• Testament de Louis XVI

     

    la mort du Roi Louis XVI, voici, dans son intégralité, son testament. Magnifique.

    Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit.

    Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze.

    Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser.

    Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.

    louis 16

      

    « Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

    « Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés.

      

    Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

    « Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique.

    Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur.

    Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

    « Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

    « Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

    « Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.

    louis XIV

      

    « Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

    « Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité.

    Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

    « Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.

    « Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.

    « Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

    « Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

    louis_XVI_tuileries_10_juin_1792« Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

    « Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

    « Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

    « Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

    « Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.

    Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792.

    louis_xvi_execution

     

     

     

     

     

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  •  LOUIS XVI

     

     

    Louis XVI est à n'en pas douter, l'un des personnages les plus importants de l'Histoire. Parce qu'il a fait et parce qu'il a laissé faire. Ce qu'il a fait: la guerre contre l'Angleterre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, et la convocation des états généraux. Ce qu'il a laissé faire: la Révolution" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

     

     

    *  UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    *  UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    *  UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

      

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    *  MAIS UN ROI A QUI L'ON A TOUT APPRIS SAUF L'ART DE GOUVERNER

     Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

      

      

    UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

      

    "S'il professe alors la bienfaisance, c'est qu'il est réellement et naturellement bon. Il est miséricordieux. Nous avons de nombreux exemples de sa sollicitude envers les pauvres. Au début de son règne, à peine accompagné, il visite les taudis de Versailles, y distribuant des secours. Lors du mauvais hivers 1783-1784, il fait preuve du plus grand dévouement.

    Un des aumôniers de la Cour, l'abbé Bergier, en donne le témoignage suivant: "Depuis le 28 décembre jusqu'au 20 février, nous avons eu habituellement deux à toirs pieds de neige, un froid rigoureux et tous les chemins glacés. Le roi s'est beaucoup occupé de la misère publique et des souffrances des pauvres et y a remédiés" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    "[...] Il est bon père et aussi bon époux qu'il peut l'être. Bons pères, ses prédécesseurs l'avaient été, mais bons époux, certes pas. Louis XVI est le premier roi Bourbon depuis Louis XIII qui n'ait pas trompé sa femme. Par la dignité de ses moeurs, il honore la royauté, il est digne d'elle.

    En d'autres temps, la vertu de Louis XVI aurait pu servir sa popularité, conforter son autorité. Mais les moeurs de la Cour et de la ville sont en ce siècle trop corrompues. "La Révolution, écrira Olympe de Gouges, s'est faite dans un siècle de pervers". On aimerait mieux dans ce milieu perverti un roi débauché.

    On se moque d'abord de ce que l'on prétend son impuissance sexuelle, ensuite de sa fidélité conjugale. Et, comme on ne peut pas encore le salir, on entreprend de diffamer son épouse. Dès 1778, quatre ans à peine après l'avènement, des couplets orduriers traînent la reine dans la boue, la qualifiant de courtisane et de messaline" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

      

      

      

    UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    "Louis XVI a une autre qualité qui frappe dès l'abord: son extraordinaire curiosité intellectuelle. On lui a tout appris: les humanités, les sciences, l'histoire, la géographie, le droit et l'économie politique. Jamais aucun roi de France n'avait reçu une instruction aussi poussée. En outre, son éducation achevée, il continue d'apprendre par lui-même.

    On reste confondu de cette applciation studieuse maintenue après l'âge des études. "J'ai senti, dit-il un jour à Malesherbes, au sortir de mon éducation que j'étais loin encore de l'avoir complétée. je formai le plan d'acquérir l'instruction qui me manquait. Je voulus savoir les langues anglaise, italienne, espagnole.

    Je les appris seul".

     

     

    Il joint à ce travail la lecture de tous les "bons ouvrages" (l'expression est de lui) qui paraissent. Sa bibliothèque personnelle ne cesse de s'accroître.

    Le catalogue en sera dressé pendant la Révolution. Elle comptait à la fin du règne plus de quinze mille volumes. Et ce n'est pas une bibliothèque d'apparat, loin s'en faut. "Le roi, écrit le journaliste Malet du Pan, lit beaucoup, et tous les ouvrages de sa bibliothèque lui sont passés entre les mains".

     

     

    "Il se passionne pour la physique et la chimie. Il a un atelier de physique à Meudon. Il suit de très près les découvertes de Lavoisier, et correspond avec lui. C'est à Versailles et en sa présence que, le 19 septembre 1783, Joseph Montgolfier réalise l'une de ses premières expériences d'aérostation.

