•  

     

     

     

    Le Parc-aux-cerfs est le nom donné à un quartier de Versailles à l’époque de Louis XV.

     

      

    Madame de Pompadour, favorite de Louis XV, après la fin de sa liaison physique avec le roi en 1752, installa, dans une demeure de ce quartier, des femmes - souvent très jeunes - qui y étaient entretenues pour satisfaire la concupiscence du roi.

      

    Madame de POMPADOUR

      

      

    Elle veillait à ce qu’aucune de ces concubines ne devienne sa rivale en prenant de l’ascendant sur le roi. Plusieurs de ces femmes eurent des enfants de Louis XV ; elles étaient alors parfois mariées à un membre de la Maison du roi qui endossait la paternité de l’enfant.

      

    File:François Boucher - Ruhendes Mädchen - 1752.JPG

    Mlle " O'Murphy" résidente du Parc aux Cerfs

      

    Parmi les concubines du Parc-aux-cerfs figura la « belle O’Murphy », peinte par François Boucher et dont, dans l’Histoire de sa vie, Casanova prétend avoir su jouir assez habilement pour la livrer encore vierge au roi. Il semble que Jeanne Du Barry soit aussi passée par le Parc-aux-cerfs avant de devenir favorite officielle.

     

    Madame DU BARRY

     

     

    L’imagination populaire s’étant appropriée le lieu, l’expression « Parc-aux-cerfs » est devenue une périphrase pour parler d’un lupanar. La propagande anti-royaliste ou dévote l’utilisera aussi pour présenter Louis XV comme un tyran débauché. Ainsi, contrairement à la légende, le roi ne se rendit jamais dans cette demeure, les femmes ne faisant qu’y loger, étant ensuite amenées au palais.

     

     

    Bibliographie

    • Joseph Valynseele, Les Enfants naturels de Louis XV : étude critique, biographie, descendance avec de nombreux documents inédits, éditeur : Paris : Centre d’études et de recherches historiques, 1953, 343 p., 25 cm. 

     

      

    SOURCES

     wikipedia

     

    Quatre lieux insolites de Versailles.

    http://www.lepoint.fr/villes/la-face-cachee-des-monuments-15-11-2012-1536107_27.php

     Par Audrey Emery

    Le harem de Louis XV

    Au 4, rue Saint-Médéric se trouvait sous le règne de Louis XV la petite maison du Parc-aux-Cerfs. C'est là que Mme de Pompadour aménage une garçonnière pour le roi. Comme elle ne partage plus son lit, la marquise entend de cette façon rester sa favorite. Mais son projet est d'abord contrecarré par le premier valet de chambre de Louis XV, Dominique Lebel, qui présente au roi la belle Marie-Louise O'Murphy.

      

    Laquelle devient sa maîtresse et s'installe dans le Parc-aux-Cerfs."Lorsqu'une fille naît de sa liaison avec le roi, elle lance même une campagne de dénigrement contre la marquise pour prendre sa place de favorite", relate Jean-Paul Vivier, conférencier à l'office du tourisme. Sa Majesté, préférant toutefois la conversation de Mme de Pompadour, renvoie la belle de Versailles en la mariant à un officier. 

     

     

     

    Des maisons closes au pied du château

    Difficile d'imaginer que la résidence qui se cache derrière l'hôtel Le Versailles, rue Sainte-Anne, abritait il n'y a pas si longtemps des lupanars. Jusqu'à la Révolution, ce quartier, où vécut Fénelon, est un fief de l'aristocratie. Mais au XIXe siècle, le lieu, laissé à l'abandon, est peu à peu colonisé par des ateliers d'artisans et des maisons closes qui attirent les soldats en garnison."

      

    La bonne société versaillaise juge l'endroit tellement épouvantable qu'elle fait installer une sorte de clôture électrique à l'entrée du quartier", raconte Jean-Paul Vivier. Au début des années 1960, le maire, André Mignot, n'y tenant plus, fait raser les bâtiments pour construire la résidence actuelle. L'honneur est sauf !

     

     

     

     

     

    DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    robespierre2.jpg

     

    Ce n'est pas l'histoire de la vie et de la mort de Robespierre que nous voulons écrire ; cette histoire est connue de tout le monde. C'est son portrait politique et moral que nous voulons esquisser, ne fût-ce que pour y remplacer par les ombres de la réalité ces rayons trop insolents dont un historien contemporain, M. Louis Blanc, lui a fait une auréole. L'avant-dernier volume de l’Histoire de la Révolution, publié par cet écrivain passionné, partial et subtil, est presque entièrement consacré à réhabiliter le tyran, déguisé en victime. Ce paradoxe est trop scandaleux pour que nous ne saisissions pas la première occasion qui s'offre à nous de démolir pièce à pièce cet habile mais fragile échafaudage, et de jeter à bas de sa colonne usurpée ce rhéteur sanguinaire qui ose aspirer à notre admiration.

     

    Eh quoi ! celui dont longtemps on n'a osé prononcer le nom, terrible comme la mort; celui dont on veut faire maintenant la dernière et la plus illustre victime du modérantisme; celui qui, nous dit-on, après avoir liquidé définitivement des haines toutes inspirées par l'amour de la patrie, allait inaugurer, sous son nom, le règne de la clémence, enfin permise par l'ordre et la victoire, le voilà lui-même, ce Robespierre maudit des mères, le voilà porté en triomphe en avant de Danton et de Joseph Lebon, qui profitent de l'indulgence dont on l'inonde et essuient tranquillement à leurs mains le sang de septembre et le sang de Cambrai!

