• HISTOIRE de MICHEL CABIEU, HEROS de OUISTREHAM

     

     

    Michel Cabieu, né le 2 mars 1730 à Ouistreham

    où il est mort le 5 novembre 1804, est un sergent des milices garde-côtes français.

     

    Exploit

    En 1762, pendant la guerre de Sept Ans, la France et l’Angleterre sont de nouveau en guerre. Dans la nuit du 12 au 13 juillet, les Anglais envahissent Sallenelles et sont sur le point de débarquer à Ouistreham, quand ils tirent deux coups de canon qui alertent les habitants. Ces derniers prennent la fuite sur-le-champ. Michel Cabieu se porte seul face à l’ennemi pour tenter de l’effrayer.

     

    Muni d’un tambour et d’une arme, il fait feu de place en place, ordonne à ses soldats inexistants de faire feu et fait ainsi croire aux Anglais que les troupes françaises sont nombreuses.

     

    Les Anglais intimidés battent en retraite, abandonnant un officier que Cabieu avait blessé au hasard de ses coups de fusil].

    Gérard de Clussy, député du Calvados, donna lecture de ces évènements à l’Assemblée Constituante le 4 septembre 1790, en présentant Cabieu à la barre de l’Assemblée. Oudot, représentant du Calvados,

     

    les relata à la Convention nationale le 25 thermidor an II.

    Le général Hoche, allant prendre son commandement à Cherbourg, passa par Ouistreham pour faire la connaissance de Cabieu, auquel il fit don de ses épaulettes et de son épée, ce qui valut à ce dernier le surnom de « général ».

    La plaque commémorative du fait d’armes de Michel Cabieu rapporte qu’il fut fait général par la Convention à la suite de cet exploit.

    Commémoration

     

    Une plaque de marbre, scellée dans la clôture du cinéma Cabieu à Ouistreham, posée le 29 septembre 1929 par Henry Chéron, ministre des finances et sénateur du Calvados de l’époque, commémore ce fait d'armes et une rue de Caen en rappelle la mémoire, ainsi qu’une avenue à Ouistreham.

    La petite maison de Michel Cabieu se situe encore rue de la Grève, à Ouistreham. Une plaque est également visible sur la maison dans laquelle il mourut au no 5 de la rue Carnot, à Ouistreham.

    cet instant, les deux frères entendirent des gémissements derrière eux.

    Ils remontèrent sur la dune, et, après avoir cherché quelque temps au hasard dans les ténèbres, ils trouvèrent un homme qui se débattait sur le sable.

     

    Ils se penchèrent sur le blessé et ils constatèrent qu’il avait une cuisse cassée et l’autre percée par une balle.

    Ils le soulevèrent et le transportèrent dans la maison du garde-côte.

     

    — Les Anglais sont partis, dit Cabieu en embrassant sa femme. Nous amenons un prisonnier qu’il faut soigner comme si c’était l’un des nôtres.

     

    Ils le soignèrent si bien qu’au bout de deux jours le blessé recouvra sa connaissance. Il se nomma. C’était un bas officier qui commandait un des détachements, et qui, selon toute apparence, était fort estimé ; car le commandant de l’escadre le fit demander en offrant de renvoyer les quatre garde-côtes et le deuxième soldat du régiment de Forez que les Anglais avaient faits prisonniers. La proposition fut acceptée, et l’échange eut lieu.

    Quelques jours après, l’escadre anglaise mit à la voile, et les côtes de la basse Normandie ne furent plus inquiétées jusqu’à la signature du traité de Paris.

     

    L’esprit et le courage de Cabieu avaient sauvé le pays.

     

    Le ministre lui accorda une gratification de deux cents livres et lui écrivit une lettre de satisfaction pour sa manœuvre.

     

    Ce fut tout. Mais l’opinion publique fut plus généreuse que le Trésor royal. L’exploit de l’humble garde-côte eut un grand retentissement dans la Normandie, et le peuple ne le désigna plus que sous le nom de général Cabieu.

     

    « Il aurait vécu heureux de ce souvenir, dit M. Boisard dans ses notices biographiques sur les hommes du Calvados, si un incendie ne fût venu augmenter sa détresse et celle de sa famille.

     

     « La pitié qu’il inspira réveilla le souvenir du service qu’on avait oublié. A la sollicitation du duc d’Harcourt, le ministre de la guerre lui accorda une gratification annuelle de 100 francs. Mais la reconnaissance nationale lui réservait d’autres dédommagements. Il les obtint aussitôt qu’elle put se manifester sans recourir au patronage des grands. Le grade de général fut solennellement conféré à Cabieu dans les premières années de la Révolution, et nous l’avons vu en porter les insignes. L’État lui accorda en outre une pension de 600 francs. »

     

    Michel Cabieu mourut à Ouistreham, le 4 novembre 1804. Ce petit coin de terre, qui n’est sur la carte qu’un point insignifiant, vit naître et mourir obscurément un de ces héros auxquels la Grèce élevait des statues.

     

     

     

     

     

    « "Le premier des droits de l'homme, c'est le droit à la vérité" MICHEL CABIEU, HEROS de OUISTREHAM le 13 JUILLET 1762 »
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