     

     

    Ses connaissances en hydraulique sont remarquables. Lors de son voyage à Cherbourg en 1786, ingénieurs et marins s'en émerveillent. Enfin, il est sans doute l'un des meilleurs géographes de so nroyaume.

     

    Tout enfant, il avait appris à lever els cartes.

    En collaboration avec les bureaux de marine,

    il trace son itinéraire à La Pérouse.

    Il s'inspire pour cela des voyages du capitaine Cook, dont il avait reporté les routes au crayon sur la grande mappemonde de sa bibliothèque. Voilà donc un homme sympathique et intéressant, très proche des siens, cultivé.

     

    Tel apparaît Louis XVI dès que l'on commence à le connaître.

     

    En 1780, le marquis de Castries, nouveau militaire de la Marine, assistant pour la première fois au Conseil du roi, éprouve cette même impression favorable. "Il est sans passion, dit-il, désirant le bien, consentant facilement aux privations, bon homme enfin" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17-18).

    "Sa bibliothèque dépasse les 15 000 volumes qu'il a choisis lui-même. Ses préférences vont aux livres d'histoire et de sciences. Il parcourt les journaux anglais et la presse parisienne.

    Quand il ne lit pas, il étudie les cartes du monde en prenant des notes. C'est en toute connaissance de cause qu'il a complété de sa main la grande Instruction remise à La Pérouse avant son appareillage.

      

      

    UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    "Un jour, Louis XVI (le ménage royal habite alors La Muette) se rend au bois de Boulogne et y rencontre son épouse sortie de son côté pour une promenade à cheval. Ils s'embrassent.

     

     

    Le public les acclame. Le duc de Croÿ nous raconte la scène: "Une fois, la reine, jolie comme le jour et remplie de grâces, alla au bois sur un cheval qu'elle menait supérieurement, et rencontra le roi, qui se promenait au milieu de son peuple après avoir renvoyé ses gardes [ce qui change du président de la République aujourd'hui...], ce qui avait beaucoup plu au public.

      

    Elle se jeta au bas de sa monture, il courut à elle et l'embrassa sur le front.

      

    Le peuple applaudit, sur quoi Louis XVI appliqua deux bons baisers sur les joues de Marie-Antoinette".

    "Le peuple applaudit... En agissant avec cette simplicité, bonhomme, Louis XVI, à n'en pas douter, correspond aux voeux de l'opinion. Il s'efforce d'ailleurs en maintes ciconstances de retrouver le public dont Louis XV s'était éloigné"

    (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

     

      

      

    Louis XV passait soixante nuits en moyenne par an à Versailles, Louis XVI deux cent soixante. Et c'est une bonne chose car Versailles est la vitrine de la royauté. Tout le monde peut se promener à sa guise dans le parc. Les Parisiens y viennent le dimanche pour tentet d'apercevoir le roi et la famille royale" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

      

      

    Alors que Louis XV, "sans cesse en déplacements, ne passait pas deux mois entiers à Versailles, Louis XVI y réside les trois quarts de l'année, réduit les voyages de la Cour à Fontainebleau et à Compiègne. Il ne se croit pas obligé de modifier les agencements extérieurs.

    Il ajoute simplement cinc pièces assez modestes à son appartement donnant sur la cour de Marbre et se dote d'une bibliothèque." (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 22).

    "Il souhaite une amélioration du régime et même une transformation de la monarchie. Ces idées lui viennent à la fois de ses maîtres (surtout de La Vauguyon, son gouverneur, et de Jacob Nicolas Moreau, son professeur d'histoire), de son arrière grand-père, le roi Stanislas surnommé "le roi bienfaisant", et l'un de ses ministres qui est aussi son ami, et sera son défenseur, Malesherbes.

    Ce sont des idées modernes, des idées qui n'avaient jamais été enseignées ni à Louis XIV ni à Louis XV, et qui sont tout à fait étrangère à la conception traditionnelle de la monarchie française.

     

    C'est un curieux mélange des auteurs de la fin du XVIIe siècle, en particulier Fénelon que ses maîtres lui ont fait lire dans sa jeunesse, et des théoriciens des Lumières qu'il a lus de sa propre initiative, une fois son éducation achevée.

