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    En 1792, un an après le fiasco de Varennes et l'échec de la fuite à l'étranger, Marie-Antoinette et son époux Louis XVI sont assignés aux Tuileries.

    La reine ne recevra alors qu'une visite: celle de sa fidèle amie,

    la comtesse Elizabeth de Sutherland, épouse de l'ambassadeur d'Angleterre qui aurait aidé, dit-on, à la tentative de Varennes. Cette dernière partagera les ultimes moments de la famille royale avant "le dernier assaut" du 10 août 1792 et l'incarcération dans le donjon du Temple.

    Voulant encore croire à son salut, en dépit des "Marseillais" amassés face aux grilles, "l'Autrichienne" confie à "Mme Elizabeth" la seule fortune qui lui reste, son dernier trésor: une bourse de diamants et de perles.

    La reine en sursis sait qu'elle peut compter sur son amie et, surtout, que la comtesse a en sa possession un édit qui ordonne "au nom de la Nation" de "laisser passer Madame Elizabeth comtesse de Sutherland.., taille de cinq pieds, nez bien fait, bouche petite...".

      

    Marie Antoinette. Versailles

     

     

     

    Tout cela est fort intéressant... Mais les biographies de Marie Antoinette ne mentionnent pas l'assistance de cette si fidèle amie... Si ?  

    Pas même de Sutherland dans l'index à la bio faite par Lady Fraser...

    Cela dit, c'est vrai que, quand on creuse un peu, on se rend compte que Marie Antoinette était entourée d'une infinité de gens qui nous sont inconnus, ou presque.
     
    La tradition s'est focalisée autour du même sempiternel trio (Fersen, Lamballe, Polignac).
     
    Or, certains livres, je pense surtout à de plus anciens, trop oubliés, mentionnent d'autres noms. 

    C'est d'ailleurs une des qualités de la biographie d'Antonia Fraser. Etant Britannique, elle nous fait parfois découvrir d'autres relations de Marie Antoinette.

     

    A la lecture du Journal de Gouverneur Morris, il ne lui a pas été si facile de sortir de France...  
    Il fréquente assidûment le couple Gower / Sutherland ; voici ce qu'il note au jour le jour, entre deux commentaires météorologiques  :

    5 août
    Je vais à la cour ce matin. 
    Rien de remarquable, sinon que personne ne s'est couché dans l'attente d'être assassiné.
    (...)
    Après le dîner, je fais une visite à lady Sutherland, et je m'entretiens quelque temps avec Lord Gower. 
    Il fait encore très chaud.
    (...)

    8 août
    Après l'avoir reconduite chez elle (Mme de Flahaut), je me rends chez lady Sutherland, à qui je fais une assez longue visite. Elle ira demain à la cour
    Il fait encore très chaud.
    (...)

    9 août
    Paris est très agité ce matin. M. de Monciel vient m'apporter de l'argent. Je m'habille et me rends à la cour.
    (...)
    A firescreen embroidered by Marie Antoinette, circa 1788. From the Metropolitan Museum of Art.    When the World is falling about your ears ……..  Marie Antoinette was convicted of treason and sentenced to be guillotined. On October 16, 1793 she was taken through the streets of Paris in an open tumbril to be beheaded …
    10 août
    (...)
    Le château défendu par les seuls Suisses, est emporté, et les Suisses sont massacrés partout où on les trouve. Le roi et la reine sont à l'Assemblée Nationale, qui a décrété la suspension du pouvoir royal. (...)
    Il continue de faire très chaud, ou, pour le moins brûlant.
    (...)

    11 août
    Le roi et la reine restent à l'Assemblée, qui obéit de plus en plus aux ordres des tribunes. Nous sommes tranquilles ici. (...) Il continue de faire très chaud. M. de Saint Pardon vient dans la soirée et semble rongé de chagrin. Je lui demande de faire savoir à la famille royale, au cas où il la verrait, que des secours vont lui arriver.  

     

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    12 août
    (...)
    J'ai été chez lady Sutherland qui est un peu abattue.   
    (...) Le temps est encore très chaud et lourd.
    (...)

    17 août
    (...)
    Ensuite je fais une visite à lady Sutherland, et après que son monde est parti nous prenons le thé. Il pleut ce soir et il fait un peu plus frais. 
    M. de Sainte Foy qui est venu ce matin dit que le roi, la reine et la famille royale sont traités de la façon la plus honteuse. Il donne de pénibles détails. Lord Gower est prudent à l'extrême
    (...)

