• L'ART de la TABLE au XVIIIè siècle

     

     

    LA TABLE SOUS LA REVOLUTION ET L’EMPIRE

     

     

     

    Le repas aristocratique

     

    Sous l’Ancien Régime, le mode alimentaire des français évolue, notamment chez les nobles où les repas deviennent de plus en plus sophistiqués. Les bonnes manières à table sont connues et respectées. Les couverts deviennent individuels, le couteau et la fourchette (à trois dents) sont posés à droite de l'assiette, la serviette et les verres sont posés sur la table nappée. Sur table, tous les mets sont disposés en respectant une parfaite symétrie : on nomme ce type de service le service à la française.

      

      

    C'est grâce à Versailles que ce type de service deviendra un standard du savoir-reçevoir à travers toute l'Europe. Les repas festifs sont organisés sous formes de buffets fastueux, richement décorés et très structurés, à l'image des jardins à la Française très à la mode. Les valets ne participent pas au service à table, ils se contentent de changer les assiettes sales.

      

      Jean-François de TROY (Paris, 1679 - Rome, 1752)

      

    Seuls les gentilshommes ont le droit de servir la table royale.

      

    Tous les convives n'ont pas accès aux mêmes mets et c'est la préséance qui permet de déterminer qui à droit à quoi. C'est le travail des Maîtres d'Hôtel d'organiser ce service à la Française. Dans les hôtels particuliers de la noblesse, les premières salles à manger apparaissent sur les plans de construction, elle sont situées à proximité des chambres.

     

     

    De nouveaux mets

    Les mets exotiques arrivent progressivement : café dit le vin d'arabie, thé, chocolat tandis que les épices se démocratisent un peu dans la cuisine populaire.

      

    Ces mets nouveaux exigent de nouveaux ustensiles et récipients pour pouvoir être servis.

      

      

    Très rapidement ces produits vont se répandre dans la société française au point de devenir sous la Révolution des aliments quotidiens et pour le café, le point de départ de la journée, bu avec du sucre. La poudre de cacao est quant à elle prisée.

      

     A Paris, l’annonce du manque de sucre, en 1790, marque le début de la chasse aux accapareurs.

     

     

    Le peuple à table

     

     

    Le peuple, lui découvre les premiers cafés.

      

    Les pays musulmans ont depuis longtemps coutume de s'asseoir et de discuter tout en buvant le café. A Paris on dénombre déjà presque 900 cafés qui deviennent très vite d'importants lieux d'échanges et de discussions, tel le Procope, lieu de rendez vous des Montagnards et des Jacobins.

     C’est à partir de la Révolution, que l’on adopte les trois repas dans la journée :

      

    le déjeuner, vers 11 h, le dîner vers 18 heures, le souper vers 20 heures.

     

    Le Restaurant

     

    La Révolution marque un tournant important pour la gastronomie Française. En ruinant les nobles, elle oblige beaucoup de grands cuisiniers à se reconvertir dans la restauration publique.

      

    C'est ainsi qu'émerge l'un des plus grands cuisiniers-pâtissiers de tous les temps :

      

    Antonin Carême.

      

    Ainsi, les restaurants, nés tels que nous les connaissons en 1766 à l'initiative de Roze de Chantoizeau, se développent. On y mange à son heure en choisissant ses plats sur une carte, à la différence auberges traditionnelles.

      

    Ainis, à Paris et dans certaines villes, chacun peut accéder à la gastronomie.

      

    Dans la capitale, les grands restaurants sont :

    Les Frères Provençaux,

    Le Rocher de Cancale,

    Le Café anglais et La Taverne de Londres.

      

      

    Avec cette nouvelle forme de restauration, il très difficile pour les restaurateurs de facturer les plats servis à la française, inadapté.

      

     

      

      

    Un nouveau type de service apparaît alors :

    le service à la russe.

      

    Il permet de servir les plats les uns après les autres .

      

    Seules quelques grandes familles continuent le service à la française car il est dangereux à l'époque d'exposer sa fortune à travers de fastueuses tables.

     

    Sous, l’Empire, dans les restaurants parisiens, le travail de l'équipe de service prend de l'importance : c'est l'époque des grands Maîtres d'hôtel qui excellent dans l'art de découper les pièces de viande et les flambages au guéridon apparaissent aussi.

      

      

    Goxotte

      

    Le menu s'organise dans l'ordre de service des mets, les plats de poissons devenant des plats à part entière, désormais servis avant les viandes. Les prix ne sont alors pas exorbitant, pour une bourgeoisie au fait de la société.

      

    A la Maison Egalité, à Paris, en 1795, le Clos Vougeot, le Champagne et le Bordeaux y sont proposés au même prix : 30 francs, la blanquette de veau aux champignons à 10 francs. Les convives peuvent finir avec un café et un digestif (porto).

     

      

     

    Comme il se doit dans le pays qui a donné au monde le plus nombre d'écrivains qui soit, la gastronomie donne naissance en France à une littérature spécialisée avec Grimod de la Reynière et surtout Brillat-Savarin, un digne conseiller à la Cour de Cassation, célibataire et amateur de repas fins, dont le nom survivra pour l'éternité avec un seul livre :

    «Physiologie du goût».

      

       

    sources

    superbe blog - ASSOCIATION SUCHET

    http://www.associationsuchet.com/article-775785.html

      

     

     

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