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    Vous remarquerez, que les hommes portent des peignes dans leurs perruques... 

     

     

     

    Si vous regardez bien ce tableau vous y verrez des dames qui semblent proposer des tissus ou dentelles, et l'homme au peigne pourrait être le coiffeur qui fouille dans un petit panier avec son aide... il viendrait de coiffer la Reine et à "rangé" son peigne pour une retouche éventuelle !!!!!!

     

    Deux coiffures du XVIIIe siècle.

      

    L'étiquette ne permettait pas à des commerçants de tout poil d'entrer dans la chambre de la Reine et je pense que ce tableau est une "fantaisie" pour montrer le peintre travaillant à sa toile et son épouse (qui n'avait pas le droit d'entrer)
    présente un placet à la Reine !!!!!!

     

    Deux coiffures du XVIIIe siècle.

      

    Michèle SAPORI avec qui j'ai eu une grande conversation au sujet de l'étiquette pour les essayages de la Reine lors de livraison des grands habits !!!!!!!

     

    serait d'accord sur la présence de ROSE BERTIN dans la chambre - portes fermées - avec quelques dames intimes et femmes de sa Maison !!!!

     


    La Méridienne est trop petite - bonne pour le choix des tissus et des bonnets !!!!


    Le cabinet doré, plus grand - est très juste pour une petite compagnie regardant la Reine dans ses nouveaux atours - paniers - queue et modifications etc....

     

     

     

    http://www.lamesure.fr/rubriques/modesmetiers.html 

     

    Mouches, souliers souples en maroquin de couleurs tranchantes, et surtout coiffures changeant de mode plus souvent encore que les chaussures, aux formes surprenantes, aux proportions démesurées et à la composition bigarrée : tels étaient les atours dont se paraient les femmes du monde au XVIIIe siècle, le temps passé pour élaborer quotidiennement leur parure du jour rivalisant avec celui de la toilette de nuit.

     

     

    Le XVIIIe siècle fut le siècle du luxe non seulement en France, mais dans presque toute l’Europe et en Angleterre notamment où les artifices de la toilette avaient pris un tel développement que le grave Parlement anglais rendit le singulier arrêt suivant :

    « Toute femme de tout âge, de tout rang, de toute profession ou condition, vierge, fille ou veuve, qui, à dater du dit acte, trompera, séduira ou entraînera au mariage quelqu’un des sujets de Sa Majesté, à l’aide de parfums, faux cheveux,, crépon d’Espagne (sorte d’étoffe de laine imprégnée de carmin et encore employée aujourd’hui comme rouge sous le nom de fard en crépon) et autres cosmétique, buses d’acier, paniers, souliers à talons et fausses anches, encourra les peines établies par la loi actuellement en vigueur contre la sorcellerie et autres manœuvres ;

    et le mariage sera déclaré nul et de nul effet. »

    Caricature sur la mode au XVIIIe siècle
    Caricature sur la mode au XVIIIe siècle

    Les législateurs français n’eurent pas le mauvais goût de se montrer aussi barbares et cependant quel luxe et quels artifices de toilette chez les femmes du XVIIIe siècle. Un écrivain de l’époque, Dufresny, comparait les femmes à des oiseaux amusants qui changent de plumage deux ou trois fois par jour. Il ne disait pas assez.

     

    Au XVIIIe siècle, une femme à la mode essayait tous les jours quatre ou cinq espèces de toilette : toilette du matin, ou négligé galant, toilette pour la promenade, toilette pour le spectacle, toilette pour le souper, toilette de nuit, et cette dernière toilette n’était pas la moins riche, ni la moins compliquée.

    L’invention la plus étrange que la mode ait jamais imaginée, dit le bibliophile Jacob, celle des mouches, fut remise en faveur avec une telle exagération que le visage des femmes, suivant l’expression d’un critique de mauvaise humeur, rassemblait tous les signes du zodiaque.

     

    Les mouches de taffetas noir gommé, en effet, étaient taillées en lune, en soleil, en croissant, en étoile et en comète. Elles avaient existé à la cour de Louis XIV pour faire ressortir la blancheur de la peau, mais on n’en faisait pas abus et même les femmes brunes de teint se gardaient bien d’en mettre.

