• Le CASSE du MILLENAIRE en 1792

     
     
     
    Les joyaux de la Couronne, appelés aussi diamants de la Couronne, sont un ensemble de bijoux de la Monarchie française puis de la République française dont l'origine remonte à François Ier.
     
     
     
     
    On cite comme pièce célèbre :
    Le Régent.
     
     
    ( Après la mort de Louis XIV, Philippe d’Orléans, nommé régent pendant la minorité de Louis XV, achète « le plus gros diamant du monde », un diamant de 140 carats, baptisé Le Régent en son honneur. Ce dernier rejoint le trésor des joyaux de la Couronne et Louis XV le fait monter sur la couronne qu’il porte le jour de son sacre en 1722)
     
     
     
    Ils sont aujourd'hui conservés en partie au musée du Louvre. 1530, constitution par lettres patentes de l'ensemble avec clause d'inaliénabilité, ce qui fait que les joyaux sont portés par les reines qui les remettent au trésor royal à la mort de leur mari.
     
     
    La collection des Diamants de la Couronne fut constituée de façon délibérée en 1530 par François Ier qui isola un petit groupe de huit pierres ou bijoux en sa possession (la plupart des parures provenant
    d'Anne de Bretagne qui les tenait de sa mère Marguerite de Foix) et les déclara inaliénables. De ce premier fonds ne subsiste que le spinelle
     
    dit la Côte-de-Bretagne retaillé sous Louis XV pour être serti au centre de la Toison d'or de la parure de couleur.
     
     
    A gauche, gouache de la Toison d'Or de Louis XV. A droite, reconstitution de la Toison d'or de Louis XV, 2010.

    A gauche, gouache de la Toison d’Or de Louis XV. A droite, reconstitution de la Toison d’or de Louis XV, 2010.

    Louis XV utilisera également pour Le Diamant bleu, ainsi que Le Côte-de-Bretagne, taillé en forme de dragon à une magnifique pièce de joaillerie, l’insigne de la Toison d’Or.

    Les diamants et pierres précieuses étaient sans cesse montés et démontés par les rois successifs pour créer de nouvelles parures. Ils étaient même parfois cousus pour une seule soirée sur les vêtements d’un membre de la famille royale puis décousu et rangés jusqu’à la prochaine occasion.

     

    Ainsi si les joyaux de la Couronne ont traversé les siècles, les couronnes et parures sur lesquels ils étaient montés ont été démantelées par les rois successifs et ne nous sont pas parvenues.

    Les joyaux de la Couronne seront portés pour la dernière fois par Louis XVI et Marie-Antoinette lors de l’ouverture des États Généraux à Versailles, le 5 mai 1789. Marie-Antoinette fixe alors Le Sancy dans sa chevelure et Louis XVI arbore fièrement l’insigne de la Toison d’Or qui brille sur sa poitrine.

     

    C’est la dernière fois que paraissent les Joyaux de la Couronne avant… leur MASSACRE

     
     
     
    Ce fonds fut considérablement augmenté par la suite, particulièrement par Louis XIV. 
    1661, Mazarin lègue à Louis XIV
    18 diamants magnifiques qui portèrent son nom.
     
    Le plus gros était le Sancy, subsistent aussi les Mazarins 17 et 18 insérés dans la broche-pendentif de l'impératrice Eugénie.
     
     
    Sous le règne de Louis XIV, augmentation notoire.
     
    Les pierres furent parfois mises en gage mais furent toujours récupérées.
     
    Un inventaire fut réalisé en 1691. 
     
    Louis XVI décide de faire retailler en brillants les diamants, sauf deux parures.
     
    Cette retaille est faite à Anvers, entre 1786 et 1788. 
     
     
    À la Révolution, les biens de l'État ne sont plus à la libre disposition du roi. Les joyaux de la Couronne qui étaient à Versailles sont ramenés au garde-meuble de la Couronne.
     
    Le roi reçoit alors une dotation, la liste civile.


     
     
     

    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )  
     
    L'assemblée nationale constituante décide par les décrets du 26, 27 mai et du 22 juin 1791 de faire dresser l'inventaire des diamants et pierreries de la Couronne.
     
     
    L'inventaire compte 9 547 diamants, 506 perles, 230 rubis et spinelles, 71 topazes et 150 émeraudes, 35 saphirs et 19 pierres.
     
