• La rose reine des fleurs...

     

     

    La rose, reine des fleurs

    Dans nos vases, dans nos jardins, les roses sont un éternel enchantement, un plaisir décliné à l'infini. Envoûtantes, elles inondent le monde occidental de leurs couleurs et de leurs senteurs et ce depuis fort longtemps. Car cette fleur que l'on dit si fragile, si délicate résiste fièrement, depuis plus de quarante millions d'années, aux vents, aux soleils, aux changements de climat. Si nous l'écoutions, elle nous conterait les chasses aux mammouths, l'Egypte des sarcophages, les grandes festivités des " Rosalia " romaines,… Elle se nommait alors églantine, fleur sauvage à cinq pétales dont descendent toutes les roses. 


     Puis après quelques siècles d'oubli, elle gagna sa place dans le monde chrétien. Les espèces se diversifièrent, certaines, dont Rosa Gallica 'Officinalis' et Rosa Damascena (Rose de Damas), furent ramenées dès le XIIe siècle d'Orient dans les bagages des croisés. Cultivée alors par les moines pour ses vertus médicinales, par les seigneurs pour le plaisir, la rose fleurit aussi dans l'âme des écrivains, des poètes qui chantèrent sa beauté et sa fragilité ; elle inspira également la main des artisans, devenant rosace au mur des cathédrales, branches sculptées,…

    Au XVIIe siècle, ce fut au tour des naturalistes de lui prêter une attention toute particulière. Sous l'impulsion du commerce, du développement de la botanique et de l'esprit de collection, de nouvelles espèces venues de Chine, dont la rose thé, entrèrent dans les collections de la bourgeoisie et les jardins royaux. Rosiéristes et obtenteurs de roses s'y installèrent et oeuvrèrent à la création de nouvelles espèces.

    Il fallu cependant attendre le XIXe siècle pour que la rose se démocratise. Alors, elle se multiplia, adopta, par l'hybridation de différentes espèces, des formes, des couleurs et des senteurs toujours plus étonnantes. Nul ne sait exactement le nombre de ces rosiers que nous appelons aujourd'hui " anciens ". Des milliers, assurément. Au début du XXe siècle, le rosiériste Jules Gravereaux réunit en la Roseraie de l'Haÿ toutes les espèces connues du genre Rosa, soit près de 8.000 espèces anciennes. Vinrent s'ajouter les rosiers " modernes " au port plus compact, plus résistants aux maladies, portant de juin à octobre une succession de fleurs raffinées aux riches coloris bien que souvent beaucoup moins odoriférantes.

    Aujourd'hui encore, les rosiéristes rivalisent d'imagination pour chaque année créer de nouveaux cultivars. A l'exception du bleu, la palette passe du rouge écarlate au jaune éclatant, incluant toutes les teintes de rose. Et s'ils ne faisaient jusqu'alors pas grand cas du parfum, ils se sont largement amendés, proposant de plus en plus de variétés pouvant sur ce point concurrencer les plus belles roses anciennes.

    Symboles de beauté, d'amour, de pureté, les roses continuent à exercer leur charme délicat. Qui d'ailleurs n'a jamais succombé à la tentation de les accueillir sur leur terrasse ou dans leur jardin ? A celles et ceux qui hésiteraient, sachez que la reine des fleurs s'accommode dorénavant de tous les jardins et que nombreuses sont les espèces ne réclamant que très peu de soins. Le plus difficile est sans conteste de choisir !

      

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