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    Au moyen age, avoir un grain de beauté était valorisé. Ceux qui n’avaient pas de grain de beauté utilisaient une « mouche », un bout de tissue noir que l’on colle sur le visage soit pour marquer une imperfection de la peau, soit pour ressortir le teint clair du visage.

    L’emplacement du grain de beauté ou la mouche à une importance, une signification :

    • sur le front : un majestueux ou une majestueuse
    • près de l’oeil : un passionné ou une passionnée
    • sur le nez : un effronté ou une effrontée
    • près des lèvres : un coquin ou une coquine
    • sous la lèvre : la firponne
    • sur le menton : un discret ou une discrète
    • sur la joue : la galante
    • dans le creux du sourire : l’enjouée
    • sur un bouton : la recéleuse

    La mouche était également un faux grain de beauté, fait de mousseline noire et collé sur le visage. Les mouches étaient utilisées pour faire ressortir la blancheur du teint. L’usage des mouches était déjà connu au XVIIème siècle. C’est au XVIIIème siècle qu’elles vont devenir les symboles de la parure. La localisation de la mouche sur le visage possédait une symbolique particulière qui donnait des précisions sur le tempérament et la personnalité de l’utilisatrice à un moment donné.

     

    table de toilette du XVIIIè siècle

     

    La fin du XVIIème siècle sera marqué par la folie des édifices capillaires et des mouches.
    -" la passionnée " se pose sous le sourcil.
    -" La baiseuse " ponctue le coin de la bouche.
    -" l' effrontée " orne le bout du nez.
    -" La voleuse " dissimule le bouton.
    Les femmes se fardent terriblement. Le blanc et le rouge les rendent si affreuses et dégoûtantes que Boileau conseille au mari d'attendre, que le soir, sa femme " ait étalé son teint sur sa cornette, et dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, envoie au blanchisseur et ses roses et ses lys". Les produits utilisés sont le blanc de céruse, le sublimé et le fameux rouge d'Espagne, toujours aussi toxiques.

    Coffret de toilette en galuchat XVIIIè siècle

     

    Le XVIIIème siècle ...à la Cour du Roi Soleil et l'Empire, toutes les gammes de rouge éclatent sur les visages en un véritable feu d'artifice. On se farde de jour comme de nuit(même pour dormir!). Le naturel est proscrit, seul le rouge est porté et adoré. Ces dames en font d'ailleurs une consommation si excessive que l'on pense instaurer un nouvel impôt! Les coiffures sont de véritables chef-d'œuvre démesurés, ornés d'une multitude de d'accessoires.

     

    A l’origine les mouches, ces petits grains de beauté en taffetas ou velours que l’on se colle sur la peau, sont apparues pour cacher les boutons de la petite variole. Ce n’est qu’un peu plus tard en 1796 que le vaccin contre la variole a était découvert et que la mouche est devenu un élément esthétique chez les précieuses.

    Appelée aussi « Tache avantageuse« , la mouche est donc une petite pièce de taffetas ou de velours noir que l’on se collait sur la peau pour en faire ressortir la blancheur et l’éclat du teint. C’est l’un des principaux accessoires de la beauté, de la mode et de la galanterie dès le milieu du XVIIe siècle. Sa première mention apparait en 1655 dans une pièce galante de De Laborde. C’est l’accessoire baroque par excellence.

    Les coquettes en usaient parfois à outrage : elles pouvaient en porter plus de quinze. Si elle étaient généralement ronde, sous Louis XV, on les taillait aussi en cœur, en lune, en comète, en croissant, en étoile, en navette. Elles n’étaient pas réservée aux femmes, les hommes en portaient aussi mais en moins grand nombre. La mouche était avant tout un instrument galant et de séduction.

    Elle avait un côté frivole si affiché qu’un dame qui voulait paraitre sage n’en mettait pas.

    boite à mouche en nacre 18e siècle De lutilisation des mouches

    Boite à mouche en nacre 18e siècle - ©Virtu

    On conservait les mouches dans de

    petites boites spécialement conçues à cet effet, les boites à mouches.

     

    Que ces mouches sans vie ont de vivacité!

    Par leur noir aiguillon l'amour est excité ;

    Ces petits assassins arment la beauté même,

    Et leur air agaçant dit: Je veux que l'on m'aime.

     

    (Ovide, Art d'aimer, 3ème chant.)

     

    Sources : http://ohsococo.skyrock.com/2.html

      

      

     

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