    L'estimation des joyaux est faite à 23 922 197 livres. Le Régent est estimé 12 millions,
     
    le Diamant bleu à 3 millions, et le Sancy à 1 million. 
     
     
    par une bande commandée par Paul Miette, d'une partie des Diamants, à l'hôtel du Garde-Meuble de la Couronne,
     
    à Paris, où le trésor était conservé mais mal gardé.
     
     
    À la suite d'une enquête menée entre 1792 et 1794, les deux tiers des joyaux sont retrouvés, dont leRégent, le Sancy, et la plupart des pierres venant de Mazarin.
     
     
    La collection, déposée à la Trésorerie nationale, est alors estimée à 17 millions de livres. 
     
    Sous la Convention, la collection va s'enrichir des pierres issues de la confiscation des biens d'émigrés et des joyaux du roi de Sardaigne.
     
    Vers 1795, la collection équivaut à 21 millions de livres.
     
     
    Le Directoire ayant besoin de ressources, il décide de vendre les pierres à l'étranger. 
     
    En 1796, Daubenton, professeur de minéralogie, choisit des pierres pour les déposer au Muséum d'histoire naturelle, dont le Grand Saphir.


     Entre 1797 et 1800, la nécessité de trouver des fonds pour approvisionner l'armée amène la mise en gage des diamants. 
     
     
     
    Le Consulat ayant réussi à assainir les finances de l'État, Bonaparte fait revenir en France les joyaux qui avaient été engagés,
     
    le Régent auprès du banquier d'Amsterdam Valenberghem, d'autres pierres qui étaient en possession du marchand de Berlin Treskow, et celles qu'avaient les héritiers du marquis d'Iranda, sauf le Sancy vendu
     
     
     
     
    Napoléon Bonaparte donne 400 000 francs de bijoux en 1802 et 254 198 francs à Joséphine.
     
     
    La collection est estimée à 13 950 000 francs-or à la fin du Consulat.
     
     
    Elle comprend le Régent, le Diamant de la Maison de Guise, le Grand Mazarin, le Diamant rose Hortensia, et trois pierres de Mazarin.
     
    La collection est de nouveau augmentée sous Napoléon, de telle sorte qu'elle comprenait,
     
    en 1814, 65 072 pierres et perles,
    la plupart montées en bijoux,
     
    soit 57 771 diamants, 5 630 perles et
    1 671 pierres de couleur
     
    (424 rubis, 66 saphirs, 272 émeraudes,
    235 améthystes,
    547 turquoises, 24 camées,
    14 opales, 89 topazes). 
     
    Le retour des Bourbons
    va ramener en France le rubis Côte de Bretagne, le Second Mazarin et deux autres diamants.
     
     
    L'inventaire qui en est fait en 1823 aboutit à une estimation
    de 20 319 229 59 francs.
     
    L'estimation faite en 1830 aboutit à la somme de 20 832 874 39 francs.




    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )




     Lors de la guerre de 1870, à l'annonce des premières défaites, les Diamants de la Couronne furent confiés à un contrôleur de la Banque de France,
    Léon Chazal (Fils d'Antoine Chazal) et transportés à l'arsenal de Brest, puis transférés sur un bateau de guerre, prêt à appareiller 
     
     
    Dans le cadre de la préparation de la loi sur l'aliénation des diamants de la Couronne, le gouvernement nomme, en 1882, une commission d'expertise des diamants composée de cinq membres.
     
     
    Une estimation donne une valeur de 21 267 040 francs à la collection mais juge qu'une partie des diamants ne doit pas être vendue. 
     
     
     
    Le 20 juin 1882, Benjamin Raspail fait voter par la Chambre son projet de loi d'aliénation des diamants de la Couronne pour financer une caisse des invalides du travail contre le projet de Jules Ferry qui souhaite que cette vente alimente une caisse de dotation des Musées nationaux.
     
     
     
    Pour Jules Ferry, donner le produit de la vente aux invalides du travail ne serait « qu'une goutte d'eau dans l'océan ».
     
     
    Le projet est alors porté au Sénat.
     
    Plusieurs années de discussions vont alors continuer sur la vente de la totalité ou d'une partie des joyaux et sur l'affectation du produit de la vente.  
     
    Le Sénat vote, le 26 octobre 1886, la loi sur la vente des joyaux de la Couronne suivant l'amendement Boulanger qui ne fixe pas l'affectation du produit de la vente.
     
    Le 7 décembre 1886,
     
    la Chambre vote la loi après avoir accepté le rapport du député Daniel Mérillon qui propose de reprendre le texte déjà voté par le Sénat. 
     