    On n’en portait presque plus quand la duchesse du Maine leur rendit la vogue ; ce fut alors, pour ainsi dire, le cachet d’une belle peau et l’accessoire indispensable du jeu de la physionomie. Il y avait un art particulier pour placer ces mouches aux endroits les plus favorables du visage : sur les tempes, près des yeux, au coin de la bouche, au front.

     

    Une femme du grand monde en avait toujours sept ou huit et ne sortait jamais sans emporter sa boîte à mouches pour remplacer celles qui viendraient à se détacher et pour en ajouter de nouvelles selon la circonstance.

     

    Chacune de ces mouches avait un nom caractéristique : au coin de l’œil, la passionnée ; au milieu de la joue, la galante ; sur le nez, l’effrontée ; près des lèvres, la coquette ; sur un bouton la receleuse.

    Qui nous rendra ce piquant artifice des mouches ! Qui sait tout le charme imprévu que ce petit ornement peut donner à la physionomie d’une femme. Revenir aux mouches serait, assurément moins ridicule et infiniment plus gracieux que le retour aux paniers, sous le nom de crinolines.

    Le XVIIIe siècle donna surtout un merveilleux essor à deux industries de toilette qui furent considérées comme des arts véritables : la chaussure et la coiffure.

     

    Le cordonnier pour femmes était devenu presque un artiste qui fabriquait des souliers si mignons et si souples, en cuir mordoré, en maroquin de couleurs tranchantes et surtout en étoffes d’or et d’argent et toujours à talons pointus rehaussés de trois ou quatre ponces, que la chaussure formait une des pièces les plus raffinées de l’habillement.

    Coiffure à la Belle Poule
    Coiffure à la Belle Poule
    Le prix de ces souliers de grand luxe, fermés par des boucles d’or ou d’acier à facettes, égalait celui des bijoux. Le roi des cordonniers d’alors, grâce à la protection de la célèbre Mme du Barry, était un Allemand nommé Efftein, auquel succéda un Français nommé Bourbon.

    Les coiffures changeaient de mode plus souvent encore que les chaussures, et le nombre des coiffeurs de dames n’avait pas cessé de s’augmenter depuis la Régence, tellement qu’on n’en comptait pas moins de douze cents à Paris, quand la communauté des perruquiers leur intenta un procès, en 1769, comme à des faux frères et à des concurrents déloyaux.

     

    Les coiffeurs de dames firent une belle défense ; leur avocat publia un mémoire tout à fait piquant où il rabaissait les prétentions des maîtres barbiers-perruquiers :

     

    « L’art du coiffeur des dames, disait-il, est un art qui tient au génie et, par conséquent, un art libéral et libre. L’arrangement des cheveux et des boucles ne remplit même pas tout notre objet.

     

    Nous avons sans cesse sous nos doigts les trésors de Golconde ;

    c’est à nous qu’appartient la disposition des diamants, des croissants, des sultanes, des aigrettes. »

     

     

    Au portrait du coiffeur des dames, le factum opposait le portrait caricaturé du perruquier : « Le perruquier travaille avec les cheveux, le coiffeur sur les cheveux. Le perruquier fait des ouvrages de cheveux, tels que des perruques, des boucles ; le coiffeur ne fait que maniérer les naturels, leur donner une modification élégante et agréable. Le perruquier est un marchand qui vend la matière et son ouvrage ; le coiffeur ne vend que ses services. »

    Les coiffeurs l’emportèrent et les perruquiers perdirent leur procès. On vit alors le coiffeur Legros instituer une Académie de coiffure et publier un gros livre à figures intitulé : l’Art de la coiffure des dames françaises.

     

    Un autre coiffeur, Léonard, le rival de Legros, imagina de remplacer le bonnet qui couronnait la coiffure des dames par des gazes et des chiffons artistement distribués dans les cheveux : il parvint ainsi à employer dans une seule coiffure quatorze aunes de gaze.