     

    "L'ensemble forme un système parlementaire, égalitaire et moraliste. Parlementaire: discilple de Fénelon, Louis XVI juge nécessaire une représentation nationale; il ne répugne pas à la convocation des états généraux, à leur éventuelle permanence, et même à leur participation, sous la forme d'une "assemblée nationale" - c'est lui qui emploie le premier l'expression... -, au travail législatif. Egalitaire: Louis XVI ne pense pas être d'une autre essence que ses sujets.

     

    Quand il était un petit enfant, on lui faisait copier cet exemple d'écriture: "Vous êtes exactement égal par nature aux autres hommes". A Louis XIV enfant o ndictait: "L'hommage est dû aux rois; ils font ce qui leur plaît".

     

    Moraliste enfin: pour Louis XVI comme pour ses maîtres, la politique n'est pas soumise à la morale, elle s'identifie à elle. Autrement dit, un bon roi n'est qu'un bon roi. Le roi est un chef, mais seulement comme peut l'être un père de famille.

     

    Il vit dans la plus grande simplicité, ne se souciant que de la prospérité matérielle de ses peuples. Bel idéal assurément mais incomplet, l'autorité n'y trouvant guère sa place. Le roi oublie que pour gouverner, il faut d'abord commander.

     

    Il ne se départira jamais de cette conception philanthrophique du pouvoir. Il restera jusqu'au bout fidèle à cet idéal.

      

    Le 11 mars 1791, donnant ses instructions à l'abbé d'Avaux, précepteur du dauphin, il lui écrira ceci:

    "Le premier devoir d'un roi est de rendre son peuple heureux...

     

    "On a tout appris au futur roi, sauf l'art de gouverner. Il est bourré de doctrines, de principes, de formules, mais il ne sait pas comment faire. Le futur Louis XIII assistait au conseil, assis entre les jambes de son père. Mazarin avait initié Louis XIV à la pratique du gouvernement. le régent et Dubois en avaient fait autant pour Louis XV.

     

    Au futur Louis XVI, aucune formation de ce genre n'a jamais été donnée. Avant son accessio nau trône, il n'a pas assisté une seule fois au Conseil, il n'a pas reçu le moindre apprentissage de la décision" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 18-19).

    Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

     

    "Imitant son grand-père (Louis XV), il s'astreint à présider les quatre conseils dont il dispose (le Conseil d'Etat, le Conseil des dépêches, le Conseil des Finances et le Conseil du Commerce). Pendant les réunions, il écoute plus qu'il ne parle et réserve presque toujours sa décision. [...]

     

    Il lui faut s'entretenir en privé avec ses minsitres, voire réunir plusieurs d'entre eux en petit comité, ensuite prendre l'avis des mentors qu'il s'est donnés: le vieux Maurepas, puis Vergennes. De surcroît, il échange de nombreux billets avec eux" (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 23)

     

     
    Louis XVI, mesurait 1,95 m
     
     
     
     
     
     
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    "Louis XVI est à n'en pas douter, l'un des personnages les plus importants de l'Histoire. Parce qu'il a fait et parce qu'il a laissé faire. Ce qu'il a fait: la guerre contre l'Angleterre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, et la convocation des états généraux. Ce qu'il a laissé faire: la Révolution" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

     

     

    UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    "S'il professe alors la bienfaisance, c'est qu'il est réellement et naturellement bon. Il est miséricordieux. Nous avons de nombreux exemples de sa sollicitude envers les pauvres. Au début de son règne, à peine accompagné, il visite les taudis de Versailles, y distribuant des secours.

      

    Lors du mauvais hivers 1783-1784, il fait preuve du plus grand dévouement. Un des aumôniers de la Cour, l'abbé Bergier, en donne le témoignage suivant: "Depuis le 28 décembre jusqu'au 20 février, nous avons eu habituellement deux à toirs pieds de neige, un froid rigoureux et tous les chemins glacés. Le roi s'est beaucoup occupé de la misère publique et des souffrances des pauvres et y a remédiés" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    "[...] Il est bon père et aussi bon époux qu'il peut l'être. Bons pères, ses prédécesseurs l'avaient été, mais bons époux, certes pas. Louis XVI est le premier roi Bourbon depuis Louis XIII qui n'ait pas trompé sa femme. Par la dignité de ses moeurs, il honore la royauté, il est digne d'elle. En d'autres temps, la vertu de Louis XVI aurait pu servir sa popularité, conforter son autorité. Mais les moeurs de la Cour et de la ville sont en ce siècle trop corrompues. "La Révolution, écrira Olympe de Gouges, s'est faite dans un siècle de pervers". On aimerait mieux dans ce milieu perverti un roi débauché.