     
    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )

    Une commission est installée le 15 février 1887 pour décider des mesures à prendre pour les joyaux attribués au musée du Louvre.
     
    Elle conclut qu'ils doivent être exposés dans la galerie d'Apollon.
     
    Du 12 au 13 mai 1887 a lieu la vente aux enchères d'une partie des Diamants sous la Troisième République ;
     
    le Régent reste au musée du Louvre.
     
    La vente des joyaux de la Couronne a rapporté 6 864 050 francs qui ont été placés entre les mains
     
    Les discussions vont durer sur l'affectation des fonds dégagés par cette vente, caisse de dotation des Musées nationaux 
    ou caisse des invalides du travail. 
     
     
    En septembre 1914, devant l'avance des Allemands, le gouvernement part pour Bordeaux, Albert Dalimier, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts, emporte dans une sacoche de cuir les Diamants de la Couronne  
    Quelques pièces
     
     
    Pour donner une idée de l'étendue de ce trésor, l'inventaire de 1691 fait état de 5 885 diamants, 1 588 pierres de couleur dont le plus beau saphir connu du monde (le Grand Saphir) et
    488 perles, dont la plus belle perle ronde connue en Europe,
    la Reine des Perles de 112,25 grains métriques.
     
     
    À cette époque les trois principales pierres à l'usage de Louis XIV étaient le Sancy, le Diamant bleu et le Grand Saphir de Louis XIV.
     
    Leur valeur totale en 1691, 11 430 481 livres,
    en fait les plus beaux joyaux d'Europe.
     
    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )
     

    Le Régent
     
    Le Régent est un diamant de 140,64 carats.
     
     
    Plus beau joyau de la couronne de France, considéré comme le plus beau et le plus pur des diamants, il devint le symbole de la royauté et de sa magnificence.
     
     
    Le Sancy
     
     
    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )
     
    Diamant jaune pâle de 55,23 carats, estimé à 600 000 livres en 1691,
    c'est le plus gros et le plus beau des diamants de Mazarin.
     
     
    D'origine indienne, c'est le premier diamant taillé avec facettes symétriques, acquis en 1594 en Turquie par Nicolas de Harlay de Sancy, ambassadeur à Constantinople, puis plus tard
     
    surintendant des finances d'Henri IV.
     
     
    Vendu à Jacques Ier d'Angleterre en 1604, revendu par la reine Henriette-Marie, épouse de Charles Ier d'Angleterre, au cardinal Mazarin en 1657, qui le légua en 1661 à Louis XIV avec 18 autres diamants.
     
    Louis XIV le portait au chapeau.
     
    Racheté par les musées de France en 1978.
     
     
    Le diamant bleu de la Couronne ou Bleu de France
     

     
    Comme son nom l'indique, le diamant bleu de la Couronne ou Bleu de France est un diamant bleu de 69 carats, aujourd'hui retaillé et connu
     
    sous le nom de Hope, estimé à 400 000 livres en 1691.
     
     
    C'est en 1671 que Louis XIV ordonne la retaille de son diamant brut d'environ 115 carats, ramené des Indes en 1668 par Jean-Baptiste Tavernier, le célèbre voyageur français.
     
     
    Le nouveau diamant ne pèse que 69 carats mais sa taille exceptionnelle renforce sa couleur bleue saphir unique.
     
    Après le « Sancy »,
     
    le diamant devient le deuxième plus important joyau de la Couronne de France aux yeux des rois mais certainement le plus unique d'entre tous.
     
     
    Le Grand Saphir de Louis XIV
     
     
    Connu aussi sous le nom de Ruspoli, nom de la famille romaine qui le possédait auparavant, c'est un saphir bleu transparent, parallélépipédique,
     
    que Louis XIV affectionnait et qu'il portait sans doute en épingle à cravate.
     
     
    C'était le plus beau saphir connu au monde à l'époque, et il devient le troisième plus important joyau de la couronne au yeux de Louis XIV.
     
    Il pèse 27,10 grammes (135,80 carats) et vaut 40 000 livres en 1691.
     
    On n'est pas sûr de son origine, mais il semble provenir de Ceylan.
     
