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La MORT de MADAME de POMPADOUR
La mort de madame de Pompadour
Dufort de Cheverny témoigne dans ses Mémoires :« Le roi, par les ordres de qui tout se faisait, savait l’heure ; il était six heures du soir, en hiver, et par un temps d’ouragan épouvantable. La marquise avait par son testament décidé d’être enterrée aux Capucines, place Vendôme, où elle avait arrangé un superbe appartement. Le roi prend Champlost par le bras ; arrivé à la porte de glace du cabinet intime donnant sur le balcon qui fait face à l’avenue sur la cour, il lui fait fermer la porte d’entrée et se met avec lui en dehors, sur le balcon.
Il garde un silence religieux, voit le convoi enfiler la rue, le suit des yeux jusqu’à ce qu’il perde de vue tout l’enterrement, malgré le mauvais temps et l’injure de l’air auxquels il avait paru insensible. Il rentre dans l’appartement ; deux grosses larmes coulaient encore le long de ses joues, et il ne dit à Champlost que ce peu de paroles : ‘Voilà les seuls devoirs que j’aie pu lui rendre !, paroles les plus éloquentes qu’il pouvait prononcer dans cet instant. » (Jean Nicolas Dufort de Cheverny, Mémoires, Perrin, 1990).
Maurice Lever, dans son ouvrage Louis XV, libertin malgré lui (Payot, 2001) précise que la reine Marie L. écrit au président Hénault, alors que Mme de Pompadour vient à peine d'être enterrée :
« Au reste, il n’est non plus question ici de ce qui n’est plus que si elle n’avait jamais existé. Voilà le monde ; c’est bien la peine de l’aimer ! ».
Remarque : Hénault est l'amant de Mme du Deffand. On peut lire de nombreux articles sur Mme du Deffand et autres "salonnières" dans le chapitre "Intellectuelles".
« Les ECRIVAINES OUBLIEES du XVIIIè siècleLes fêtes dans les "petits cabinets" de Versailles, LOUIS XV »
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