      

    On se moque d'abord de ce que l'on prétend son impuissance sexuelle, ensuite de sa fidélité conjugale. Et, comme on ne peut pas encore le salir, on entreprend de diffamer son épouse. Dès 1778, quatre ans à peine après l'avènement, des couplets orduriers traînent la reine dans la boue, la qualifiant de courtisane et de messaline" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    "Louis XVI a une autre qualité qui frappe dès l'abord: son extraordinaire curiosité intellectuelle. On lui a tout appris: les humanités, les sciences, l'histoire, la géographie, le droit et l'économie politique. Jamais aucun roi de France n'avait reçu une instruction aussi poussée.

      

    En outre, son éducation achevée, il continue d'apprendre par lui-même. On reste confondu de cette applciation studieuse maintenue après l'âge des études. "J'ai senti, dit-il un jour à Malesherbes, au sortir de mon éducation que j'étais loin encore de l'avoir complétée. je formai le plan d'acquérir l'instruction qui me manquait. Je voulus savoir les langues anglaise, italienne, espagnole. Je les appris seul". Il joint à ce travail la lecture de tous les "bons ouvrages" (l'expression est de lui) qui paraissent.

      

    Sa bibliothèque personnelle ne cesse de s'accroître. Le catalogue en sera dressé pendant la Révolution. Elle comptait à la fin du règne plus de quinze mille volumes. Et ce n'est pas une bibliothèque d'apparat, loin s'en faut. "Le roi, écrit le journaliste Malet du Pan, lit beaucoup, et tous les ouvrages de sa bibliothèque lui sont passés entre les mains".

    "Il se passionne pour la physique et la chimie. Il a un atelier de physique à Meudon. Il suit de très près les découvertes de Lavoisier, et correspond avec lui. C'est à Versailles et en sa présence que, le 19 septembre 1783, Joseph Montgolfier réalise l'une de ses premières expériences d'aérostation. Ses connaissances en hydraulique sont remarquables.

      

    Lors de son voyage à Cherbourg en 1786, ingénieurs et marins s'en émerveillent. Enfin, il est sans doute l'un des meilleurs géographes de so nroyaume. Tout enfant, il avait appris à lever els cartes. En collaboration avec les bureaux de marine, il trace son itinéraire à La Pérouse. Il s'inspire pour cela des voyages du capitaine Cook, dont il avait reporté les routes au crayon sur la grande mappemonde de sa bibliothèque.

      

    Voilà donc un homme sympathique et intéressant, très proche des siens, cultivé. Tel apparaît Louis XVI dès que l'on commence à le connaître. En 1780, le marquis de Castries, nouveau militaire de la Marine, assistant pour la première fois au Conseil du roi, éprouve cette même impression favorable. "Il est sans passion, dit-il, désirant le bien, consentant facilement aux privations, bon homme enfin" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17-18).

    "Sa bibliothèque dépasse les 15 000 volumes qu'il a choisis lui-même. Ses préférences vont aux livres d'histoire et de sciences. Il parcourt les journaux anglais et la presse parisienne. Quand il ne lit pas, il étudie les cartes du monde en prenant des notes. C'est en toute connaissance de cause qu'il a complété de sa main la grande Instruction remise à La Pérouse avant son appareillage.

    UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    "Un jour, Louis XVI (le ménage royal habite alors La Muette) se rend au bois de Boulogne et y rencontre son épouse sortie de son côté pour une promenade à cheval. Ils s'embrassent. Le public les acclame. Le duc de Croÿ nous raconte la scène:

      

    "Une fois, la reine, jolie comme le jour et remplie de grâces, alla au bois sur un cheval qu'elle menait supérieurement, et rencontra le roi, qui se promenait au milieu de son peuple après avoir renvoyé ses gardes [ce qui change du président de la République aujourd'hui...], ce qui avait beaucoup plu au public. Elle se jeta au bas de sa monture, il courut à elle et l'embrassa sur le front. Le peuple applaudit, sur quoi Louis XVI appliqua deux bons baisers sur les joues de Marie-Antoinette".

