• Madame de POMPADOUR

     

      

    Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, par François Hubert DROUAIS, 1763,

    château de Versailles, Versailles.

      

     

    Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour

     

    Marquise de pompadour
    par Jean-Marc Nattier

     

    Née à Paris en 1721, morte à Versailles en 1764, Jeanne Antoinette d’Etiolles, née Poisson, marquise de Pompadour est la fille de Louise-Madeleine de La Motte et de François Poisson. 1724 voit la naissance de sa soeur Françoise-Louise Poisson qui mourra vraisemblablement très jeune. C’est en 1725 que naît son frère François-Abel, futur comte de Marigny. En 1726 la future marquise de Pompadour entre au couvent des Ursulines pour y suivre ses études.

    François Poisson son père est accusé de malversations financières et condamné le 20 mai 1727 : il s’enfuit à Hambourg. Pendant plusieurs années elle va étudier le chant, la danse, le théâtre, le dessin, la gravure et la littérature. En 1739 son père revient à Paris.

     

    Le 9 mars 1741 elle se marie avec Charles Guillaume Le Normant D’Etiolles, fils du trésorier de la Monnaie et neveu du fermier général Charles-François Le Normant de Tournehem. C’est du reste ce dernier qui a pris en charge la famille Poisson quand le père François s’est expatrié en Allemagne.

     

    Le 26 Décembre 1741 voit la naissance de son premier fils, mais ce dernier ne vivra que quelques mois. Puis c’est sa fille Alexandrine qui naît le 10 Août 1744.

     

    Elle vit une partie de l’année au château d’Étioles près de la forêt de Sénart et

    c’est à cet endroit où Louis XV aime chasser qu’il la remarque. Le 25 février 1745 le roi et la future marquise de Pompadour se rencontrent à un bal masqué organisé en l’honneur du mariage du Dauphin. Louis XV est déguisé en « if », taillé comme ceux de Versailles, elle est en « bergère ».

     

    Invitée une autre fois par le roi elle se laisse séduire par Louis XV. Elle est elevée au titre de marquise le 7 Juillet 1745 et quitte Etiolles pour s’établir au palais des Tuileries. Son mari Charles Guillaume Le Normant d’Etiolles est séparé de corps et de biens de son épouse par sentence du Parlement, est nommé fermier général et doit s’effacer devant Louis XV.

     

    Jeanne Antoinette est présentée officiellement à la Cour de Versailles le 14 septembre 1745 lors des festivités marquant le retour de campagne du roi.

     

    Elle s’entoure de personnages importants : les frères Pâris, dont les avances sont nécessaires aux finances, le cardinal de Tencin et sa sœur, le maréchal de Richelieu [1].

     

     

     

    Femme de goût, elle exerce un véritable mécénat. Elle accueille les écrivains dans l’entresol de son médecin Quesnay ; ce sont eux qui "ont donné le nom de Grand à Louis XIV. Elle apprécie Rousseau dont elle fait jouer Le Devin du village , réconcilie Voltaire avec le roi, qui lui donne la charge d’historiographe et de gentilhomme de la chambre.

     

    Elle passe de nombreuses commandes à Gabriel, à Boucher, à La Tour, au graveur Cochin, à l’ébéniste Œben. Les artistes ont multiplié ses portraits : Quentin Latour, Nattier, Van Loo...

     

    En 1753 aux environs de Noël, la marquise de Pompadour achète l’Hôtel d’Evreux qui est connu de nos jours sous le nom du Palais de l’Elysée.

     

    Une partie des appartements sont transformés par son architecte Lassurance.

     

     

    Les jardins sont aussi largement modifiés avec l’apport de portiques, de charmilles et d’une grotte dorée. Elle léguera cet Hôtel à Louis XV.

     

    Madame de Pompadour a quarante-deux ans en ce mois de février 1764. Elle n’est pas en bonne santé et a souvent des problèmes cardiaques. C’est lors de son séjour à Choisy quelle prend froid. Mais c’est bien plus qu’un simple coup de froid.

     

    Le 29 février elle est prise d’un malaise, elle crache le sang, les diagnostic des médecins est très clair : la marquise est atteinte d’une pneumonie.

     

    La semaine qui suit elle est au plus mal. Louis XV reste à son chevet le plus possible. Il ne faut pas oublier que même si Madame de Pompadour n’est plus la favorite du roi, elle est sans aucun doute sa plus grande amie. Le 10 mars elle est considérée comme perdue. Le 24 mars, elle va mieux et retourne à Versailles. Dans la soirée du 7 avril, la marquise est victime d’une rechute, elle a beaucoup de mal à respirer.

     

    Le 14 avril, Madame de Pompadour fait ajouter un codicille au testament qu’elle a rédigé sept ans auparavant. Elle fait ses adieux à Louis XV et le curé de la Madeleine lui donne l’extrême-onction. Le 15 avril au matin elle a encore la force de recevoir son frère Abel François Poisson, marquis de Marigny, légataire universel de son immense fortune, le prince de Soubise, qu’elle a nommé son exécuteur testamentaire, et le duc de Choiseul, ministre de la Guerre. Elle s’éteint ce même jour à dix neuf heures trente.

     Comme le veut le protocole mis en place par Louis XIV, seuls les rois ou les princes meurent à Versailles.

    Si la marquise de Pompadour est décédée à Versailles c’est en raison d’une amitié de 20 ans avec Louis XV.

    Néanmoins, juste après son décès, elle est transportée discrètement dans son hôtel particulier des Réservoirs.

     

    C’est le 17 avril 1764 que les obsèques de la marquise auront lieu à l’église Notre-Dame dont l’intérieur a été entièrement tendu de noir. Le cortège funèbre se compose de cent prêtres, de vingt-quatre enfants de choeur, des quarante-deux domestiques de la défunte en livrée de deuil et de soixante-douze pauvres de la paroisse.

     

    A l’issue de la cérémonie, à six heures du soir, le cercueil est placé dans un carrosse à dais ducal, attelé de douze chevaux caparaçonnés de moire d’argent et précédé par quatre gardes suisses. Madame de Pompadour doit reposer, selon son souhait, au couvent des Capucins de la place Vendôme, à Paris.

     

    La pluie et le vent n’empêchent pas Louis XV de sortir sur le balcon de la cour de Marbre du château pour le regarder s’éloigner sur l’avenue de Paris. Le roi ne bouge pas jusqu’à ce que la procession disparaisse. Il pleure : « Voilà les seuls devoirs que j’ai pu lui rendre. Pensez, une amie de vingt ans ! »

      

      

     

    SOURCES

    http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article263

     

     

     

     

     

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