    20 août
    Je fais une visite l'après-midi à lady Sutherland. 
    L'ambassadeur a reçu l'ordre de rentrer en Angleterre ; à la fin de la dépêche sont des menaces au cas où le roi et sa famille seraient insultés, parce que cela exciterait l'indignation de toute l'Europe.
    Cette dépêche signifie simplement en bon français que la cour d'Angleterre est irritée de ce qui est déjà fait, et qu'elle fera immédiatement la guerre, si la façon dont est traité le roi autorise ou justifie les mesures extrêmes.  

    21 août
    (...)Je fais ma visite d'adieu à lady Sutherland. Elle n'a pas encore pu avoir ses passeports. L'ambassadeur de Venise a été ramené et traité de la façon la plus indigne ; ses papiers mêmes ont été examinés. Ceci est fort, er je me pose la question de savoir si je devrais pas exprimer mon mécontentement en quittant le pays.
    (...) le soir je vais souper chez lady Sutherland. Elle ne peut obtenir ses passeports et l'ambassadeur est dans une rage folle. Il a brûlé ses papiers, ce que je ne veux pas faire.
    (...) Le temps est agréable et je suis très gai, ce que Sutherland supporte avec peine.  

    22 août
    Nouvelle visite aujourd'hui à lady Sutherland. 
    Elle a reçu de M. Lebrun une lettre polie et elle espère obtenir des passeports rapidement. Son mari est tellement prudent que si ce n'est pas de la timidité comme on l'en accuse, c'est du moins quelque chose de très approchant.

     


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    23 août
    (...)
    Je dîne chez l'ambassadeur d'Angleterre, et après le dîner l'ambassadeur de Venise arrive avec M. Tronchin. Ce dernier dit que l'Assemblée a permis au corps diplomatique de partir, mais non aux particuliers.

    25 août
    (...)
    Je fais une visite à lady Sutherland. On termine hâtivement chez elle les préparatifs du départ. Peu de monde à dîner ; je lui dis adieu, pour longtemps peut-être.


    Pour sûr, si la comtesse de Sutherland voyageait avec ces quelques pierres et perles de Marie-Antoinette, son mari n'était certainement pas au courant !

    En tout cas, pierres ou pas, ça concorde :
      
    Lady Sutherland est allée à la cour aux alentour du 10 août.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    marie antoinette's monogram
     
     
     
     
     
     
     

     

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    Epouse de Louis XVI, Marie-Antoinette reste l’une des plus célèbres reines de France.

    Née à Vienne (Autriche) le 02/11/1755  ;  Morte à Paris (France) le 16/10/1793

      

    Par son comportement léger et irréfléchi, par son indifférence à la souffrance du peuple, elle a suscité la haine et l’a sans cesse alimentée.

    Contre-révolutionnaire convaincue, elle n’a cédé en rien aux insurgés, avec une force et un courage qu’on ne lui soupçonnait pas. Celle que le peuple appelait "l’Autrichienne" ou "Madame Déficit" semble avoir elle-même tracé son chemin vers l’échafaud.

    Marie-Antoinette, l’archiduchesse d’Autriche

    Née de François de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette passe une enfance encadrée par les diverses gouvernantes chargées de son éducation. Sa voie est déjà toute tracée par sa mère, qui envisage de la marier au petit-fils de Louis XV.

      

     

    Toutefois, son éducation se base plus particulièrement sur l’apparence que sur la connaissance. Elle apprend à se maintenir correctement, à danser et à jouer de la musique mais les lettres, les langues et l’histoire restent longtemps pour elle des domaines inexplorés.

    Elle grandit ainsi dans une atmosphère moins rigoureuse qu’à Versailles, loin des contraintes et proche de la nature.

      

     

    Marie Antoinette, Reine de France

    Louis XVI à 21 ans (détail)
    Duplessis (Joseph-Siffred) huile sur toile,80 x 62, Musée national du Château de Versailles, Versailles,
    France© Photo RMN /Gérard Blot / SP

    Grand mariage et mauvais présage

    Les efforts de Marie-Thérèse d’Autriche finissent par être récompensés : pour renforcer les relations entre la monarchie française et les Habsbourg, le duc de Choiseul entame les négociations du mariage entre Marie-Antoinette et Louis XVI.

    Dès sa quinzième année, la jeune autrichienne est conduite à Versailles pour épouser le dauphin.
     

    Les festivités qui suivent la cérémonie sont monumentales mais tournent au cauchemar pour le peuple parisien.

    Alors qu’un feu d’artifice fabuleux et coûteux est lancé au dessus de la capitale, la foule se bouscule et plus de cent personnes périssent étouffées.
    Délaissée par son époux et peu habituée aux usages de la cour française, Marie-Antoinette se laisse rapidement entraîner dans une vie festive et futile, n’accordant que peu d’attention à l’étiquette et dépensant des fortunes en broutilles.

    Elle s’entoure d’une coterie de jeunes aristocrates impopulaires, avides et libertins.

    Les recommandations et conseils maternels n’ont pas beaucoup de poids et Marie-Thérèse noie l’ambassadeur d’Autriche, Mercy d’Argenteau, et sa fille sous une pile de lettres inquiètes.

      

    Une reine calomniée et détestée

    Lorsque son époux accède au trône, le 10 mai 1774,

    elle n’envisage pas de changer son comportement, si ce n’est qu’elle s’appuie de plus en plus sur sa nouvelle influence pour chasser certains courtisans ou ministres, selon son humeur.

    Son impopularité enfle parmi le peuple parisien, d’autant plus que sept ans après son mariage, elle n’a toujours pas donné de descendance au roi. De nombreuses calomnies courent sur ses présupposées infidélités, notamment avec le jeune officier suédois, Axel de Fersen.

     

    Ce n’est qu’en 1778 qu’elle met au monde son premier enfant, une fille nommée Marie-Thérèse-Charlotte. Trois ans plus tard, elle donne enfin le jour au dauphin, Louis-Joseph, ce qui n’apaise pas pour autant les hostilités du peuple.

    De plus, son origine autrichienne, qu’elle revendique sans discrétion, ne joue guère en sa faveur. On lui attribue même de manière péjorative le surnom d’"Autrichienne".

      Marie Antoinette, Reine de France

    En 1785, l’affaire du collier éclate et, malgré son innocence, finit de lui faire perdre tout crédit aux yeux du peuple. Dès lors, on l’accuse de tous les maux du royaume, aussi bien des mauvaises récoltes que des failles budgétaires.

    La reine face à la Révolution

    Lorsque la Révolution éclate, Marie-Antoinette, affectée par la mort du dauphin, Louis-Joseph, ne scille pas une seconde et pousse le roi à résister. Mue par son orgueil, la reine s’oppose à tous les compromis qui lui sont présentés par les plus modérés, tels que La Fayette, Mirabeau ou Barnave. L’idée même d’une monarchie constitutionnelle la répugne. Elle préfère se tourner vers ses frères, Joseph II et Léopold II, en leur demandant de l’aide.
     

    Digne et inébranlable, Marie-Antoinette affronte la situation avec un courage qui en étonne plus d’un. Depuis les journées du 5 et 6 octobre 1789, la famille royale est retenue aux Tuileries. Toujours dans un état d’esprit combatif, elle convainc son époux de s’enfuir et le 20 juin 1791, le couple et les enfants s’évadent de Paris. Mais ils sont finalement interceptés à Varennes et ramenés vers la capitale dans une atmosphère particulièrement tendue.

     

    Sous la pression, Louis XVI approuve la Constitution le 14 septembre 1791, mais les rumeurs d’une éventuelle guerre conduite par Léopold II, empereur du Saint Empire romain germanique, contre la France ravivent la haine du peuple à l’égard de la reine. Le manifeste de Brunswick, paru en France le 1er août 1792 attise encore les tensions et mène finalement à l’émeute du 10 août. Les Tuileries sont envahies par la foule furieuse et la famille est enfermée à la prison du Temple.  

    Un procès couru d’avance

    Marie-Antoinette espère encore pouvoir échapper à la mort mais les massacres de septembre 1792 prouvent déjà le contraire. La plupart de ses amis sont tués et la tête sanglante de sa chère princesse de Lamballe est agitée devant sa fenêtre. Quant à son époux, il est finalement jugé puis exécuté le 21 janvier 1793.

    Peu de temps après, le dauphin, second fils de Marie-Antoinette, né en 1781, lui est enlevé avant d’être monté contre elle.

    Le mois suivant, elle est arrachée à sa fille et conduite à la Conciergerie. Son procès est imminent. Noyée sous de monstrueuses accusations, elle garde la tête haute, espérant secrètement qu’on l’épargne. Mais tout est décidé d’avance et les plaidoyers de ses avocats sonnent creux.

      

    Le 16 octobre, aux alentours de quatre heures du matin,

    Marie-Antoinette est condamnée à mort pour trahison.

    C’est encore avec toute la dignité qui lui reste qu’elle gravit les marches de l’échafaud.
    Par son destin tragique, par la haine qu’on lui a vouée des années durant, Marie-Antoinette a profondément marqué l’Histoire de France.

    Accusée d’avoir été "le fléau et la sangsue des Français" et d’être celle qui a poussé le roi à la trahison, Marie-Antoinette, en cristallisant la fureur du peuple, a considérablement terni l’image de la monarchie avant que la Révolution n’éclate.

     

    SOURCES

    http://www.linternaute.com/biographie/marie-antoinette-1/biographie/

     

     

     

     

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