    Ce fut Léonard qui créa les coiffures extraordinaires et magnifiques que la mode imposa pendant plus de dix ans à toutes les têtes :

    la coiffure à la dauphine dans laquelle les cheveux étaient relevés et roulés en boucles qui descendaient sur le cou ;

     

    la coiffure à la monte-au-ciel, remarquable par son élévation pyramidale ; la coiffure loge d’opéra qui donnait à la figure d’une femme soixante-douze pouces de hauteur depuis le bas du menton, jusqu’au sommet de la figure et qui divisait la chevelure en plusieurs zones,

     

     

    chacune ornée et agencée d’une manière différente, mais toujours avec un accompagnement de trois grandes plumes attachées au côté gauche de la tête dans un nœud de ruban rose chargé d’un gros rubis ;

    la coiffure à la quesaco avec trois plumes derrière la tête ; la coiffure en pouf c’est-à-dire n’ayant pas d’autre ordre que la confusion d’objets divers, plumes, bijoux, rubans, épingles qui entraient dans sa composition.

    On accumulait, dans cette incroyable coiffure, des papillons, des oiseaux, des amours de carton peint, des branches d’arbres, des fruits et... et même des légumes ! Au mois d’avril, la duchesse de Chartres, fille du duc de Penthièvre, parut à l’opéra, coiffée d’un pouf à sentiment, sur lequel on voyait le duc de Beaujolais, son fils aîné, dans les bras de sa nourrice, un perroquet becquetant une cerise, un petit homme noir de peau, et des dessins à chiffres en cheveux, composés avec les cheveux mêmes des ducs d’Orléans, de Chartres et de Penthièvre.

    Que d’autres coiffures non moins extraordinaires nous pourrions citer : les coiffures au temps présent, bonnets enjolivés d’épis de blé et surmontés de deux cornes d’abondance ; les coiffures au Colisée, à la Sylphide, au Hérisson, au Parterre galant, à la Belle-Poule, avec une vraie frégate sur la tête.

     

    « Les coiffures parvinrent à un tel degré de hauteur, dit Mme Campan, par l’échafaudage des gazes, des fleurs et des plumes, que les femmes ne trouvaient plus de voilures assez élevées pour s’y placer et qu’on leur voyait souvent pencher la tête à la portière. D’autres prirent le parti de s’agenouiller pour ménager d’une manière encore plus sûre le ridicule édifice dont elles étaient surchargées. »

    Caricature sur la mode en 1775
    Caricature sur la mode en 1775

    La toilette d’une jolie femme était une espèce de réception intime dans le sanctuaire où s’élaborait la coiffure, la déesse du lieu recevait son petit monde d’habitués, vêtue d’un simple peignoir de mousseline brodée et les cheveux épars, lorsqu’elle se mettait dans les mains du coiffeur, qui passait une heure et davantage à l’accommoder.

     

    Si la toilette avait duré longtemps, dans la matinée et dans l’après-midi, la toilette de nuit était presque aussi longue que celle de jour, quoique personne n’y fût admis.

     

    C’est qu’il s’agissait de défaire tout l’attirail de la coiffure, de peigner et de dépoudrer les cheveux ; .il s’agissait aussi de tenir conseil avec la femme de chambre pour savoir comment on s’habillerait le lendemain.

     

     

     

    http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5696

     

    http://curiosites-emmanuel.blogspot.fr/

     

     

     

     

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    Le dix-huitième siècle fut un âge d'élégance.

    Jamais dans l'histoire nous voyons des hommes et des femmes si minutieusement artificielles, si très loin de leur apparence naturelle.

    Ce qui ne pouvait pas être fait avec les cheveux naturels a été fait avec des perruques. Cette époque fut une explosion extravagante de coiffures étonnantes, une réaction totalement opposée à la pudeur et à la réserve des siècles antérieurs. Les coiffures étaient en concordance avec le style "Rococo", qui était le plus important presque jusqu'à la fin du siècle.

    C'était un mouvement artistique dans lequel les courbes en forme de "S" ont prédominé, avec des asymétries, soulignant le contraste; un style dynamique et brillant, où les formes intégrant un mouvement harmonieux et élégant.

    Un style concordant avec une époque de nouvelles idées philosophiques, comme celui des Lumières, et avec l'affluence de richesses économiques qui arrivent en Europe par les voyages vers le nouveau continent, l'Amérique. On crée de nouveaux ordres sociaux; en plus du clergé et de la noblesse, une bourgeoisie forte de nouveaux riches est apparue qui s’est positionnée dans les sphères sociales et politiques, imitant en tout les coutumes des nobles.