     

    Le voilà, par l'appareil tragique et désespéré de sa longue agonie, par sa mâchoire brisée d'un coup de pistolet qu'il n'eût pas dû attendre, par ce: « Monsieur! » dit à ses derniers moments, où l'on veut voir puérilement la promesse et le regret d'une restauration romanesque, cherchant à surprendre la pitié qu'il avait si souvent insultée, et qui lui fit, par un affront plus cruel que la mort, si unanimement défaut, quand il passa sur ce tombereau où étaient passées avant lui tant de plus nobles victimes, qui avaient mérité et épuisé les larmes !

     

    J'aime ce respect des morts, même quand il est excessif et s'étend jusqu'à leur vie. Je rends hommage à ce goût des causes perdues, à cette sympathie pour les vaincus, pour les calomniés, qui respire si puissamment dans l'ouvrage de M. Louis Blanc. Ce n'est donc pas une fantaisie d'iconoclaste, c'est le sentiment impérieux de la vérité et le désir de venger la justice insultée, qui me forcent à porter la main sur ce trop élégant et trop harmonieux tombeau, où l'historien paradoxal prétend enfermer dans les parfums précieux de son style le crucifié de thermidor, et bercer pieusement, au bruit de louanges rétrospectives, ce sommeil qu'il goûte pour la première fois.

    Dès le mois de juin 1794 (10 prairial environ), dit M. Louis Blanc, Robespierre, las de meurtres et de blasphèmes, las de difficultés toujours renaissantes, et que semble activer, au lieu de les étouffer, la rosée de sang de la Terreur, cherche à rompre avec la cruauté et l'athéisme. Le fondateur du Comité de salut public s'absente, avec affectation, de ces délibérations meurtrières qu'il désavoue.

     

    En même temps, il cherche à ranimer dans les âmes, abâtardies par le culte abstrait de la Raison, la notion de l'Être-Suprême. Enfin, l'homme qui a sacrifié successivement les Constituants, les Girondins, les Hébertistes, les Dantonistes, se ravise et cherche à rogner sa part à la guillotine rassasiée. Le panégyriste déjà timide de septembre, s'efforce d'apprivoiser de nouveau les âmes à la clémence et de leur rapprendre le pardon. Il cherche à rallier, au dehors, à la cause de la Révolution triomphante les sympathies timorées de l'étranger. Il cherche à réconcilier avec le nouveau régime tout ce qui, de l'ancien, n'est point, par peur ou par haine, demeuré implacable. Il cherche, enfin, à constituer un gouvernement régulier, dont la Convention sera le siège, dont les Jacobins seront la voix, dont les comités seront les bras, et dont il sera la tête, le chef d'autant plus inviolable qu'il gouvernera sans le paraître.

     


      

    Oui, ce plan de tyrannie discrète et d'occulte domination dut être, à un certain moment de déception et de frayeur, le rêve favori de Robespierre. Oui, assis entre Couthon et Saint-Just, il put se voir, dans ses songes d'ambition et de paix, prenant le gouvernail de ce navire longtemps battu par la tempête, et enfin tenu à l'ancre par une obéissante majorité.

     

    Mais ce rêve, dont on lui fait un honneur, je lui en fais, moi, un crime de plus, et je ne puis que m'étonner au moins de cette admiration inattendue pour cette ambition intéressée, ou pour ce découragement habile, qui insinuèrent également, peut-être à la fois, à Robespierre, au promoteur révolutionnaire par excellence, le goût tardif de la modération et du repos. Et ce n'est pas parce qu'il a échoué, parce qu'il a été déçu, vaincu, que je l'accuse et le méprise : vainqueur, je l'accuserais et je le mépriserais bien davantage.

      

      

      

    J'oserais même le plaindre, si son tardif revirement, si son retour désespéré aux notions de justice et d'ordre eussent été consciencieux, sincères, s'ils n'avaient pas été la dernière illusion de son orgueil, le dernier effort de sa dissimulation; si celui qui fut opprimé n'avait pas opprimé les autres, si celui qui fut trahi n'avait pas commencé par trahir, si, dans la victime de thermidor enfin, je pouvais voir autre chose qu'un futur despote pris à son propre piège.


      

      

    Ce retour de Robespierre à l'humanité fut-il sincère, en effet, et fut-il désintéressé ? Robespierre voulut-il sauver la France, ou ne voulut-il que se sauver lui-même ? Pour nous, la question n'est point douteuse.

     

    Robespierre fut puni, par le coup d'État de thermidor, d'une politique toute de coups d'État. L'intimidation qu'il semait devant lui, depuis si longtemps, porta enfin son fruit sinistre. La Terreur lui avait donné, comme elle en donne au bourreau, une cour et des flatteurs. Elle ne lui laissa pas un ami, et, au jour où il faut être mille, il se trouva seul.

     

    Ne l'avait-il pas mérité, par son ambition inexorable, par sa duplicité homicide ? N'avait-il pas employé l'échafaud, depuis deux ans, à sa propre inviolabilité, sacrifié successivement, sur l'autel sanglant de la patrie quiconque lui faisait obstacle ou simplement ombrage ? Où étaient les Dupont, les Barnave, les d'Esprémesnil, les Bailly, les premiers et insensés fondateurs de la République ? Où étaient les Girondins, spirituelle, éloquente et ambitieuse cohorte, qui fut punie, par l'échafaud du 31 mai, de l'échafaud du 21 janvier, qui n'osa pas sauver le Roi, et ne put se sauver elle-même ?

     

    robespierre.JPG

     

    Où étaient les Hébert, les Chaumette, sacrifiés par Robespierre, non à sa croyance en Dieu, mais à sa foi en lui-même, non à sa religion, mais à cette politique tortueuse, par laquelle il aspirait à la dictature ? Où étaient enfin les Danton, les Camille Desmoulins, les Hérault de Séchelles, les Fabre d'Églantine ? Tous successivement, fatalement, n'étaient-ils pas passés, de la disgrâce des Jacobins à la disgrâce de leurs collègues, et la peur ne les avait-elle pas, l'un après l'autre, livrés à l'envie ?

