roi mourra).

    Le roi, toujours très beau mais vieillissant (il avait alors 58 ans), était donc libre et désira faire de

    « Mademoiselle de Vaubernier », superbe jeune femme de 25 ans, sa nouvelle favorite officielle, ce qui ne pouvait être sans une présentation officielle à la cour par une personne y ayant ses entrées et sans qu'elle fût mariée.

      

    L'inconvénient était que le « chevalier » Jean-Baptiste Du Barry était déjà marié (à une Mlle Dalmas de Vernongrese), aussi tourna-t-on la difficulté en mariant Jeanne au frère aîné de Jean-Baptiste, le comte Guillaume du barry, qu'elle épousa en effet le 1er septembre 1768 (et qui fut immédiatement renvoyé dans son foyer).

      

    Quant à la marraine, on dégota la comtesse de Béarn, un très grand nom mais très vieille et surtout très endettée, qui accepta la « besogne » (contre paiement de ses dettes) au grand dam des bien-pensants. Jeanne pouvait désormais être officiellement présentée à la cour, ce qui fut fait en avril 1769.

    Notons que l'année suivante, peu avant le mariage du dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, sœur de l'archiduchesse qui avait failli épouser le roi, la plus jeune fille de Louis XV, Madame Louise, 33 ans, quitta la cour de Versailles pour entrer au carmel de Saint-Denis (le plus pauvre carmel de France) et prier pour le salut de l'âme de son père.

      

      

    Favorite royale

     
    Fête donnée à Louveciennes, le 2 septembre 1771, par Jean-Michel Moreau, Paris, musée du Louvre.

      

    À la différence de Madame de Pompadour, Jeanne Du Barry ne chercha pas à jouer un rôle politique par elle-même. Elle fut l'intermédiaire d'une coterie, celle du duc d'Aiguillon et de Richelieu mais, quoi qu'on en dise, elle n'a pas été sans influencer discrètement telle ou telle décision, obtenant ainsi la grâce de plusieurs condamnés à mort.

    Elle bénéficiait pour son train de vie de revenus conséquents, et reçut des bijoux somptueux, un appartement au château de Versailles, ainsi que des domaines (Louveciennes, près de Marly-le-Roi, et Saint-Vrain), mais assez peu de choses en comparaison de ce que Mme de Pompadour s'était fait octroyer. Malgré les coups bas de la duchesse de Grammont et d'autres femmes jalouses de sa position à la cour, elle s’efforça d’être agréable à tous, et Voltaire, à qui elle avait envoyé deux baisers par la poste, lui adressa ce célèbre quatrain par retour de courrier :

    Quoi, deux baisers sur la fin de la vie !
    Quel passeport vous daignez m’envoyer !
    Deux, c’est trop d’un, adorable Égérie,
    Je serai mort de plaisir au premier.

    Cependant, le clan Choiseul n'avait pas désarmé et c'est à une de ses créatures, Pidansat de Mairobert, qui fut le rédacteur des Mémoires secrets après la mort de Bachaumont, que l'on doit les premières attaques, souvent triviales, dont Mme Du Barry fut l'objet pendant sa vie entière. Il diffusa (il tient la Surintendance des Postes) ou suscita des chansons grivoises et même des libelles pornographiques (L’Apprentissage d’une fille de modes, ou L’Apothéose du roi Pétaud).

      

     

    Bust of Madame du Barry by Augustin Pajou  

      

    Par la force des choses, Mme Du Barry se retrouva soutenue par le parti dévot, par le fait même qu'il était hostile à Choiseul qui, pour avoir conclu le mariage du nouveau Dauphin Louis-Auguste et de l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, semblait encore intouchable (on pensa même régulariser la situation en la faisant officiellement épouser par le roi).

    Prévenue contre Mme Du Barry dès son arrivée en France, la dauphine, jeune et entière, lui voua d'emblée un mépris profond en ne lui parlant pas, ce qui était grave quand on vivait à la cour, moins parce qu'elle était favorite royale que parce qu'elle était non agréée par le parti lorrain de la cour (1770).