    "Le peuple applaudit... En agissant avec cette simplicité, bonhomme, Louis XVI, à n'en pas douter, correspond aux voeux de l'opinion. Il s'efforce d'ailleurs en maintes ciconstances de retrouver le public dont Louis XV s'était éloigné" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    Louis XV passait soixante nuits en moyenne par an à Versaille, Louis XVI deux cent soixante. Et c'est une bonne chose car Versailles est la vitrine de la royauté. Tout le monde peut se promener à sa guise dans le parc. Les Parisiens y viennent le dimanche pour tentet d'apercevoir le roi et la famille royale" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Alors que Louis XV, "sans cesse en déplacements, ne passait pas deux mois entiers à Versailles, Louis XVI y réside les trois quarts de l'année, réduit les voyages de la Cour à Fontainebleau et à Compiègne. Il ne se croit pas obligé de modifier les agencements extérieurs. Il ajoute simplement cinc pièces assez modestes à son appartement donnant sur la cour de Marbre et se dote d'une bibliothèque." (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 22).

    MAIS UN ROI A QUI L'ON A TOUT APPRIS SAUF L'ART DE GOUVERNER

    "Il souhaite une amélioration du régime et même une transformation de la monarchie. Ces idées lui viennent à la fois de ses maîtres (surtout de La Vauguyon, son gouverneur, et de Jacob Nicolas Moreau, son professeur d'histoire), de son arrière grand-père, le roi Stanislas surnommé "le roi bienfaisant", et l'un de ses ministres qui est aussi son ami, et sera son défenseur, Malesherbes.

      

    Ce sont des idées modernes, des idées qui n'avaient jamais été enseignées ni à Louis XIV ni à Louis XV, et qui sont tout à fait étrangère à la conception traditionnelle de la monarchie française. C'est un curieux mélange des auteurs de la fin du XVIIe siècle, en particulier Fénelon que ses maîtres lui ont fait lire dans sa jeunesse, et des théoriciens des Lumières qu'il a lus de sa propre initiative, une fois son éducation achevée.

    "L'ensemble forme un système parlementaire, égalitaire et moraliste. Parlementaire: discilple de Fénelon, Louis XVI juge nécessaire une représentation nationale; il ne répugne pas à la convocation des états généraux, à leur éventuelle permanence, et même à leur participation, sous la forme d'une "assemblée nationale" - c'est lui qui emploie le premier l'expression... -, au travail législatif. Egalitaire: Louis XVI ne pense pas être d'une autre essence que ses sujets. Quand il était un petit enfant, on lui faisait copier cet exemple d'écriture: "Vous êtes exactement égal par nature aux autres hommes".

      

    A Louis XIV enfant o ndictait: "L'hommage est dû aux rois; ils font ce qui leur plaît". Moraliste enfin: pour Louis XVI comme pour ses maîtres, la politique n'est pas soumise à la morale, elle s'identifie à elle. Autrement dit, un bon roi n'est qu'un bon roi. Le roi est un chef, mais seulement comme peut l'être un père de famille. Il vit dans la plus grande simplicité, ne se souciant que de la prospérité matérielle de ses peuples.

      

    Bel idéal assurément mais incomplet, l'autorité n'y trouvant guère sa place. Le roi oublie que pour gouverner, il faut d'abord commander. Il ne se départira jamais de cette conception philanthrophique du pouvoir. Il restera jusqu'au bout fidèle à cet idéal. Le 11 mars 1791, donnant ses instructions à l'abbé d'Avaux, précepteur du dauphin, il lui écrira ceci: "Le premier devoir d'un roi est de rendre son peuple heureux...

    "On a tout appris au futur roi, sauf l'art de gouverner. Il est bourré de doctrines, de principes, de formules, mais il ne sait pas comment faire. Le futur Louis XIII assistait au conseil, assis entre les jambes de son père. Mazarin avait initié Louis XIV à la pratique du gouvernement. le régent et Dubois en avaient fait autant pour Louis XV.

      

    Au futur Louis XVI, aucune formation de ce genre n'a jamais été donnée. Avant son accessio nau trône, il n'a pas assisté une seule fois au Conseil, il n'a pas reçu le moindre apprentissage de la décision" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 18-19).

    Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

    "Imitant son grand-père (Louis XV), il s'astreint à présider les quatre conseils dont il dispose (le Conseil d'Etat, le Conseil des dépêches, le Conseil des Finances et le Conseil du Commerce). Pendant les réunions, il écoute plus qu'il ne parle et réserve presque toujours sa décision. [...] Il lui faut s'entretenir en privé avec ses minsitres, voire réunir plusieurs d'entre eux en petit comité, ensuite prendre l'avis des mentors qu'il s'est donnés: le vieux Maurepas, puis Vergennes. De surcroît, il échange de nombreux billets avec eux" (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 23).