      

    De toutes les premières gloires de la Révolution, de tous les organisateurs, de tous les orateurs, de tous les journalistes, de tous les poètes des premières et folles et fières années, en restait-il un debout, pour troubler et pour défier ce regard d'acier qui ne voyait la paix que dans la solitude, pour inquiéter ce Tartuffe républicain, comme l'appelait Fabre, qui eût peut-être inspiré à cet auteur dramatique, tué dans sa fleur, un chef-d'œuvre nouveau digne de Molière ?

     

     

      

      

    Tous étaient morts successivement, fatalement morts par Robespierre qui, seul désormais, entre Couthon et Saint-Just, pouvait impunément profiter de leurs idées, de leurs actions, de leurs projets, fauchés pour lui par la guillotine, s'envelopper largement dans cette popularité dont, lambeau par lambeau, il les avait dépouillés.

     

    Robespierre, en juin 1794, s'il s'arrêta, ou plutôt voulut s'arrêter, le voulut par orgueil ou par peur. Il voulut jouir du triomphe ou en pallier l'horreur. Il voulut savourer le pouvoir, ou faire oublier ce qu'il lui avait coûté. Robespierre ne chercha à arrêter la Révolution que lorsqu'il la crut parvenue à son terme, ou que le char armé de faux menaça de lui passer sur le corps. Mais Robespierre n'était qu'un homme, et de la Révolution, c'est-à-dire de la destruction, l'insensé, il avait fait un principe !


      

      

    La vérité est là. Si Robespierre avait voulu sincèrement arrêter la Révolution, il n'eût pas attendu à thermidor. S'il l'avait voulu avec ce désintéressement héroïque qu'on lui prête, pourquoi, au lieu de demeurer seul, ne s'entourait-il pas, au moment où ils sentait comme lui cet immense besoin de concorde, de pardon et d'oubli, des Dantonistes convertis ?

      

    Pourquoi, n'étendit-il point à Camille Desmoulins, coupable d'avoir prononcéle mot de clémence, cette absolution habile par laquelle il chercha à se rallier les voix des soixante-treize députés, rendus à leurs sièges ? La reconnaissance fut digne, au reste, du bienfait : « Pouvez-vous nous répondre du ventre? » demanda Billaut-Varennes à un des députés du Centre. « Oui, si vous êtes les plus forts, répondit-il.»

     

    Si Robespierre, sans être désintéressé, était seulement sincère, dans ces velléités conciliatrices, par lesquelles il cherchait à échapper à la solidarité sanglante qui l'entraînait malgré lui, pourquoi, le 8 thermidor, demandait-il encore des têtes ?

      

    Pourquoi, près de mourir, voulut-il, une dernière fois, constater par la terreur sa puissance qui lui échappait, et menaça-t-il, en tremblant déjà, comme disait Tacite, ses ennemis sans oser les nommer ?

     

     

      

      

    Ah ! c'est que, déjà environné de fantômes vengeurs, il se sentait entraîné par la triple fatalité de l'ambition, de la colère et de la peur.

     

    Donc, le 8 thermidor, il menaçait encore, ce tyran aveuglé qui, le 9, allait être menacé à son tour. Qu'on ne nous fasse donc pas de lui une victime de la modération et de la clémence, mais une dupe de la haine et de la peur. Qu'on ne dise pas que la lutte était à ce point engagée, qu'il fallait encore, à ce système sanguinaire, qui avait dévoré et englouti, comme le Minotaure, tant de nobles têtes, une dernière offrande pour l'apaiser.

      

    La preuve que Robespierre pouvait encore, aux premiers jours de thermidor, se montrer impunément calme, conciliateur, vengeur, c'est que ses ennemis, qui ne valaient pas mieux que lui, saisirent victorieusement ce rôle qu'il dédaignait, et qu'il fut égorgé au nom d'une réaction, habilement feinte, de justice et de pitié, par ses anciens complices, dont la libératrice hardiesse fit oublier tous les crimes, et que les larmes reconnaissantes de la France entière lavèrent, indignes sauveurs, de leurs ignominies.

     

     

    robespierre_guillotined_reign_of_terror_1794.png

     

      

    Tallien, Fréron, Barrère devinrent des hommes, presque de grands hommes, à la suite de ce coup d'Etat, ou plutôt de ce guet-apens, plus habile que courageux, du 9 thermidor. Si Robespierre, au lieu de se laisser surprendre, les eût devancés, les acclamations eussent été plus chaleureuses et plus unanimes.

     

    Mais non, il ne voulut pas, il ne sut pas, il n'osa pas. Il fit maladresse sur maladresse. Il tira un discours de sa poche quand il fallait, comme Tallien, tirer un poignard ; il parla quand il fallait agir; il discuta quand il fallait combattre; il fut au-dessous du mépris d'un Payan, des injures d'un Coffinhal. Ce héros qui voulait, dites-vous, sauver la France, il ne sut pas se sauver lui-même, alors qu'il le pouvait, alors qu'il avait la force pour appuyer ce droit qui semblait encore résider en lui.

     

     

     

     

      

      

    Il ne sut pas se sauver ; il ne sut pas même mourir, comme LeBas, et échapper, en singeant les stoïques Romains, à la main du bourreau. Echappé miraculeusement une première fois, il se laissa prendre au dévouement égoïste de ses amis, qui voulaient se cacher derrière lui.