      

    En effet, Marie-Antoinette était de la Maison de Lorraine. En 1771, à la suite d'humiliations répétées contre Mme Du Barry - entre autres au théâtre de Fontainebleau -, Louis XV décida le renvoi de Choiseul et des siens, et le fit remplacer par le duc d’Aiguillon, ce qui accrut la rancœur de Marie-Antoinette à son égard.

    Désormais intouchable, Mme Du Barry appuya son influence et organisa le mariage du comte de Provence avec une princesse de Savoie.

      

    Mais c'est dans le domaine des arts que Mme Du Barry a particulièrement brillé et il lui a été rendu hommage à l'occasion d'une exposition organisée à Marly en 1992. Elle a en effet véritablement joué le rôle de mécène, contribuant à développer et faire connaître l'artisanat d'art français.

      

    Elle inspira les plus grands artistes dont le sculpteur Boizot, directeur de la manufacture de Sèvres, et elle contribua à l'essor du néo-classicisme en révélant Ledoux qui bâtit son pavillon de musique de Louveciennes, ou en passant des commandes importantes aux peintres Vien, Drouais, Greuze ou Fragonard, aux sculpteurs Lecomte, Pajou ou Allegrain, d'autres encore.

      

    D'un goût très sûr, comme en témoignent ses collections décrites par Charles Vatel, Mme Du Barry a d'une certaine manière inventé le style Louis XVI: « Madame Du Barry fut une courtisane, mais une courtisane amie des lettres, des artistes, et qui passa sur la terre en répandant libéralement autour d'elle l'or et les consolations. »

      

     Fichier:Du Barry.jpg 

      

    Une femme de cœur

     

    Pourtant, en 1789, la bonne comtesse offrit ses services à la cour. À l'heure du danger, quand beaucoup de courtisans s'enfuyaient à l'étranger, Mme Du Barry ne cessa pas de soutenir la contre-révolution de l'intérieur. Malgré ses bienfaits et sa charité active, son passé la rendait suspecte, et le 6 septembre 1792, la tête du duc de Brissac, assassiné à Versailles, fut lancée par la fenêtre du salon de Louveciennes.

    Victime d'un vol de bijoux, Mme Du Barry avait dû se rendre à Londres pour authentifier ceux de ses joyaux qui y avaient été retrouvés et qui étaient entre les mains du fameux espion Nathaniel Parker-Forth, qui les conserva jusqu'à leur vente, à son profit, chez Christie, quelques années après l'exécution de la comtesse. Après la mort de Louis XVI, à la veille de la déclaration de guerre avec la Grande-Bretagne, Mme Du Barry revint de Londres en France pour éviter l'apposition des scellés sur sa propriété.

      

    Elle fut dénoncée par un nommé Greive identifié plus tard comme étant un agent d'influence anglais en France. Cet individu, acharné à sa perte, semble avoir convoité ses papiers, notamment sa correspondance avec Brissac, qui donnait de précieuses indications sur les efforts des royalistes de l'intérieur pour sauver Louis XVI. Il est possible que Greive ait vendu cette correspondance à son gouvernement.

      

    Fichier:Madame Duberry.jpg

    La Révolution

     

    C'est moins ce qui restait de fortune à Mme Du Barry que son ancienne condition de maîtresse royale qui en firent une cible parfaite pour les révolutionnaires.

      

    En 1791, alors qu'elle vit avec son nouvel amant le duc de Cossé Brisac, son château est cambriolé et des bijoux dont la valeur actuelle est estimée à soixante millions d'euros sont dérobés. Ils sont retrouvés à Londres où elle se rend pour les récupérer. Mais qui dit voyage à Londres au temps de la Révolution dit aide aux émigrés et donc arrestation et condamnation.

      

      

    Malgré les nombreux témoignages des habitants de Marly et de Louveciennes en sa faveur, elle devint vite suspecte dès le vote de la loi de ce nom (17 septembre 1793), fut déclarée ennemie de la Révolution, emprisonnée à Sainte-Pélagie le 22 septembre et, après un long procès prédéterminé, elle fut condamnée à être guillotinée.

