• Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun

    Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun
    (1755-1842)

     Fichier:Lebrun, Self-portrait.jpg

    1755-1773 (18 ans)
    Enfance et apprentissage

    Marie, Louise, Élisabeth Vigée est née le 16 Avril 1755, à Paris, rue de la Coquillère. Son père, Louis Vigée (1715-1767), était un peintre portraitiste, membre de l'Académie de St. Luc et sa mère, Jeanne Maissin, coiffeuse de profession.

      

      


    Elle est mise en nourrice à l'age de trois mois dans une ferme à Épernon, et à 5 ans devient pensionnaire au couvent de la Trinité, rue de Charonne dans

    le Fauboutg St. Antoine, où elle fait montre d'un talent précoce pour le dessin.

     

      


    En 1767 après sa première communion, elle retourne chez ses parents.

      

    Elle prend des leçons de dessin auprès de son père, leçons qui ne durent que quelques mois car son père meurt le 9 mai dans son appartement rue de Cléry.

     

      

    La même année sa mère se remarie avec Jacques François Le Sèvre (1724-1810), orfèvre et individu assez peu recommandable.

      

    La famille emménage dans un appartement

    rue de St. Honoré, en face du Palais Royal.

     


    Élisabeth prend des leçons de dessin et peinture avec Mme Blaise Bocquet puis avec un peintre médiocre, Gabriel Briard.

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842)

    Mademoiselle Brongniart

      

    Chaperonnée par sa mère, elle accède à des collection privées de tableaux de vieux maîtres, dont elle fait des copies.

     

      

      Madame de Polignac

     

    Dès 1770 elle est peintre professionnel.

      

    En 1774, son atelier est saisi par les officiers du Châtelet, pour cause de pratique sans licence de son art. Elle postule immédiatement pour l'Académie de St. Luc, où elle est reçue officiellement le 25 octobre 1774.

     

    1774-1789 (19 ans à 34 ans) Jeune gloire sous le règne de Louis XVI

      

      

    En 1775, son beau-père prend sa retraite, et la famille s'installe dans un appartement de l'Hôtel de Lubert, où vit le peintre et marchand d'art Jean Baptiste Pierre Le Brun (1748-1813).

      

    Le Brun s'intéresse à la jeune et belle artiste, et lui permet de copier les tableaux de maîtres de sa collection.

      

      

    Elle présente en 1775 à l'Académie Française les portraits du Cardinal de Fleury et de Jean de La Bruyère, et cet évènement est largement commenté par la société parisienne. Le 11 Janvier 1776 Élisabeth épouse Jean Baptiste Pierre Le Brun.

      

    La première commande royale passée à Vigée-Lebrun est en 1776 une série de portraits du Comte de Provence, frère du roi et futur Louis XVIII .

     

      

    De 1778 à 1788, elle peindra une trentaine de tableaux ayant pour sujet la reine Marie-Antoinette, dont « L'Innocence trouvant refuge dans les bras de la justice », aujourdh'ui au musée d'Angers.

      

    Élisabeth devient l'amie et la confidente de la reine, qui a le même age qu'elle.

      


    En 1781 Élisabeth Vigée-Lebrun vient à Louveciennes

      

    peindre la Comtesse du Barry, « en buste, en peignoir avec un chapeau de paille » ; elle peindra à nouveau la comtesse en 1782, 1787 et 1789.

     

     

    Lebrun et son épouse achètent en 1778 l'Hôtel de Lubert, dont le salon devient l'un des endroits les plus à la mode du Paris pré-révolutionnaire. C'est là que se tint en 1788 le fameux « souper grec », un évènement mondain du règne de Louis XVI.

     

     

    Sa fille Jeanne Louise Julie nait en 1780.

      

    Les portraits de Julie et d'Élisabeth avec sa fille Julie sont parmi les plus réussis et touchants des tableaux de Vigée-Lebrun.

      

    Julie demeurera fille unique, après un fausse couche d'Elisabeth en 1784.

     

    En mai-juin 1781, Élisabeth accompagne son mari dans une tounée des Flandres et des Pays-Bas. Elle y approfondit sa connaissance des maîtres flamands (son « autoportrait au chapeau de paille » est un hommage direct à Rubens).
     