     

    Il vint s'enfermer dans cette souricière de la Commune, et là, quand il pouvait, M. Louis Blanc l'affirme, faire l'insurrection d'un seul mot, d'une signature convoquer une armée; se sauver, non-seulement lui, mais les autres, sauver ceux qui allaient mourir pour lui; quand il pouvait, d'un seul coup, réaliser le rêve de toute sa vie, donner à son ambition la double excuse du salut public et de son propre salut ; mettre hors la loi cette Convention de brigands qui l'y avait mis, il hésita, il recula, il ne put signer que Ro... de son nom de Robespierre.

      

    Il attendit le coup de pistolet de Méda, et le réquisitoire de Fouquier-Tinville, et les insultes de toute une nuit et de tout un peuple, et la mort ignominieuse de la guillotine. Et tout cela, dites-vous, par d'héroïques scrupules de légalité ! Le mot est joli.

      

      

      

      

    L'égalité, quand on est attaqué par des assassins ! Quoi de plus légal que le droit de défense ?

    Si se défendre est illégal, c'est-donc légalement que mourut Robespierre.

    N'eût-il pas les honneurs légaux d'un décret de la Convention ? Son identité ne fut-elle pas légalement constatée ?

    et ne mourut-il pas de la main du tueur légal, de la main de Sanson ?

     

    M. De Lesccre.

     

     

     

      

      

    source : http://www.democratie-royale.org/article-robespierre-tyran-deguise-en-victime-77508681.html

     

     

      

     

    Projet de constitution de 1791 annotée par Robespierre

     



    Projet de constitution annoté de la main de Maximilien de Robespierre (1758-1794)

    La Constitution française : projet présenté à l'Assemblée nationale par les comités de constitution et de révision.

    Paris, Imprimerie nationale, 1791. In-4°, demi-chagrin brun,chemise et étui de maroquin rouge à grains longs.

    Encadrements de filets dorés et faisceaux de licteur dans les angles.

    Exemplaire personnel de Robespierre annoté de sa main.

    © Assemblée nationale

    Robespierre note les arguments du discours qu'il prononcera le 11 août 1791 : il s'agit de revenir sur le décret dit du « marc d'argent », adopté le 29 octobre 1789, qui a institué un suffrage censitaire à trois niveaux de contribution pour être citoyen actif, électeur et éligible. A la suite de son intervention, les députés supprimeront, le 27 août 1791, la condition du « marc d'argent » pour être éligible, mais ils maintiendront la distinction entre citoyens passifs, citoyens actifs et électeurs.

    La revendication d'un suffrage universel ne sera satisfaite, temporairement, qu'en 1792, après la chute de la royauté.

    http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/constitution_robespierre.asp

     

     

     

     

     

     

     

     

    DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  LOUIS XVI

     

     

    Louis XVI est à n'en pas douter, l'un des personnages les plus importants de l'Histoire. Parce qu'il a fait et parce qu'il a laissé faire. Ce qu'il a fait: la guerre contre l'Angleterre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, et la convocation des états généraux. Ce qu'il a laissé faire: la Révolution" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

     

     

    *  UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    *  UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    *  UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

      

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    *  MAIS UN ROI A QUI L'ON A TOUT APPRIS SAUF L'ART DE GOUVERNER

     Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

      

      

    UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

      

    "S'il professe alors la bienfaisance, c'est qu'il est réellement et naturellement bon. Il est miséricordieux. Nous avons de nombreux exemples de sa sollicitude envers les pauvres. Au début de son règne, à peine accompagné, il visite les taudis de Versailles, y distribuant des secours. Lors du mauvais hivers 1783-1784, il fait preuve du plus grand dévouement.

    Un des aumôniers de la Cour, l'abbé Bergier, en donne le témoignage suivant: "Depuis le 28 décembre jusqu'au 20 février, nous avons eu habituellement deux à toirs pieds de neige, un froid rigoureux et tous les chemins glacés. Le roi s'est beaucoup occupé de la misère publique et des souffrances des pauvres et y a remédiés" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    "[...] Il est bon père et aussi bon époux qu'il peut l'être. Bons pères, ses prédécesseurs l'avaient été, mais bons époux, certes pas. Louis XVI est le premier roi Bourbon depuis Louis XIII qui n'ait pas trompé sa femme. Par la dignité de ses moeurs, il honore la royauté, il est digne d'elle.

    En d'autres temps, la vertu de Louis XVI aurait pu servir sa popularité, conforter son autorité. Mais les moeurs de la Cour et de la ville sont en ce siècle trop corrompues. "La Révolution, écrira Olympe de Gouges, s'est faite dans un siècle de pervers". On aimerait mieux dans ce milieu perverti un roi débauché.

    On se moque d'abord de ce que l'on prétend son impuissance sexuelle, ensuite de sa fidélité conjugale. Et, comme on ne peut pas encore le salir, on entreprend de diffamer son épouse. Dès 1778, quatre ans à peine après l'avènement, des couplets orduriers traînent la reine dans la boue, la qualifiant de courtisane et de messaline" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

      

      

      

    UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    "Louis XVI a une autre qualité qui frappe dès l'abord: son extraordinaire curiosité intellectuelle. On lui a tout appris: les humanités, les sciences, l'histoire, la géographie, le droit et l'économie politique. Jamais aucun roi de France n'avait reçu une instruction aussi poussée. En outre, son éducation achevée, il continue d'apprendre par lui-même.

    On reste confondu de cette applciation studieuse maintenue après l'âge des études. "J'ai senti, dit-il un jour à Malesherbes, au sortir de mon éducation que j'étais loin encore de l'avoir complétée. je formai le plan d'acquérir l'instruction qui me manquait. Je voulus savoir les langues anglaise, italienne, espagnole.

