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Cimetière des Errancis - CIMETIERE REVOLUTIONNAIRE
On y inhuma les 943 personnes décapitées place de la Révolution entre le 25 mars et le 09 juin 1794, puis ultérieurement les 176 personnes qui le furent entre les 11 et 28 thermidor an II (juillet 1794).
Les figures les plus connues de la Révolution y furent donc inhumées :
Danton, Camille Desmoulins, Lavoisier, Madame Elisabeth, Robespierre,
Saint-Just pour n’en citer que quelques uns.
Il continua à servir sous le Directoire (on y inhuma Fouquier-Tinville et le cordonnier Simon).
En août 1796, il fut affecté aux inhumations de la population des quatre premiers arrondissements de la rive droite en remplacement du cimetière de la rue Pigalle. Il fut finalement fermé le 23 avril 1797.
Un bal (la Chaumière) s’installa en son emplacement.
En 1817, Louis XVIII entreprit en vain des fouilles pour retrouver sa soeur.
Entre 1844 et 1859, lors de la construction du boulevard de Courcelles, on transporta aux Catacombes le grand nombre de squelettes que l’on y retrouva.
Il fut finalement lôti.
Aujourd’hui, une simple plaque rue Monceau rappelle son souvenir.
Cimetière des Errancis
Le cimetière des Errancis, également appelé cimetière de Monceau ou cimetière de Mousseaux, est un ancien cimetière parisien de la période révolutionnaire.
Il tire son nom d’un lieu-dit qui signifiait « les estropiés ».
Il était l'un des quatre cimetières du Paris de la Révolution à avoir reçu des corps suppliciés par la guillotine
Historique
À la fin du XVIIIe siècle, vers le haut de la rue du Rocher,
entre l'enceinte des Fermiers généraux, dont le tracé est aujourd'hui marqué
par le boulevard de Courcelles et la rue de Valois-du-Roule,
aujourd'hui rue de Monceau, un terrain vague s'étendait de la rue du Rocher jusqu'à la Folie de Chartres,
aujourd'hui parc Monceau.
Il servit en 1794 de lieu d'inhumation ordinaire, du 5 au 25 mars, puis de lieu d'inhumation pour 1 119 personnes guillotinées pendant la Révolution française, du 25 mars au 10 juin.
C'est là que fut ensevelie Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, le 10 mai 1794.
À l'entrée du cimetière se trouvait un panneau sur lequel était marqué
« Dormir, enfin ».
Un bal s'y installa au début du XIXe siècle jusqu'à ce
que le prolongement de la rue de Miromesnil et le percement du boulevard Malesherbes viennent morceler le terrain.
Les ossements retrouvés à l'occasion des travaux furent transportés pêle-mêle aux catacombes de Paris.
Contrairement à ce qui a été fait pour le cimetière de la Madeleine, l'autre grand cimetière révolutionnaire, il n'y a pas de plaque dans les Catacombes de Paris pour commémorer le lieu exact des ossements transférés du cimetière des Errancis.
La tradition dit que les victimes tronquées amenées là avaient été dépouillées de tout objet personnel au greffe du Tribunal révolutionnaire.
Il restait encore un pourboire pour les fossoyeurs.
On leur avait ôté la vie mais ce n'était pas encore fini.
Nous citons :
« C’est dans ce cimetière que les corps étaient entièrement déshabillés avant d’être déposés dans une fosse commune de dix/douze personnes ventre contre terre et inversés, les têtes servant à boucher les trous.
Pas gai mais c’est la vérité. »
— « Reine Claude » op. cit. Cimetière des Errancis,
Cimetière des Errancis
L'absence de restes de vêtements rendait les ossements impossibles à identifier avec les moyens de l'époque de Louis XVIII, lorsque les fosses furent fouillées.
Liste des personnalités inhumées
Furent inhumés, entre juillet 1793 et mai 1795 :
- 5 avril 1794 :
- les « Indulgents », dont notamment François Chabot, Georges Danton, Jean-François Delacroix, Camille Desmoulins, Philippe-François-Nazaire Fabre d'Églantine, Jean-Marie Hérault de Séchelles, François-Joseph Westermann;
- 13 avril 1794 :
- Pierre Gaspard Chaumette, Lucile Desmoulins,
- Marie Marguerite Françoise Hébert;
- 22 avril 1794 :
- Chrétien de Lamoignon de Malesherbes (avocat de Louis XVI à son procès);
- 8 mai 1794 :
- le chimiste Antoine de Lavoisier;
- 10 mai 1794 :
- Élisabeth de France (Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI),
- les Loménie de Brienne et les autres victimes du jour; sous la Restauration, des fouilles furent en vain menées pour retrouver
- les restes d'Élisabeth de France.
- 28 juillet 1794 :
- les « robespierristes », dont Robespierre, son frère Augustin Robespierre, Saint-Just, Georges Couthon, le cordonnier Simon, François Hanriot, et le maire de Paris, Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot;
- 7 mai 1795 :
- Gilbert Romme, Fouquier-Tinville, accusateur public
- du Tribunal révolutionnaire.
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Tags : cimetiere, 1795, rue, errancis, francois
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