    L'exécution eut lieu le 8 décembre 1793 après des retards pour enregistrer des révélations que Mme Du Barry prétendait faire, au sujet de ses bijoux, pour obtenir sa grâce. Le courage qu'elle avait montré au moment de son procès l'abandonna sur la charrette.

      

    Le peintre Élisabeth Vigée Le Brun rapporte : « Elle est la seule femme, parmi tant de femmes que ces jours affreux ont vues périr, qui ne put avec fermeté soutenir l'aspect de l'échafaud ; elle cria, elle implora sa grâce de la foule atroce qui l'environnait, et cette foule s'émut au point que le bourreau se hâta de terminer le supplice. » Ses derniers mots au bourreau, sans doute apocryphes, furent « De grâce, monsieur le bourreau, encore un petit moment. »

    Mirabeau en dit : « Si ce ne fut pas une vestale, la faute en fut aux dieux qui la firent si belle ».

     

    Le comte d'Artois

      

    Anecdotes

    La plupart des anecdotes sur Mme Du Barry proviennent de l'esprit malveillant de ceux qu'elle avait gênés dans leurs ambitions, notamment Mathieu-François Pidansat de Mairobert, pamphlétaire virulent. Elles émaillent les Mémoires secrets et semblent avoir été destinés à amuser ou indigner, mais n'ont aucun caractère historique.

    Ainsi celle-ci, rapportée par Mathieu-François Pidansat de Mairobert : le surnom de Mme Du Barry pour son royal amant était « La France ».

      

    Un beau matin de 1773, le roi, qui ne dédaignait pas préparer à l’occasion son café lui-même, le laissa un jour « s’envoler », s’attirant cette apostrophe de Mme Du Barry : « Hé, La France ! Ton café fout le camp ! », ce qui était de très mauvais goût (voire une insolence envers la majesté royale) après la perte des colonies en 1763 suite à la guerre de Sept Ans.

      

    En fait, Mme Du Barry s'adressait à son valet de pied La France (appelé ainsi par sa région d'origine, l’Île-de-France).

    En revanche, la correspondance de la dauphine Marie-Antoinette avec sa mère, ou celle de l'ambassadeur d'Autriche Mercy-Argenteau avec Marie-Thérèse, ne laisse aucun doute sur l'animosité de Marie-Antoinette vis-à-vis de Mme Du Barry qui témoigna toujours infiniment de respect à son égard :

      

    « C'est la plus sotte et impertinente créature qui soit imaginable » aurait ainsi écrit Marie-Antoinette à l'impératrice. Plus tard, ayant reçu le conseil de sa mère d'être un peu plus souple avec Madame Du Barry, la croisant, elle avait bien voulu lui adresser la parole : « Il y a bien du monde aujourd'hui à Versailles ».

    En 1892 ou 1893, le Musée de Cluny s'enrichissait d'un objet artistique qui n'a sans doute pas son pareil. Le don a été fait par un collectionneur, M. le docteur Molloy. Ce bibelot est le tombeau d'un serin qu'aimait beaucoup la Dubarry. Ce petit monument, bon à mettre sur une étagère, se compose d'un socle droit supportant une pyramide.

      

    Contre cette pyramide s'appuie une allégorie qui rappelle les circonstances dans lesquelles mourut l'oiseau : la cage ayant été ouverte, le serin de la favorite s'envola et alla se briser le bec contre la fenêtre.

      

    Une inscription en vers - qu'on attribue à Dorat- rappelle cette fin tragique. Fifi, c'est le nom de ce célèbre serin, était né le 3 mai 1767.

      

    Il mourut le 7 avril 1772.

    Son tombeau serait l'œuvre du sculpteur Clodion.

    Dans son Dictionnaire des idées reçues (œuvre posthume publiée en 1913), Gustave Flaubert définit le mot « Gras » en ces termes :

    « Les personnes grasses n'ont pas besoin d'apprendre à nager. Font le désespoir des bourreaux parce qu'elles offrent des difficultés d'exécution.

    Ex : la Du Barry. »

     

    Fichier:PavDuBarry1.jpg

     

     

     

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