    Je les appris seul".

     

     

    Il joint à ce travail la lecture de tous les "bons ouvrages" (l'expression est de lui) qui paraissent. Sa bibliothèque personnelle ne cesse de s'accroître.

    Le catalogue en sera dressé pendant la Révolution. Elle comptait à la fin du règne plus de quinze mille volumes. Et ce n'est pas une bibliothèque d'apparat, loin s'en faut. "Le roi, écrit le journaliste Malet du Pan, lit beaucoup, et tous les ouvrages de sa bibliothèque lui sont passés entre les mains".

     

     

    "Il se passionne pour la physique et la chimie. Il a un atelier de physique à Meudon. Il suit de très près les découvertes de Lavoisier, et correspond avec lui. C'est à Versailles et en sa présence que, le 19 septembre 1783, Joseph Montgolfier réalise l'une de ses premières expériences d'aérostation.

     

     

    Ses connaissances en hydraulique sont remarquables. Lors de son voyage à Cherbourg en 1786, ingénieurs et marins s'en émerveillent. Enfin, il est sans doute l'un des meilleurs géographes de so nroyaume.

     

    Tout enfant, il avait appris à lever els cartes.

    En collaboration avec les bureaux de marine,

    il trace son itinéraire à La Pérouse.

    Il s'inspire pour cela des voyages du capitaine Cook, dont il avait reporté les routes au crayon sur la grande mappemonde de sa bibliothèque. Voilà donc un homme sympathique et intéressant, très proche des siens, cultivé.

     

    Tel apparaît Louis XVI dès que l'on commence à le connaître.

     

    En 1780, le marquis de Castries, nouveau militaire de la Marine, assistant pour la première fois au Conseil du roi, éprouve cette même impression favorable. "Il est sans passion, dit-il, désirant le bien, consentant facilement aux privations, bon homme enfin" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17-18).

    "Sa bibliothèque dépasse les 15 000 volumes qu'il a choisis lui-même. Ses préférences vont aux livres d'histoire et de sciences. Il parcourt les journaux anglais et la presse parisienne.

    Quand il ne lit pas, il étudie les cartes du monde en prenant des notes. C'est en toute connaissance de cause qu'il a complété de sa main la grande Instruction remise à La Pérouse avant son appareillage.

      

      

    UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    "Un jour, Louis XVI (le ménage royal habite alors La Muette) se rend au bois de Boulogne et y rencontre son épouse sortie de son côté pour une promenade à cheval. Ils s'embrassent.

     

     

    Le public les acclame. Le duc de Croÿ nous raconte la scène: "Une fois, la reine, jolie comme le jour et remplie de grâces, alla au bois sur un cheval qu'elle menait supérieurement, et rencontra le roi, qui se promenait au milieu de son peuple après avoir renvoyé ses gardes [ce qui change du président de la République aujourd'hui...], ce qui avait beaucoup plu au public.

      

    Elle se jeta au bas de sa monture, il courut à elle et l'embrassa sur le front.

      

    Le peuple applaudit, sur quoi Louis XVI appliqua deux bons baisers sur les joues de Marie-Antoinette".

    "Le peuple applaudit... En agissant avec cette simplicité, bonhomme, Louis XVI, à n'en pas douter, correspond aux voeux de l'opinion. Il s'efforce d'ailleurs en maintes ciconstances de retrouver le public dont Louis XV s'était éloigné"

    (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

     

      

      

    Louis XV passait soixante nuits en moyenne par an à Versailles, Louis XVI deux cent soixante. Et c'est une bonne chose car Versailles est la vitrine de la royauté. Tout le monde peut se promener à sa guise dans le parc. Les Parisiens y viennent le dimanche pour tentet d'apercevoir le roi et la famille royale" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

      

      

    Alors que Louis XV, "sans cesse en déplacements, ne passait pas deux mois entiers à Versailles, Louis XVI y réside les trois quarts de l'année, réduit les voyages de la Cour à Fontainebleau et à Compiègne. Il ne se croit pas obligé de modifier les agencements extérieurs.

    Il ajoute simplement cinc pièces assez modestes à son appartement donnant sur la cour de Marbre et se dote d'une bibliothèque." (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 22).

    "Il souhaite une amélioration du régime et même une transformation de la monarchie. Ces idées lui viennent à la fois de ses maîtres (surtout de La Vauguyon, son gouverneur, et de Jacob Nicolas Moreau, son professeur d'histoire), de son arrière grand-père, le roi Stanislas surnommé "le roi bienfaisant", et l'un de ses ministres qui est aussi son ami, et sera son défenseur, Malesherbes.

    Ce sont des idées modernes, des idées qui n'avaient jamais été enseignées ni à Louis XIV ni à Louis XV, et qui sont tout à fait étrangère à la conception traditionnelle de la monarchie française.

     

    C'est un curieux mélange des auteurs de la fin du XVIIe siècle, en particulier Fénelon que ses maîtres lui ont fait lire dans sa jeunesse, et des théoriciens des Lumières qu'il a lus de sa propre initiative, une fois son éducation achevée.

     

    "L'ensemble forme un système parlementaire, égalitaire et moraliste. Parlementaire: discilple de Fénelon, Louis XVI juge nécessaire une représentation nationale; il ne répugne pas à la convocation des états généraux, à leur éventuelle permanence, et même à leur participation, sous la forme d'une "assemblée nationale" - c'est lui qui emploie le premier l'expression... -, au travail législatif. Egalitaire: Louis XVI ne pense pas être d'une autre essence que ses sujets.