     

    sources : wikipedia

     

     

     

     

     

     

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    Du sang royal probablement caché à l'intérieur d'une gourde

     

    Datant de la Révolution française, cette gourde est censée contenir le sang de Louis XVI, recueilli peu de temps après son exécution.

     

     

     

     
     
    La gourde, utilisée à l'origine pour stocker de la poudre à canon, a été largement décoré à l'extérieur avec un outil chauffant. Le texte gravé sur la surface: "Maximilien Bourdaloue le 21 Janvier, trempa son mouchoir dans le sang de Louis XVI après sa décapitation".
     
     
     
    Une nouvelle étude est donc entrain de déterminer si cette gourde peut contenir le sang de Louis XVI, qui a été exécuté par la guillotine en 1793.
     
    L'étude montre comment l'analyse génétique peut fournir de nouvelles preuves historiques indépendant des autres sources d'information traditionnelles.
     
    "Il est décrit dans les comptes contemporains qu'il y avait beaucoup de sang dans l'échafaud après la décapitation et que beaucoup de gens allaient là pour tremper leurs mouchoirs dans le sang", explique Carles Lalueza-Fox, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Institut espagnol de biologie évolutive (Unitat de Biologia Evolutiva).
     
    Le mouchoir est maintenant absent de la gourde, mais Lalueza-Fox et son équipe ont identifié une substance brunâtre à l'intérieur de celle-ci. Des tests biochimiques ont déterminé que la substance était du sang séché.
     
    Lalueza-Fox se rappelait que le roi était connu pour ses yeux bleus, souvent mis en valeur dans les peintures. Il a alors eu l'idée de rechercher la mutation des yeux bleus dans l'ADN du sang séché. Les scientifiques ont découvert cette mutation dans un gène appelé HERC2. Les chercheurs ont également analysé d'autres aspects des gènes du sang, tels que son profil d'ADN mitochondrial, le profil de son chromosome Y et quelques autres marqueurs.
     
    Tous ces aspects ont révélé que le profil ADN "trouvé à l'intérieur de la gourde est extrêmement rare chez les Eurasiens modernes", suggérant qu'il pourrait provenir de lignée royale.
     
    "Nous avons effectué une analyse du sang de la «personne» qui est à l'intérieur de la calebasse pour lesquels nous avons des preuves historiques suggérant que ce serait le roi, mais pour preuve définitive nous avons besoin de quelqu'un pour comparer les résultats" ajoute Lalueza-Fox.
     
    Par chance, un organe d'une telle personne existerait: un coeur situé dans une crypte royale française est censé appartenir au fils du roi, Louis XVII, qui est décédé alors qu'il n'avait que 10 ans.
     
    La gourde a aussi, gravés, les noms des figures clés de la période révolutionnaire: Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier, Joseph Ignace Guillotin, Maximilien Robespierre, Bernard-René de Launay, Jacques de Flesselles et Joseph Foullon.


    «Cela peut paraître étrange aujourd'hui, mais pour une personne assistant à l'exécution, l'une de ces gourdes à poudre était un récipient acceptable pour préserver quelque chose de précieux», explique Lalueza-Fox.
     
     
     
     
    Source:

     

     

    LOUIS XVI - découverte d'une gourde remplie du sang du Roi, après son exécution.Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

     

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

     

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.

     

     
     

     

    Turgot fut renvoyé en mai 1776.

    Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

     

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

     

     

    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

     

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

     

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )

     

     

    Ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

     

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche.

     

    Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

     

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.

    LOUIS XVI - découverte d'une gourde remplie du sang du Roi, après son exécution.

     
    Exécution de Louis XVI

     

     

    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

     

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

     

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

     

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

     

    par Webmaster
     
     
     
     
     
     
     
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    Louis XVI

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    Louis XVI
    esquisse de Duplessis

    Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.

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    Louis XVI
    par Duplessis

    Turgot fut renvoyé en mai 1776. Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

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    Louis XVI et Benjamin Franklin

    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )

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    Arrestation aux Tuileries

    ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.

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    Exécution de Louis XVI

    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

    par Webmaster
     
     
     
     
     
     
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    Louis XVI

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    Louis XVI
    esquisse de Duplessis

    Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.

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    Louis XVI
    par Duplessis

    Turgot fut renvoyé en mai 1776. Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

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    Louis XVI et Benjamin Franklin

    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )

    JPEG - 8.5 ko
    Arrestation aux Tuileries

    ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.

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    Exécution de Louis XVI

    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334.

    Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

      

      

      

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