    « Une grande chaîne formée de 45 diamants »
     
     
     
    Décrite dans l'inventaire de 1691, il s'agit d'une chaîne de diamants tous taillés en table, sauf une pointe de 8,5 carats, série de chatons reliés par des crochets qui portaient quelques-uns des plus beaux diamants de la couronne :
     
     
     
    le De Guise, le Second Mazarin, le Miroir de Portugal, le Grand Mazarin,
    et les Mazarins VIII, X, XII, XIII, XIV, etc.
     
    Les 45 diamants de la chaîne étaient évalués à 1 996 000 livres.
     
     
    Le spinelle dit Côte-de-Bretagne
     
     
     
    le casse du millénaire 1792 (ma passion pour l histoire )
     
    Ce spinelle a appartenu à Marguerite de Foix, duchesse de Bretagne, puis à sa fille,Anne de Bretagne, reine de France.
     
     
     Portrait d'Anne de Bretagne, en robe de soie à larges manches à parements doublés de fourrure, qui porte sur un béguin de soie blanche un chaperon noir cerclé d’un rang de joyaux[Note 1].
     
     
     
     
    C'est la seule pierre d'origine subsistante de la liste de François Ier.
     
     
     
    Elle ne prit sa forme actuelle que sous Louis XV.
     
    La pierre fut alors taillée en forme de dragon et montée sur une décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
     
    Le diamant rose dit Hortensia
     
     
    Diamant de couleur pêche de 21,32 carats acquis par Louis XIV qui le portait à sa boutonnière, taillé en 1678 à 5 pans, l'Hortensia est baptisé du nom de la reine de Hollande, Hortense de Beauharnais, qui le porta
     

     
     Description de cette image, également commentée ci-après
     

     
     
    Les joyaux de la Couronne sont volés lors du sac de l'hôtel du Garde-Meuble entre les 11 et 16 septembre 1792 malgré la présence de gardes nationaux :
     
    leur guérite est à l'opposé de la cour donnant sur la Salle des bijoux et ils ne font plus de ronde depuis la pose des scellés après la prise des Tuileries, de plus le général Restout, nouvel intendant du Garde-Meuble insuffisamment gardé, réclame des renforts au Ministre de l'Intérieur Roland
     
    Image illustrative de l'article Jean-Marie Roland de La Platière 
     
    La publication et la diffusion de l'inventaire en 1791 par une première République un peu naïve a certainement fini de convaincre les voleurs d'agir en des temps troublés par la destitution du Roi,
     
     
     
     
     
    les massacres de Septembre et l'invasion par l'est des Austro-prussiens commandés par le duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick et décidés à rétablir la monarchie en France.
     
     
    9 000 pierres précieuses soit l'équivalent de sept tonnes d'or, ce qui représente un demi milliard d'€ de bijoux, orfèvrerie et pierreries, sont dérobés pendant cinq nuits par une trentaine de brigands qui, de plus en plus nombreux à chaque « visite », organisent des orgies en faisant venir des femmes légères.
     
     
     
    La nuit du 16 septembres à 23 heurs, une patrouille de gardes alertée par des bruits suspects repère des voleurs qui, fouillés, ont leurs poches remplies de pierres précieuses.
     
     
     
    Le Ministre de l'Intérieur Roland chargé de l'enquête obtient rapidement la peine capitale pour les voleurs pris sur le fait et les fait passer pour des contre-révolutionnaires.
     
     
    Ces derniers obtiennent le sursis en échange de dénonciations Les malfrats, avec à leur tête Paul Miette, sont essentiellement de petits voleurs
    relâchés des prisons lors des massacres de septembre, associés à des rouennais, bande de voleurs professionnels.
     
     
     
     
     
     
    Douze sont condamnés à mort, cinq sous-fifres sont guillotinés sur le lieu même de leur forfait Place de la Révolution
     
     

     
     
     
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    Après deux ans d'enquête, bien que les trois quarts des grandes gemmes royales soient récupérées (dont les diamants Sancy et Régent retrouvés précisément lors du procès de Danton qui est soupçonné d'être impliqué dans ces vols), les plus grands insignes royaux de chevalerie
     
     
     
    (les joyaux de la Toison d'Or emportés à Londres par les rouennais et Saint-Esprit) ainsi que de nombreux objets majeurs (épée de diamant de Louis XVI, la « chapelle de Richelieu », etc.) disparaissent définitivement
     
     
     
     
     
    http://vampiredevils.skyrock.com/3181930921-le-casse-du-millenaire-1792-ma-passion-pour-l-histoire.html
     
     
    https://lesyeuxdargus.wordpress.com/2015/02/
     
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