     

    Quand il était un petit enfant, on lui faisait copier cet exemple d'écriture: "Vous êtes exactement égal par nature aux autres hommes". A Louis XIV enfant o ndictait: "L'hommage est dû aux rois; ils font ce qui leur plaît".

     

    Moraliste enfin: pour Louis XVI comme pour ses maîtres, la politique n'est pas soumise à la morale, elle s'identifie à elle. Autrement dit, un bon roi n'est qu'un bon roi. Le roi est un chef, mais seulement comme peut l'être un père de famille.

     

    Il vit dans la plus grande simplicité, ne se souciant que de la prospérité matérielle de ses peuples. Bel idéal assurément mais incomplet, l'autorité n'y trouvant guère sa place. Le roi oublie que pour gouverner, il faut d'abord commander.

     

    Il ne se départira jamais de cette conception philanthrophique du pouvoir. Il restera jusqu'au bout fidèle à cet idéal.

      

    Le 11 mars 1791, donnant ses instructions à l'abbé d'Avaux, précepteur du dauphin, il lui écrira ceci:

    "Le premier devoir d'un roi est de rendre son peuple heureux...

     

    "On a tout appris au futur roi, sauf l'art de gouverner. Il est bourré de doctrines, de principes, de formules, mais il ne sait pas comment faire. Le futur Louis XIII assistait au conseil, assis entre les jambes de son père. Mazarin avait initié Louis XIV à la pratique du gouvernement. le régent et Dubois en avaient fait autant pour Louis XV.

     

    Au futur Louis XVI, aucune formation de ce genre n'a jamais été donnée. Avant son accessio nau trône, il n'a pas assisté une seule fois au Conseil, il n'a pas reçu le moindre apprentissage de la décision" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 18-19).

    Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

     

    "Imitant son grand-père (Louis XV), il s'astreint à présider les quatre conseils dont il dispose (le Conseil d'Etat, le Conseil des dépêches, le Conseil des Finances et le Conseil du Commerce). Pendant les réunions, il écoute plus qu'il ne parle et réserve presque toujours sa décision. [...]

     

    Il lui faut s'entretenir en privé avec ses minsitres, voire réunir plusieurs d'entre eux en petit comité, ensuite prendre l'avis des mentors qu'il s'est donnés: le vieux Maurepas, puis Vergennes. De surcroît, il échange de nombreux billets avec eux" (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 23)

     

     
    Louis XVI, mesurait 1,95 m
     
     
     
     
     
     
    DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

    Pour apprécier cette vidéo - cliquer sur le logo central de RADIONOMY

      

    ( colonne de gauche en bas ) le fond musical du blog sera supprimé;

     

     

     

     

     

    DeliciousGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    POUR APPRECIER ces VIDEOS - cliquer sur le LOGO central de RADIONOMY

    ( colonne de gauche, en bas ) le fond musical du blog sera supprimé.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    DeliciousGoogle Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    "Louis XVI est à n'en pas douter, l'un des personnages les plus importants de l'Histoire. Parce qu'il a fait et parce qu'il a laissé faire. Ce qu'il a fait: la guerre contre l'Angleterre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, et la convocation des états généraux. Ce qu'il a laissé faire: la Révolution" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

     

     

    UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    "S'il professe alors la bienfaisance, c'est qu'il est réellement et naturellement bon. Il est miséricordieux. Nous avons de nombreux exemples de sa sollicitude envers les pauvres. Au début de son règne, à peine accompagné, il visite les taudis de Versailles, y distribuant des secours.

      

    Lors du mauvais hivers 1783-1784, il fait preuve du plus grand dévouement. Un des aumôniers de la Cour, l'abbé Bergier, en donne le témoignage suivant: "Depuis le 28 décembre jusqu'au 20 février, nous avons eu habituellement deux à toirs pieds de neige, un froid rigoureux et tous les chemins glacés. Le roi s'est beaucoup occupé de la misère publique et des souffrances des pauvres et y a remédiés" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    "[...] Il est bon père et aussi bon époux qu'il peut l'être. Bons pères, ses prédécesseurs l'avaient été, mais bons époux, certes pas. Louis XVI est le premier roi Bourbon depuis Louis XIII qui n'ait pas trompé sa femme. Par la dignité de ses moeurs, il honore la royauté, il est digne d'elle. En d'autres temps, la vertu de Louis XVI aurait pu servir sa popularité, conforter son autorité. Mais les moeurs de la Cour et de la ville sont en ce siècle trop corrompues. "La Révolution, écrira Olympe de Gouges, s'est faite dans un siècle de pervers". On aimerait mieux dans ce milieu perverti un roi débauché.

      

    On se moque d'abord de ce que l'on prétend son impuissance sexuelle, ensuite de sa fidélité conjugale. Et, comme on ne peut pas encore le salir, on entreprend de diffamer son épouse. Dès 1778, quatre ans à peine après l'avènement, des couplets orduriers traînent la reine dans la boue, la qualifiant de courtisane et de messaline" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    "Louis XVI a une autre qualité qui frappe dès l'abord: son extraordinaire curiosité intellectuelle. On lui a tout appris: les humanités, les sciences, l'histoire, la géographie, le droit et l'économie politique. Jamais aucun roi de France n'avait reçu une instruction aussi poussée.

      

    En outre, son éducation achevée, il continue d'apprendre par lui-même. On reste confondu de cette applciation studieuse maintenue après l'âge des études. "J'ai senti, dit-il un jour à Malesherbes, au sortir de mon éducation que j'étais loin encore de l'avoir complétée. je formai le plan d'acquérir l'instruction qui me manquait. Je voulus savoir les langues anglaise, italienne, espagnole. Je les appris seul". Il joint à ce travail la lecture de tous les "bons ouvrages" (l'expression est de lui) qui paraissent.