    Un style conforme à une époque dans laquelle la science s'émancipe de plus en plus de la religion, obtient des réussites spectaculaires et développe en conséquence une technologie qui ouvrira les portes à la Révolution Industrielle.

    Les gens de cette époque croyaient qu'ils vivaient dans le meilleur des mondes. À la fin du siècle, les styles artistiques et culturels changent; surgit un style appelé "néoclassique" beaucoup plus sobre et conservateur, avec un retour à l’esthétique Grecque et Romaine classique.

    L'utilisation de perruques chez les hommes a commencé à être très populaire à la fin du XVIIe siècle, durant le règne, en France de Louis XIV, le Roi Soleil. Toute sa cour s’est mise à utiliser des perruques, et comme la France dictait la mode de l'Europe à cette époque, son usage s’est étendu aux autres continents. En 1680 Louis XIV avait 40 perruquiers qui dessinaient ses perruques dans la cour de Versailles.

    Dès 1770, l'usage des perruques s’est aussi étendu aux femmes. Et à mesure que les années passaient, les perruques sont devenues plus hautes et plus élaborées, spécialement en France. Les perruques masculines étaient en général blanches, mais celles des femmes étaient de couleur pastel, comme rose, violet clair ou gris bleuâtre. Les perruques indiquaient, par leur ornementation, la position sociale plus ou moins importante de celui qui les utilisait.

    Les gens de fortune pouvaient payer, logiquement, des dessinateurs plus chers et avoir plus de variété de matériels. Elles étaient faites en général avec du cheveu humain, mais aussi avec du poil de cheval ou de chèvre. En France, la comtesse de Matignon payait à son coiffeur Baulard 24.000 livres par an pour lui faire un nouveau dessin de perruque chaque jour de la semaine.

    Vers 1715 on commence à poudrer les perruques. Les familles avaient un salon dédié à la "toilette", où elles se poudraient quotidiennement et s’arrangeaient. Les perruques étaient poudrées avec de la poudre de riz ou de l’amidon. Pour cette opération, faite par un coiffeur, on utilisait des robes de chambre spéciales et on avait l'habitude de couvrir le visage d'un cône de papier épais.

    LES BARBIERS DEVIENNENT "PERRUQUIERS":

    En plus de couper et de coiffer le cheveu et de raser le menton, les barbiers pratiquaient diverses opérations chirurgicales et extractions dentaires. En 1745 une loi, en Angleterre, leur interdit ces pratiques et les autorise seulement à couper et coiffer les cheveux. Cela provoque la ruine de nombreuses boutiques de barbiers et le manque de travail pour beaucoup d’entre eux en Europe, puisque des lois similaires sont promulguées en France et dans d’autres pays. Mais l'essor des perruques crée la demande de nouveaux professionnels: les fabricants et les dessinateurs de perruques, qui de plus se chargeront de les entretenir périodiquement, de les parfumer et de les retoucher.

    Déjà depuis la fin du siècle antérieur des syndicats ou des unions de coiffeurs se sont créés, et exigeaient des professionnels de payer un tarif et de présenter un examen d'aptitude pour pratiquer la profession. Pendant ce siècle l'industrie des perruques croît et devient importante, en créant de nouveaux travaux et sources de recettes pour une grande partie de la population.

    À son tour l'industrie des chapeliers est affectée, puisque les hommes cessent d'utiliser des chapeaux pour laisser voir leurs perruques et ils doivent fabriquer, de nouveaux styles de chapeaux qui peuvent s'adapter aux perruques. La majeure partie du peuple, disons 80 % de la population, n'utilisait pas de perruques, mais le cheveu naturel, sans trop de règle. Mais seul un pourcentage de la noblesse et de la haute bourgeoisie mobilisait une industrie remarquée pour l'époque.

    VOL DE PERRUQUES DANS LA RUE:

    William Andrews, un écrivain anglais du XIXe siècle, nous narrons que les vols des perruques dans la rue, dans le dix-huitième siècle, étaient monnaie courante. Et les perruques, à leur apogée, étaient très onéreux. A dû marcher avec prudence pour ne pas perdre la parruque. Malgré toutes les précautions, les vols de perruques étaient fréquentes. Il fut célèbre ce mode d' opération: un enfant était transporté, caché, sur une plateau de boucher pour un haut homme, et le garçon attrapait la perruque en moins d'une seconde. Lorsque le propriétaire, étonné, regardait partout, un complice l'empêchait-il d'avancer sur le prétexte d'aider, en tant le "boucher" échappait. (William Andrews, "At the sign of the barbers' pole", Cottingham, Yorkshire, J. R. Tuttin,1904 ).

     

    Au début du siècle, les styles de cheveux des hommes sont beaucoup plus somptueux que ceux des femmes. C'est la mode du "style Louis XIV", avec de grandes boucles et la chevelure sur les épaules. Quand le siècle se termine, la tendance est reversée : les femmes portent des perruques exubérantes, de 50 à 80 cm de hauteur et plus, qu'elles s'emploient, avec des dessins, à commémorer les célébrations et les anniversaires. Ces perruques féminines apportaient quelques problèmes: les cadres des portes avaient été surélevés ou reconstruits pour qu'elles puissent passer, et dans plusieurs occasions la pression trop lourde des perruques leur causait une inflammation au niveau des tempes. Vers la moitié du siècle, le nouveau roi de France, Louis XV, impose un style de plus petites perruques pour les hommes et le rigoureux poudrage blanc ou de préférence grisâtre. Les hommes utilisent aussi depuis la moitié du siècle une queue de cheval sur la nuque, attachée avec un ruban, style qui devient très populaire dans toutes les cours. Les femmes continuent avec les styles extravagants jusqu'à l'arrivée de la Révolution Française, où tout le luxe et l'exubérance sont pratiquement annulés par les nouvelles idées républicaines. À partir de là, les coiffures sont plus classiques et plus simples et on recommence à utiliser le cheveu naturel.

    En réalité, malgré le fait qu'il soit amusant de penser que les femmes utilisaient ces perruques immenses dans leur vie quotidienne et aux fêtes où elles allaient, la réalité est différente. Ce type de présentation capillaires gigantesques a peut-être existé, mais seulement pour une occasion très spéciale ou pour des représentations théâtrales. Les perruques comme les images que nous voyons ci-dessus sont le produit de caricatures de l'époque ou d'anecdotes ou de légendes sans beaucoup de fondement. Il est pratiquement impossible de trouver dans les tableaux de peintres célèbres de l'époque ces perruques immenses. Les femmes nobles utilisaient des styles de chevelure beaucoup plus sobres et élégants, malgré le fait qu'elles étaient plus ou moins volumineuses et élaborées.

     

    En ce qui concerne le style de cheveux des femmes du XVIIIe, au début du siècle on continue toujours à utiliser celui qui venait d'une mode de la fin du siècle antérieur : le style "Fontange". Son nom a été créé par la Duchesse de Fontange, qui lors d’une journée de chasse avec le roi de France Louis XIV, s’est pris la chevelure dans la branche d'un arbre, et pour réarranger le cheveu l'a empilé sur sa tête. Le roi est resté fasciné par cette coiffure accidentelle, et l’a priée de toujours la conserver. Ce style a été à la mode plus ou moins jusqu'en 1720.

    Sous le règne de Louis XV les coutumes ont changé et les cheveux féminins ont eu un autre style plus simple. Un style dénommé "tête de mouton" (tête de brebis), avec de courtes boucles et quelques grosses mèches de cheveux sur la nuque. Les femmes n'ont pas utilisé de perruques jusqu'à 1770. À partir de là, les coiffures - artificielles - sont devenues de plus en plus hautes et plus élaborées.

     

     

    EXEMPLES DE STYLES DE COIFFURES FEMININES AU XVIIIe SIECLE

     

    EXEMPLES DE STYLES DE COIFFURES MASCULINES AU XVIIIe SIECLE:

    LE CHANGEMENT APRÈS LA RÉVOLUTION FRANÇAISE:

    Déjà près de la fin du siècle le style magnifique et éblouissant de la noblesse européenne était l'objet de critiques des philosophes de l'Illustration. Non seulement le style de vêtements et de coiffures, mais le style d'art même, le rococo, était fort critiqué. A ce moment, la bourgeoisie - la classe sans noblesse - devient puissante et influente; tout le système, politique, économique, social et culturel est controversé par les principaux penseurs.

     

    Deux coiffures du XVIIIe siècle.