    Vigée-Lebrun est admise à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1783, grâce à une intervention de la reine Marie-Antoinette.

      

    Elle y présente « La Paix ramenant l'Abondance », aujourd'hui au musée du Louvre. Elle exposera régulièrement au Salon de l'Académie.

     

     

     

    Dès 1783 et jusqu'à la Révolution, Élisabeth Vigée-Lebrun est la cible d'attaques calomnieuses : elle serait la maîtresse du Ministre des Finances Calonne, dont elle réalise le portrait en 1785, du Comte de Vaudreuil, et du peintre François Guillaume Ménageot, dont on dit qu'il serait le véritable auteur des tableaux de Vigée-Lebrun.

      

      

    En 1789 est publiée une fausse correspondance entre Calonne, maintenant exilé, et la peintre. L'Hotel Lebrun est l'objet d'attaques de la part de bandes de maraudeurs. Élisabeth se réfugie chez son ami l'architecte Brongniart aux Invalides, puis chez la famille Rivière, Chaussée d'Antin.

      

    En Octobre 1789, après l'invasion de Versailles par les foules révolutionnaires, elle part pour l'Italie en diligence publique, accompagnée de sa fille et d'une gouvernante. Son intention était de revenir à Paris dès l'ordre rétabli, mais son exil durera en fait douze ans.

     

    1790-1801 (35 ans à 46 ans)
    Exil doré pendant la révolution et la terreur

      

    Après de cours séjours en chemin à Lyon, Turin, Parme et Florence, elle s'installe à Rome fin Novembre 1789 à l'Académie de France. Elle connait de grands succès lors de ses expositions et devient membre en1790 de l'Académie de San Luca.

      

    Elle effectuera à partir de Rome plusieurs voyages à Naples.

      

    Elle réalise son autoportrait pour la Galerie des Offices à Florence.

     

    En 1791, elle est autorisée en dépit de ses opinions politiques à exposer au Salon de Paris et en 1792 elle part de Rome vers le Nord, espérant pouvoir revenir à Paris, faisant de courtes haltes à Spoleto, Foligno, Florence, Sienne, Parme, Mantoue, Venise, Verone, Turin, où la rejoint Auguste Louis Jean Baptiste-Riviere, qui demeurera son compagnon d'exil .

      

      

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Marquise de Aguessenau wearing a robe a la turque 1789

     

    À Paris son nom est ajouté à la liste des émigrés et elle perd ses droits de citoyenneté. En 1793, Le Brun publie une longue plaidoirie en faveur de son épouse et fait appel pour sa réintégration.

      

      

    Son appel est rejeté et Le Brun sera même incarcéré plusieurs mois.

      

    Louis XVI et Marie-Antoinette sont guillotinés en 1793.

      

    En 1794 Le Brun, pour se protéger, demande le divorce, qui est prononcé.

     

     

     

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Genevieve-Sophie le Coulteux du Molay 1788

    En 1792 à Milan l'ambassadeur d'Autriche la persuade d'aller à Vienne, où elle restera deux ans, peignant essentiellement des portaits de nobles autrichiens et polonais, avant de partir pour St Petersbourg, via Prague, Dresde et Berlin.

      

    À St Petersbourg, où elle restera six ans, fêtée et recommandée par la famille impériale, elle amassera une fortune considérable.

      

    En 1798, elle envoie de St Petersbourg deux tableaux pour le Salon de Paris.

      

    En 1799 à une session du Directoire, une délégation de huit artistes présentent une pétition signée par 255 artistes, écrivains et savants, et en Juin 1800 son nom est rayé de la liste des émigrés.

      

    En 1800 sa fille Julie épouse, contre la volonté de sa mère, Gaetan Bernard Nigris, Secrétaire des Théâtres Impériaux de St Petersburg, et dépitée, Élisabeth part pour Moscou.

     

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842)

    Elizabeth Alexeievna 1795 

     

    Elle retourna brièvement à St Petersbourg au printemps 1801, avant de prendre le chemin du retour définitif à Paris, via Berlin où elle restera six mois sous la protection des Hohenzolern.

     

     

     

    1802-1808 (47 ans à 53 ans)
    Retour en France Napoléonienne et séjour à Londres

      

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun arrive à Paris en Janvier 1801 et s'installe à l'hôtel Le Brun, malgré son divorce.

      

    Elle louera plus tard une maison à Meudon où elle termine des tableaux commencés en Russie et en Allemagne.

      

    Au Salon, elle expose son premier portrait de Stanislas II , roi de Pologne et en décembre 1801 elle demande à Le Brun le remboursement de sa dot. Pendant un certain nombre d'années, elle utilisera son nom de jeune fille.

      

    En 1803, après la signature du traité de paix d'Amiens, Élisabeth s'installe à Londres. Elle prend un appartement à Leicester Square, puis une maison au 61 Baker Street. Elle peint des portraits du Prince de Galles, du jeune Lord Byron et de Mrs. William Chinnery.


    En 1804, Julie Nigris revient à Paris avec son mari, qui la quittera bientôt pour rentrer à St. Petersbourg. À Londres Élisabeth déménage dans une maison de ville à Portman Square, puis dans Maddox Street.

      

    Le médiocre peintre anglais John Hoppner publie un volume de poésies dont la préface est une charge contre Vigée-Lebrun et son art du portrait.

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun retourne à Paris en 1805, après un voyage en Hollande et Belgique ; elle s'installe à nouveau à l'hôtel Le Brun.

      

    Les relations avec sa fille Julie restent tendues.


    En 1807, Élisabeth Vigée-Lebrun exécutera un portrait de Caroline Murat, la sœur de Napoléon : ce sera la seule commande de la part du gouvernement impérial. 

     

     

     

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842)

    Guiseppina Grassini 1804 

      

    Elle règle de nombreuses dettes de son mari et accepte en échange des hypothèques sur les propriétés de celui-ci. Elle lui achètera en 1807 l'hôtel de Lubert.

      

    Elle effectue aussi en 1807 un séjour en Suisse à Coppet avec Mme de Staël et est est faite membre honoraire de la Société pour l'Avancement des Beaux-Arts de Genève.

      

    1809-1842 (54 ans à 87 ans)
    Vieillesse sous l'Empire puis la restauration

    Élisabeth Vigée-Lebrun rentre définitivement en France en 1809 et s'installe l'été à Louveciennes, au Château des Sources (aujourd'hui résidence Dauphine).

      

      

    "Séduite par cette vue si étendue que l'oeil peut y suivre pendant longtemps le cours de la Seine, par ces magnifiques bois de Marly, par ces vergers si délicieux, si bien cultivés qu'on se croit dans la terre promise ; enfin, par tout ce qui fait de Louveciennes l'un des plus charmants environs de Paris".

     

      

      

    Elle y vécut 33 ans, entourée de nombreux amis, après avoir eu la douleur de perdre sa fille unique Julie en 1819. En son souvenir, elle offrit à l'Eglise de Louveciennes le portrait de Julie, représentée en Sainte Geneviève, tableau qui est maintenant exposé au Musée-Promenade de Marly-Louveciennes.

     

    En 1834-35, elle écrit ses mémoires avec l'aide de ses nièces Caroline Rivière and Eugénie Le Franc.

    Elle mourra en 1842 dans son appartement parisien de l'hôtel Le Coq , rue St Lazare, affaiblie depuis un an par une attaque cérébrale.

     


    Élisabeth Vigée-Lebrun laisse 660 portraits et 200 tableaux de paysages. Selon son désir, sa tombe au cimetière de Louveciennes porte cette épitaphe

      

    "Ici, enfin, je repose ..."

     

     

    Autoportrait - 1790
    Huile sur toile, 100cm x 81 cm,
    Galerie des Offices, Florence.

    En 1789, Vigée-Lebrun fuit la France pour sauver sa tête. Elle s'arrêta d'abord à Florence, où elle fut accueillie comme un chef d'État.

      

    On lui demanda à Florence de peindre son propre portrait pour la célèbre collection d'autoportraits de la Galerie des Offices.

      

    Vigée-Lebrun a commencé son autoportrait à Florence, mais l'a terminé à Rome. Nombreux sont ceux qui pense qu'elle a peint là son meilleur visage, lumineux, souriant, juvénile et heureux.

    Le sujet de la peinture est Marie-Antoinette.

     

    Fin_de_texte 

     

    Marie-Antoinette, dernière Reine de France »
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