      

    Sa bibliothèque personnelle ne cesse de s'accroître. Le catalogue en sera dressé pendant la Révolution. Elle comptait à la fin du règne plus de quinze mille volumes. Et ce n'est pas une bibliothèque d'apparat, loin s'en faut. "Le roi, écrit le journaliste Malet du Pan, lit beaucoup, et tous les ouvrages de sa bibliothèque lui sont passés entre les mains".

    "Il se passionne pour la physique et la chimie. Il a un atelier de physique à Meudon. Il suit de très près les découvertes de Lavoisier, et correspond avec lui. C'est à Versailles et en sa présence que, le 19 septembre 1783, Joseph Montgolfier réalise l'une de ses premières expériences d'aérostation. Ses connaissances en hydraulique sont remarquables.

      

    Lors de son voyage à Cherbourg en 1786, ingénieurs et marins s'en émerveillent. Enfin, il est sans doute l'un des meilleurs géographes de so nroyaume. Tout enfant, il avait appris à lever els cartes. En collaboration avec les bureaux de marine, il trace son itinéraire à La Pérouse. Il s'inspire pour cela des voyages du capitaine Cook, dont il avait reporté les routes au crayon sur la grande mappemonde de sa bibliothèque.

      

    Voilà donc un homme sympathique et intéressant, très proche des siens, cultivé. Tel apparaît Louis XVI dès que l'on commence à le connaître. En 1780, le marquis de Castries, nouveau militaire de la Marine, assistant pour la première fois au Conseil du roi, éprouve cette même impression favorable. "Il est sans passion, dit-il, désirant le bien, consentant facilement aux privations, bon homme enfin" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17-18).

    "Sa bibliothèque dépasse les 15 000 volumes qu'il a choisis lui-même. Ses préférences vont aux livres d'histoire et de sciences. Il parcourt les journaux anglais et la presse parisienne. Quand il ne lit pas, il étudie les cartes du monde en prenant des notes. C'est en toute connaissance de cause qu'il a complété de sa main la grande Instruction remise à La Pérouse avant son appareillage.

    UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    "Un jour, Louis XVI (le ménage royal habite alors La Muette) se rend au bois de Boulogne et y rencontre son épouse sortie de son côté pour une promenade à cheval. Ils s'embrassent. Le public les acclame. Le duc de Croÿ nous raconte la scène:

      

    "Une fois, la reine, jolie comme le jour et remplie de grâces, alla au bois sur un cheval qu'elle menait supérieurement, et rencontra le roi, qui se promenait au milieu de son peuple après avoir renvoyé ses gardes [ce qui change du président de la République aujourd'hui...], ce qui avait beaucoup plu au public. Elle se jeta au bas de sa monture, il courut à elle et l'embrassa sur le front. Le peuple applaudit, sur quoi Louis XVI appliqua deux bons baisers sur les joues de Marie-Antoinette".

    "Le peuple applaudit... En agissant avec cette simplicité, bonhomme, Louis XVI, à n'en pas douter, correspond aux voeux de l'opinion. Il s'efforce d'ailleurs en maintes ciconstances de retrouver le public dont Louis XV s'était éloigné" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    Louis XV passait soixante nuits en moyenne par an à Versaille, Louis XVI deux cent soixante. Et c'est une bonne chose car Versailles est la vitrine de la royauté. Tout le monde peut se promener à sa guise dans le parc. Les Parisiens y viennent le dimanche pour tentet d'apercevoir le roi et la famille royale" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Alors que Louis XV, "sans cesse en déplacements, ne passait pas deux mois entiers à Versailles, Louis XVI y réside les trois quarts de l'année, réduit les voyages de la Cour à Fontainebleau et à Compiègne. Il ne se croit pas obligé de modifier les agencements extérieurs. Il ajoute simplement cinc pièces assez modestes à son appartement donnant sur la cour de Marbre et se dote d'une bibliothèque." (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 22).

    MAIS UN ROI A QUI L'ON A TOUT APPRIS SAUF L'ART DE GOUVERNER

    "Il souhaite une amélioration du régime et même une transformation de la monarchie. Ces idées lui viennent à la fois de ses maîtres (surtout de La Vauguyon, son gouverneur, et de Jacob Nicolas Moreau, son professeur d'histoire), de son arrière grand-père, le roi Stanislas surnommé "le roi bienfaisant", et l'un de ses ministres qui est aussi son ami, et sera son défenseur, Malesherbes.

      

    Ce sont des idées modernes, des idées qui n'avaient jamais été enseignées ni à Louis XIV ni à Louis XV, et qui sont tout à fait étrangère à la conception traditionnelle de la monarchie française. C'est un curieux mélange des auteurs de la fin du XVIIe siècle, en particulier Fénelon que ses maîtres lui ont fait lire dans sa jeunesse, et des théoriciens des Lumières qu'il a lus de sa propre initiative, une fois son éducation achevée.

    "L'ensemble forme un système parlementaire, égalitaire et moraliste. Parlementaire: discilple de Fénelon, Louis XVI juge nécessaire une représentation nationale; il ne répugne pas à la convocation des états généraux, à leur éventuelle permanence, et même à leur participation, sous la forme d'une "assemblée nationale" - c'est lui qui emploie le premier l'expression... -, au travail législatif. Egalitaire: Louis XVI ne pense pas être d'une autre essence que ses sujets. Quand il était un petit enfant, on lui faisait copier cet exemple d'écriture: "Vous êtes exactement égal par nature aux autres hommes".