      

    Deux gravures de femmes du XVIIIe siècle coiffées de cheveux en « échelle

    de boucles », rubans, plumes, fleurs, bijoux ...Deux coiffures du XVIIIe siècle.

    La première estampe provient du « 10e Cahier de Costume Français, 4e Suite d'Habillements à la mode. » « Dessiné par Desrais » « Gravé par Voisard » « Jolie Femme en Circassienne de gaze d'Italie puce, avec la jupe de la même gaze couvrant une autre jupe rose garnie en gaze broché avec un ruban bleu attaché par des Fleurs et glands et gaze Bouilloné par en bas, et des manchettes de filet, coiffée d'un Chapeau en Coquille orné de Fleurs et de Plumes. » « A Paris chez Esnauts et rapilly rue St. Jacques à la ville de Coutances A. P. D. R. [Avec Privilège Du Roi] »

    L'autre gravure est signée : « D P. Inv. » « Avec Privilège du Roi

     

     

    En principe, les bourgeois riches imitaient en tout les nobles, ils voulaient être comme eux.

    Mais quand ils deviennent puissants et auto-suffisants, ils critiquent tout le système de l’Ancien Régime, repoussent toute sa structure sociale et naturellement, ses coutumes.

    Avec l'arrivée de la Révolution Française, le luxe et l'ostentation sont mal vus par tout le monde. La nouvelle société adopte un style plus sobre et se tourne vers la simplicité ; du rococo il passera au néo-classique, style artistique qui récupère l'esthétique grecque antique. Et ce sera aussi le style en accord avec le romantisme, qui s'imposera à la fin du XVIIIe siècle et prédominera sur presque tout le XIXe siècle.

    Les changements philosophiques, la forme de pensée de la société changent la coiffure. Petit à petit, les perruques cessent de s'employer, et le cheveu s’emploie au naturel, sans poudre. La Révolution et le changement de tout le système a été brusque et subit - bien qu'il fût déjà annoncé - à la suite d'un coup législatif des députés bourgeois avec appui de la part du clergé et de la noblesse, mais le changement de coutumes n'a pas été si rapide. Toutes les images de Robespierre et Danton, deux leaders de la Révolution, les montrent avec des perruques poudrées, jusqu'à leur mort par la guillotine. En revanche, Jean Paul Marat, l'autre leader révolutionnaire, utilisait déjà la nouvelle esthétique. Et celui des gérants principaux de la Révolution, le peintre Jacques Louis David, était déjà inscrit totalement dans le style néo-classique, à travers ses oeuvres et dans son esthétique personnelle. À mesure que le néo-classicisme s'impose, les coiffures changent.

    Lorsque arrive au pouvoir Napoléon Bonaparte, déjà peu utiliseront des perruques ; le style Empire montre tous les législateurs et hommes politiques avec le cheveu naturel, peigné d'une manière informelle, symbole d'une nouvelle ère d'indépendance de pensée. Les militaires sont les derniers à abandonner le vieux style, mais dans l'armée napoléonienne déjà presque tous sont avec le cheveu naturel. Les femmes, déjà à la fin de l'ère révolutionnaire, cessent complètement d'utiliser les coiffures hautes et élaborées et portent le cheveu sans le couvrir, avec une chute presque naturelle, tenue avec des peignes de coquille de tortue, des épingles, ou des rubans, au lieu des ornements complexes.

    Peut-être les premiers à abandonner le vieux style de perruques et de coiffures très élaborées ont été, paradoxalement, les mêmes aristocrates qui les ont imposées. Par crainte d’être reconnus et vraisemblablement emprisonnés et guillotinés durant l'Ère de la Terreur de Robespierre (1790-1793), ils sortaient de leurs maisons habillés simplement et avec des coiffures naturelles ; sans perruques, naturellement, avec le cheveu court, sans le couvrir et une coiffure de style néoclassique. En réalité, il n'y avait pas de lieu où utiliser l’ancien style de cheveu. A cette époque, dans le reste de l'Europe on a commencé à pratiquer le même type de coupes et de coiffures. Le 19e siècle était annoncé par une mode totalement distincte.

     

    sources : http://dona-rodrigue.eklablog.com/histoire-de-la-coiffure-au-xviiie-siecle-a12366970

     

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