      

    A Louis XIV enfant o ndictait: "L'hommage est dû aux rois; ils font ce qui leur plaît". Moraliste enfin: pour Louis XVI comme pour ses maîtres, la politique n'est pas soumise à la morale, elle s'identifie à elle. Autrement dit, un bon roi n'est qu'un bon roi. Le roi est un chef, mais seulement comme peut l'être un père de famille. Il vit dans la plus grande simplicité, ne se souciant que de la prospérité matérielle de ses peuples.

      

    Bel idéal assurément mais incomplet, l'autorité n'y trouvant guère sa place. Le roi oublie que pour gouverner, il faut d'abord commander. Il ne se départira jamais de cette conception philanthrophique du pouvoir. Il restera jusqu'au bout fidèle à cet idéal. Le 11 mars 1791, donnant ses instructions à l'abbé d'Avaux, précepteur du dauphin, il lui écrira ceci: "Le premier devoir d'un roi est de rendre son peuple heureux...

    "On a tout appris au futur roi, sauf l'art de gouverner. Il est bourré de doctrines, de principes, de formules, mais il ne sait pas comment faire. Le futur Louis XIII assistait au conseil, assis entre les jambes de son père. Mazarin avait initié Louis XIV à la pratique du gouvernement. le régent et Dubois en avaient fait autant pour Louis XV.

      

    Au futur Louis XVI, aucune formation de ce genre n'a jamais été donnée. Avant son accessio nau trône, il n'a pas assisté une seule fois au Conseil, il n'a pas reçu le moindre apprentissage de la décision" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 18-19).

    Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

    "Imitant son grand-père (Louis XV), il s'astreint à présider les quatre conseils dont il dispose (le Conseil d'Etat, le Conseil des dépêches, le Conseil des Finances et le Conseil du Commerce). Pendant les réunions, il écoute plus qu'il ne parle et réserve presque toujours sa décision. [...] Il lui faut s'entretenir en privé avec ses minsitres, voire réunir plusieurs d'entre eux en petit comité, ensuite prendre l'avis des mentors qu'il s'est donnés: le vieux Maurepas, puis Vergennes. De surcroît, il échange de nombreux billets avec eux" (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 23).

     

    sources : wikipedia

     

     

     

     

     

     

    DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    Du sang royal probablement caché à l'intérieur d'une gourde

     

    Datant de la Révolution française, cette gourde est censée contenir le sang de Louis XVI, recueilli peu de temps après son exécution.

     

     

     

     
     
    La gourde, utilisée à l'origine pour stocker de la poudre à canon, a été largement décoré à l'extérieur avec un outil chauffant. Le texte gravé sur la surface: "Maximilien Bourdaloue le 21 Janvier, trempa son mouchoir dans le sang de Louis XVI après sa décapitation".
     
     
     
    Une nouvelle étude est donc entrain de déterminer si cette gourde peut contenir le sang de Louis XVI, qui a été exécuté par la guillotine en 1793.
     
    L'étude montre comment l'analyse génétique peut fournir de nouvelles preuves historiques indépendant des autres sources d'information traditionnelles.
     
    "Il est décrit dans les comptes contemporains qu'il y avait beaucoup de sang dans l'échafaud après la décapitation et que beaucoup de gens allaient là pour tremper leurs mouchoirs dans le sang", explique Carles Lalueza-Fox, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Institut espagnol de biologie évolutive (Unitat de Biologia Evolutiva).
     
    Le mouchoir est maintenant absent de la gourde, mais Lalueza-Fox et son équipe ont identifié une substance brunâtre à l'intérieur de celle-ci. Des tests biochimiques ont déterminé que la substance était du sang séché.
     
    Lalueza-Fox se rappelait que le roi était connu pour ses yeux bleus, souvent mis en valeur dans les peintures. Il a alors eu l'idée de rechercher la mutation des yeux bleus dans l'ADN du sang séché. Les scientifiques ont découvert cette mutation dans un gène appelé HERC2. Les chercheurs ont également analysé d'autres aspects des gènes du sang, tels que son profil d'ADN mitochondrial, le profil de son chromosome Y et quelques autres marqueurs.
     
    Tous ces aspects ont révélé que le profil ADN "trouvé à l'intérieur de la gourde est extrêmement rare chez les Eurasiens modernes", suggérant qu'il pourrait provenir de lignée royale.
     
    "Nous avons effectué une analyse du sang de la «personne» qui est à l'intérieur de la calebasse pour lesquels nous avons des preuves historiques suggérant que ce serait le roi, mais pour preuve définitive nous avons besoin de quelqu'un pour comparer les résultats" ajoute Lalueza-Fox.
     
    Par chance, un organe d'une telle personne existerait: un coeur situé dans une crypte royale française est censé appartenir au fils du roi, Louis XVII, qui est décédé alors qu'il n'avait que 10 ans.
     
    La gourde a aussi, gravés, les noms des figures clés de la période révolutionnaire: Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier, Joseph Ignace Guillotin, Maximilien Robespierre, Bernard-René de Launay, Jacques de Flesselles et Joseph Foullon.


    «Cela peut paraître étrange aujourd'hui, mais pour une personne assistant à l'exécution, l'une de ces gourdes à poudre était un récipient acceptable pour préserver quelque chose de précieux», explique Lalueza-Fox.
     
     
     
     
    Source:

     

     

    LOUIS XVI - découverte d'une gourde remplie du sang du Roi, après son exécution.Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

     

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

     

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.

     

     
     

     

    Turgot fut renvoyé en mai 1776.

    Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

     

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

     

     

    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

     

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

     

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )

     

     

    Ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

     

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche.

     

    Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

     

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.

    LOUIS XVI - découverte d'une gourde remplie du sang du Roi, après son exécution.

     
    Exécution de Louis XVI

     

     

    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

     

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

     

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

     

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

     

    par Webmaster
     
     
     
     
     
     
     
    DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires